La NASA a du pain sur la planche. L'agence américaine a pour objectif de renvoyer un homme et d'envoyer la première femme sur la Lune d'ici 2024. C'est le programme Artemis. Mais avant que l'on ne puisse prononcer les mots « C'est un grand pas pour la femme... », il y a une foule d'autres étapes.
La NASA a ainsi annoncé 12 nouveaux projets scientifiques et technologies, en lien direct avec notre satellite. Des projets venus de différentes origines et aux objectifs très divers. Parmi eux, on compte notamment l'envoi d'un nouveau rover.
La Lune comme laboratoire
Alors que l'on s'apprête à célébrer les 50 ans des premiers pas de l'Homme sur la Lune (le 20 juillet 1969), la NASA a déjà prévu un vol non habité pour 2020. Quatre ans plus tard, une première femme y posera le pied. De nouveau quatre ans plus tard, une base permanente et tout à fait autonome doit être installée.C'est pour cette dernière phase, débutant en 2024, que la NASA vient de publier 12 nouveaux projets. L'objectif affiché est d'aider à la compréhension de cet astre. Les scientifiques y testeront donc des hypothèses et mettront à l'épreuve de nouveaux équipements. Côté hypothèses, on trouve par exemple l'expérience LuSEE (pour « Lunar Surface Electromagnetics Experiment »). Son nom est évocateur pour les anglophones : elle doit mesurer les phénomènes électromagnétiques à la surface de la Lune. Citons également le RAC Payload, une étude cherchant à étudier l'adhérence du régolithe (la matière que l'on trouve à la surface de la Lune) à d'autres matériaux de l'astre.
Côté matériels et expérimentations technologiques, elles sont plus nombreuses. PlanetVac et SAMPLR sont deux méthodes de prélèvement d'échantillons de régolithe. Heimdall est un système de caméras capables de réaliser des clichés en très haute résolution avant, pendant et après l'alunissage. Il pourrait permettre de cartographier la surface de la Lune.
En ce qui concerne le matériel à tester, on retient surtout la conception d'un nouveau rover, baptisé MoonRanger. Il fait la taille d'un four à micro-ondes, pèse 13 kilos et n'a aucun lien avec un célèbre jeu de la NES. Son autonomie lui permet de se déplacer jusqu'à un demi-mile (environ 800 mètres) de son centre de contrôle, et il sera utilisé pour la cartographie 3D de la Lune.
Tenir face aux dangers de la Lune
Une partie de ces projets a été pensée dans la continuation d'autres expérimentations, dans le but de mieux convenir aux aléas de l'exploration lunaire. Certains utiliseront des composants des missions d'expériences précédentes. À titre d'exemple, notre satellite est continuellement bombardé par des radiations de toutes sortes, car il n'a pas d'atmosphère. Ces radiations sont inoffensives pour les roues ou les cellules solaires. En revanche, elles sont très dangereuses pour les ordinateurs. On trouve ainsi, parmi les 12 projets, les travaux de Brock LaMere, qui doivent expérimenter des ordinateurs résistant aux radiations. Ils ont déjà été testés dans l'espace, à bord de la Station Spatiale Internationale. La suite du programme Artemis est l'occasion de voir ces ordinateurs évoluer sur la Lune.La NASA est ambitieuse : elle souhaite que l'ensemble des 12 projets soit affecté à des vols futurs, dès 2021. Dans son communiqué, elle précise : « L'agence utilisera tout ce que nous avons appris sur la Lune pour se préparer à un nouveau bond de géant : envoyer des astronautes sur Mars ».
Source : TechCrunch