« Nous voulons réaliser quelque chose d'audacieux en prenant des risques mesurés ». Tels sont les mots employés par la NASA pour cibler leur prochain objectif : Titan, la plus large des lunes de Saturne.
La NASA a annoncé jeudi dernier que sa prochaine mission visant à explorer notre système solaire se déroulera... sur Titan ! La lune de Saturne aura donc l'occasion de recevoir de la visite.
Un nouvel environnement à découvrir
Son nom ? Dragonfly. Son but ? Survoler la surface de Titan à la manière d'un drone. La lune de Saturne a un environnement fascinant, dont le robot de la NASA pourrait nous en dire plus. Son atmosphère, beaucoup plus riche en hydrocarbone que la Terre, fera l'objet d'une étude approfondie pendant environ deux ans.Mais visiter Titan présente certains risques, que la NASA minimise en déclarant qu'une « grande nation faisait de grandes choses », en référence à la mission Apollo d'il y a plus d'un demi-siècle. En effet, l'atmosphère épaisse de la lune de Saturne avait déjà fait l'objet d'études : en 2004, une petite sonde spatiale n'avait tenu que 90 minutes sur sa surface. Elle avait permis de découvrir un monde complexe, mais presque familier, avec ses lacs et ses rivières de méthane liquide.
Une opération coûteuse
Dragonfly (libellule, en français) coûtera 1 milliard de dollars à la NASA, qui prévoit de commencer la mission dès 2026 pour que le robot arrive sur Titan en 2034.Ce dernier atterrira - si l'on peut dire - dans la région équatoriale de cette lune, recouverte de vastes dunes de sable. Un générateur thermoélectrique à radio-isotopes rechargera une batterie, qui alimentera à son tour le système de vol du giravion de Dragonfly pendant une vingtaine de vols à la surface de Titan, pour une période de deux ans et demi. Au cours de cette période, le robot couvrira environ 180 km, un gros morceau de cette lune de 5 149 km de diamètre, soit environ 1,5 fois la taille de notre bonne vieille Lune.
La recherche de potentielles traces de vie sur les planètes de notre système solaire n'en finit pas : après les traces de méthane retrouvées sur Mars, à quoi s'attendre sur Titan ?
Source : Arstechnica