Après avoir sélectionné SpaceX pour fournir le prochain atterrisseur lunaire, l’agence spatiale américaine devrait se pencher d’ici la fin de l’année sur la question du futur véhicule lunaire. General Motors et Lockheed Martin, qui sont bien partis pour emporter ce marché, ont récemment levé le voile sur leur projet : la première voiture électrique autonome à être déployée sur un autre astre.
En 1971, la première astromobile ayant roulé sur la Lune avait déjà été codéveloppée par une filiale de General Motors.
Deux leaders du marché pour la prochaine voiture lunaire
D’ici la fin de l’année, la NASA devrait commencer à collecter les propositions industrielles pour le développement de sa future voiture lunaire. Dans le cadre des missions Apollo, la « jeep lunaire » (LRV, Lunar Roving Vehicle officiellement) avait déjà contribué aux efforts d’exploration des missions Apollo 15 à 17. À l’époque, ce rover à la vitesse et autonomie limitées avait été développé par Boeing et General Motors.
Pour les missions Artemis, General Motors s’est cette fois-ci associé à l’autre géant américain de la défense, et principal concurrent de Boeing : Lockheed Martin. Si la NASA n’a pas officiellement annoncé sa préférence pour la solution que cette équipe propose, on sait déjà que seuls des industriels américains pourront être sélectionnés. Ce qui met l’équipe GM-LM dans une bonne posture, même si Tesla pourrait créer la surprise, notamment via des prix cassés, comme SpaceX a pu le faire avec le module de descente.
Avec sa grande expérience des véhicules électriques, et un fort investissement dans la conduite autonome, General Motors a cependant une vraie carte à jouer, d’autant plus que la compagnie n’hésitera pas à rappeler son expérience passée sur Apollo. De son côté, Lockheed Martin est déjà fortement impliqué dans la conception et construction des modules Orion qui emmèneront les astronautes américains d’Artemis-III jusqu’à l’orbite lunaire.
Quelles avancées pour la future jeep lunaire ?
Comme le précédent rover LRV, le futur véhicule des missions Artemis sera très probablement un 4x4 capable d’embarquer deux membres d’équipages dans leurs combinaisons. D’après les premières images dévoilées par les deux industriels, le futur véhicule semble cependant bien plus grand, disposant notamment d’une plus grande surface d’emport pour du cargo, qu’il s’agisse de matériel scientifique ou d’échantillons. Il pourrait également servir à tracter une remorque.
De plus, General Motors a confirmé que ce rover sera capable d’opérer de manière autonome, en scannant le terrain devant lui, même si un mode manuel sera intégré. Enfin, si le premier LRV des années 1970 était déjà doté d’une propulsion électrique, la future voiture lunaire disposera de batteries à haute densité énergétique. Et, surtout, ces dernières devraient être rechargeables, permettant une véritable exploitation durable du véhicule. Un point d’autant plus important que cette voiture lunaire pourrait servir à défricher des technologies pouvant être exploitées dans un futur camion lunaire pressurisé, ou dans un futur véhicule martien.
Source : Space.com