Le gouvernement américain a accordé une enveloppe de 125 millions de dollars à la NASA pour concevoir une fusée propulsée grâce à un réacteur nucléaire. Une telle technologie pourrait grandement raccourcir les temps de trajet dans l'espace.
La NASA possède des ambitions élevées pour les années à venir : voyage sur la Lune en 2024, sur Mars en 2033... Mais pour remplir ses objectifs, l'agence américaine aura certainement besoin de nouvelles technologies.
Aller plus rapidement sur Mars
À l'heure actuelle, les fusées envoyées dans l'espace utilisent généralement des moteurs chimiques. Dans ce cas, l'énergie nécessaire à la propulsion de l'appareil est produite par combustion du carburant. Problème : avec un tel système, voyager jusqu'à Mars peut prendre jusqu'à 9 mois et nécessite une grande quantité de carburant. En l'état, aller sur la planète rouge peut donc être envisageable, mais en revenir, beaucoup moins.Une alternative consiste alors à créer un autre type de moteur, plus efficace. Parmi les solutions envisagées, figure l'exploitation de l'énergie nucléaire, et plus particulièrement la propulsion nucléaire thermique. Dans cette configuration, on chauffe un fluide, en général de l'hydrogène liquide, à très haute température, via un réacteur nucléaire. Il est alors éjecté via un conduit à l'arrière du moteur, créant ainsi une poussée permettant de propulser la fusée. Cette technologie pourrait ainsi considérablement diminuer les temps de trajet.
Première utilisation en 2024 ?
Mais le développement d'un moteur nucléaire thermique nécessite des fonds importants. C'est pourquoi le gouvernement des États-Unis a décidé d'octroyer une enveloppe de 125 millions de dollars (environ 112 millions d'euros) à la NASA. Une somme qui sera dédiée aux recherches sur la propulsion nucléaire thermique.En cas de réussite, il s'agirait d'une première. Car si un tel projet avait déjà été lancé dans les années 1960, il n'avait finalement pas abouti et a été abandonné quelques années plus tard.
L'agence spatiale américaine espérerait pouvoir exploiter le futur moteur nucléaire dès sa mission lunaire de 2024. La NASA voit surtout plus loin, dans le temps et dans l'espace, avec l'objectif Mars en 2033.
Source : Digital Trends