Une commission britannique indépendante chargée d'enquêter sur les fraudes aux examens a pointé du doigt le rôle des montres connectées dans la triche. Et pour lutter contre ces exactions, l'organisme propose d'interdire les smartwatches, mais aussi... toutes les montres !
Qu'il semble loin le temps où les antisèches étaient grossièrement stockées dans une trousse, un effaceur ou des montures de lunettes (pour les plus créatifs). La technologie a progressé et les dispositifs connectés se sont multipliés, tout comme les possibilités de triche.
Merci de déposer vos téléphones et montres à l'entrée
Au Royaume-Uni, une commission indépendante a été missionnée pour étudier les cas de fraude durant les examens dans le pays. Et si elle s'est félicitée du faible nombre de telles occurrences, elle a souligné qu'il était nécessaire d'empêcher les candidats d'avoir accès à Internet durant les épreuves.Et selon la commission, ce n'est pas chose aisée, en particulier à cause de la « sophistication des appareils connectés ». Parmi ceux-ci, on retrouve notamment les smartwatches, discrètement placées autour des poignets des étudiants. C'est bien là le problème : il serait trop difficile de distinguer une montre ordinaire d'un dispositif relié à Internet. Et on ne pourrait décemment pas demander aux surveillants de vérifier les bracelets de chacun des candidats.
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La recommandation de la commission est donc simple : il faudrait interdire purement et simplement les montres durant les examens. Toutes les montres, connectées ou non.
Une interdiction sur tout le territoire ?
À vrai dire, il ne s'agit pas d'une première mondiale. Certaines écoles américaines ont, par exemple, déjà banni la présence de montres dans leurs salles d'examen. Mais cette fois, l'avis provient d'un organisme officiel, travaillant avec l'Office of Qualifications and Examinations Regulation (Ofqual), qui supervise les écoles sur tout le Royaume-Uni. Et l'interdiction pourrait intervenir dès l'été prochain.Cependant, les montres ne sont pas les seuls moyens de tricher dénoncés par les autorités britanniques. La commission préconise ainsi de contrôler les fuites de sujets sur Internet, ou encore de vérifier que les étudiants ne cachent pas d'antisèches dans les toilettes... Ouf, certaines pratiques traditionnelles perdurent !
Source : Engadget