Non respect volontaire, oubli ou fainéantise ? L'injonction d'éteindre ses appareils électroniques, formulée au décollage comme à l'atterrissage de tous les vols commerciaux, ne serait que très partiellement respectée, d'après les conclusions d'une étude réalisée en décembre dernier aux Etats-Unis par une association de consommateurs (Airline Passenger Experience Association, ou APEX) et l'association de l'électronique grand public (CEA).
Celle-ci révèle en effet que 30% des passagers interrogés confessent avoir laissé l'un de leurs appareils électroniques en marche au cours d'un vol. Elle indique encore que si 59% des sondés affirment éteindre complètement leurs appareils lorsque la consigne leur en est donnée, 21% d'entre eux se contentent d'activer le mode avion, tandis que 5% n'éteignent que « parfois » leur équipement. Pour les oublis accidentels, l'appareil concerné se révèle dans 61% des cas un smartphone.
Sans surprise, l'étude consacre dans le même temps l'usage toujours plus important d'appareils électroniques en vol. 99% des passagers interrogés en embarquent ainsi un ou plusieurs, et sept sur dix disent l'utiliser pendant le trajet. Les smartphones dominent, avec 28% des usages représentés, devant les ordinateurs portables (25%), les tablettes (23%), les baladeurs (23%) et les liseuses numériques (13%).
« Cette étude nous montre que la plupart des passagers utilisent leurs terminaux électroniques dès que possible lorsqu'ils voyagent, et la plupart voudraient plus d'occasion de profiter de leurs appareils », commente Russell A. Lemieux, de l'APEX). Des chiffres que les deux commanditaires entendent bien porter aux oreilles de la FAA (Federal Aviation Administration), chargée de la règlementation de l'aviation civile aux États-Unis, qui depuis plus d'un an dit vouloir mieux étudier les usages afin de déterminer si, oui ou non, il convient d'assouplir les règles en vigueur. Aujourd'hui, c'est essentiellement le principe de précaution qui prévaut.
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