Pour rappel, la mission Lescure avait émis plusieurs propositions dont certaines proposaient d'appliquer des taux de 3 à 4% de taxation des produits électroniques. Une liste plutôt large était alors évoquée puisqu'elle englobait les appareils de type tablette ou smartphone mais également les téléviseurs (y compris connectés), les lecteurs MP3 connectés, les chaînes hifi ou postes de radio connectés, les caméscopes, les liseuses ainsi que les consoles (de salon ou portables).
Une mesure critiquée par les consommateurs et les professionnels du secteur, ces derniers ont indiqué qu'elle ne pourrait qu'entraîner un alourdissement de leurs charges. De son côté, François Hollande a annoncé à la fin de l'été une « pause fiscale » sans préciser l'étendue complète de ses propos. Une chose était cependant certaine, certaines taxations touchant en particulier les ménages ne seraient pas soutenues.
Dans un entretien accordé au Monde, Aurélie Filippetti précise : « Comme vous le savez, le gouvernement a décidé une pause fiscale. Et l'acte II de l'exception culturelle ne se fera pas en une scène et en un seul lieu. Pour le volet financement, j'avais comme premier objectif de consolider les outils déjà en place et j'ai gagné cette bataille à Bruxelles. L'étape suivante, c'est d'intégrer les nouveaux acteurs technologiques dans les mécanismes de financement de la création, parce qu'ils sont aussi des diffuseurs. Ce sera le cas en 2015 ».
Cette taxe sur les appareils connectés devait en effet servir à repenser le fonctionnement de la redevance pour la copie privée, un prélèvement réglé par le consommateur lors de l'achat de supports de stockages ou d'appareils permettant de conserver des données multimédia sauvegardées et achetées. La mission Lescure appelait pour sa part à en revoir le fonctionnement en ne se basant plus sur la notion de propriété d'un contenu mais sur la notion d'usage de ce dernier. Les professionnels demandent également à ce que les modes de calculs ainsi que le fonctionnement de la copie privée soient revus.