La NASA va procéder au lancement ce samedi 15 septembre de l'ICESat-2, un satellite équipé du laser le plus puissant encore jamais placé en orbite. L'objectif de cette mission est de mesurer et quantifier l'épaisseur des glaces au Groenland et en Antarctique.
« Extraordinairement important pour la science »
Richard Slonaker, responsable du programme ICESat-2 à la Nasa, a déclaré qu'il s'agissait d'une mission « extraordinairement importante pour la science ». En effet, depuis l'achèvement de ICESat, la précédente mission qui s'est déroulée de 2003 à 2009, la NASA n'est plus en mesure de déterminer le niveau des glaces sur les pôles de notre planète.En d'autres termes, bien que des relevés aient pu être réalisés à l'aide d'un avion, cela fait presque 10 ans qu'aucune donnée vraiment précise n'a été soumise aux chercheurs s'intéressant à la fonte des glaces. Dans un contexte de réchauffement climatique avec l'évolution constante des émissions CO2, il est plus que nécessaire de disposer de mesures fiables concernant la santé des pôles, dont le bon état est essentiel au maintien du climat terrestre.
Atlas, un laser d'une précision chirurgicale
Atlas, pour « Advanced Topographic Laser Altimeter System », est un instrument capable de projeter son laser 10 000 fois par seconde. À titre de comparaison, celui équipant le premier ICESat envoyait seulement 40 pulsations par seconde. Cette technologie de pointe permettra de prendre des mesures encore plus rigoureuses qu'auparavant, d'une précision telle que la marge d'erreur ne sera que de « quatre millimètres à peine ». Cela permettra aux chercheurs de disposer d'un panel de données extrêmement riche et détaillé et de les aider à comprendre de nombreux phénomènes comme la hausse du niveau des mers et le réchauffement climatique.En outre, ils se pencheront aussi sur « les changements qui s'opèrent à l'intérieur de la glace » qui, comme l'explique Tom Wagner, chercheur pour le programme cryosphère de la NASA, est une chose encore mal comprise dans certaines régions des pôles.
Le lancement aura lieu sur la base de Vandenberg en Californie, la fenêtre de tir sera de quarante minutes et démarrera à 12h46 GMT. Le satellite sera propulsé par une fusée Delta II. En service depuis 1989, la Delta II connaitra ce 15 septembre son tout dernier vol avec la mise en orbite de ICESat-2, la NASA étant maintenant en contrat avec SpaceX qui propose des lanceurs pour un coût inférieur.