NASA : de nouveaux partenariats pour développer l’exploration spatiale

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 10 août 2018 à 09h25
fusée

La célèbre agence gouvernementale américaine travaille avec plusieurs sociétés pour développer des technologies comme l'atterrisseur lunaire et les moteurs de fusées spatiales. Six entreprises et plusieurs propositions ont été retenues.

En 2017, la NASA avait lancé un appel à des partenariats public-privé (PPP) visant à faire progresser certaines technologies de pointe utiles à l'économie spatiale et à ses missions futures. L'opération avait coûté pas moins de 44 millions de dollars.

L'agence gouvernementale US a dévoilé cette semaine la liste des sociétés et des propositions sélectionnées. Ces dernières sont d'ailleurs classées par domaines technologiques stratégiques : l'utilisation de l'espace, le transport et l'accès aux surfaces planétaires.

Développer l'utilisation de l'espace

Sur le développement de l'utilisation de l'espace, la Direction des missions de la technologie spatiale de la NASA a conclu trois partenariats à hauteur de 22 millions de dollars.

Le premier, scellé avec l'entreprise Blue Origin (une société de Jeff Bezos, fondateur d'Amazon), aboutira à terme à des essais du système de propulsion lunaire intégré ainsi qu'à une expérience sur le véhicule suborbital New Shepard de la firme.

Le second, signé avec Space Systems Loral, doit permettre le développement de la capacité à transférer de manière fiable le xénon d'espace. Il s'agit d'un gaz atmosphérique extrêmement rare, à la fois inodore, incolore et non-toxique utilisé dans les lampes à décharge.

Le troisième, lui, a été conclu avec United Launch Alliance (ULA), qui propose un vol de véhicules boostés à l'hydrogène et l'oxygène liquides, utilisés pour les atterrisseurs lunaires.

Un transport efficace et sûr à la fois dans et à travers l'espace

Sur le plan du transport sécurisé dans l'espace, l'agence américaine a signé quatre partenariats, pour un montant total de 7,5 millions d'euros.

Le premier, conclu avec Frontier Aerospace Corporation, permettra de faire progresser la conception du moteur spatial de Frontier, avec comme objectif la mission Astrobotic Peregrine Lunar Lander en 2020. Le moteur utilisera un propulseur plus léger.

Le second, scellé, avec la société Paragon Space Development Corporation, porte sur le système CELSIUS qui pourra être installé à la surface du réservoir cryogénique d'un lancer spatial, avec pour but d'en améliorer l'isolation, mais aussi optimiser sa protection contre les différents débris ou les météorites.

Le troisième est signé avec Space Systems Loral autour d'un moteur de propulsion électrique à haute performance. Ce projet vient offrir à la NASA des capacités de propulsion plus efficaces et plus rapides pour ses futures missions.

Le quatrième, lui, a été conclu avec la firme ULA, visant à prouver que des débits de très faible consommation cryogénique sont loin d'être utopiques et qu'ils peuvent supporter des missions de longue durée. A cette occasion, des tests critiques seront effectués.

Accroître l'accès aux surfaces planétaires

La NASA veut aussi augmenter l'accès aux surfaces planétaires et pour cela, elle a conclu trois derniers partenariats à hauteur de 14,9 millions de dollars.

Le premier, signé avec Astrobotic Technology, permettra à l'agence de développer une suite de capteurs optiques légers et peu gourmands en énergie, capables de fournir des atterrisseurs robotisés, adaptés aux surfaces planétaires.

Le second, lui, a été scellé avec Blue Origin de façon à construire des capteurs qui permettront un atterrissage précis, n'importe où sur la Lune.

Et enfin, le dernier a été conclu avec ULA, autour de la démonstration de récupération en vol d'un appareil revenant sur Terre à la vitesse orbitale. Un navire océanique sera associé au projet.
Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (2)
grumpt

il n’y a que des compagnie américaine… ils veulent accaparé l’espace pour eux seul, les autre devront payé pour pouvoir accéder à l’espace sous contrôle américain.

beugthebeug

L’article n’indique pas quel est le but précis de ces dépenses, notamment vis à vis de la Lune

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