La NASA veut une "usine" dans l'espace pour en finir avec les lancements à répétition

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 31 juillet 2019 à 15h01
Archinaut One
Archinaut One © Made In Space

Après avoir passé un accord avec la start-up Relativity Space, spécialisée dans l'impression 3D de lanceurs et de moteurs de fusée, la NASA vient de confier un juteux contrat à une autre start-up du secteur : Made In Space.

Ce contrat de 73,7 millions de dollars vise à accélérer le développement de cette jeune pousse dont la principale activité sera de mettre en place des « usines robotisées » dans l'espace, afin de fabriquer des composants de satellites.

Une chaîne de production... en orbite !

La fabrication additive est-elle une solution d'avenir pour le secteur de l'aérospatial ? C'est fort probable et la NASA semble bien partie pour tirer profit de cette technologie, comme l'explique l'un des responsables de l'agence spatiale, Jim Reuter : « La fabrication et l'assemblage robotisés dans l'espace sont des atouts indéniables et des capacités fondamentales pour l'exploration future de l'espace ».

Ce partenariat public/privé avec la NASA est en fait une prolongation d'un contrat conclu en 2016 avec Made In Space pour son programme Archinaut. L'objectif ici est de démontrer la viabilité de la fabrication et de l'assemblage de structures dans l'espace, en orbite terrestre basse, grâce à des systèmes robotisés ainsi qu'à l'impression 3D.

Dans son communiqué, la NASA explique que ces technologies vont permettre de profiter de nombreux avantages ; des bénéfices surtout liés aux limitations imposées par les lanceurs, dont la charge utile est contrainte par des critères de taille et de poids.

Ainsi, la fabrication additive et l'assemblage en orbite révèlent un grand potentiel avec de nombreuses applications. Outre confier à des robots les tâches de maintenance actuellement réalisées par des astronautes, la NASA pourrait être en mesure de construire à distance de grandes structures telles que des antennes de communication et des télescopes. Enfin, les petits satellites pourraient profiter de réflecteurs de plus grande surface, autorisant ainsi des missions gourmandes en énergie ainsi que des lancements moins coûteux.

Archinaut One : un démonstrateur prévu pour 2022

Pour cela, la start-up de Mountain View va développer un démonstrateur nommé Archinaut One dont le but sera de fabriquer une structure et d'assembler ses propres panneaux solaires dans l'espace. La NASA indique qu'Archinaut One pourrait être lancé au plus tôt en 2022, depuis la Nouvelle-Zélande, grâce à la mini-fusée Electron, de Rocket Lab.

Une fois en orbite, Archinaut One fabriquera deux structures d'une longueur de 10 mètres, sur lesquelles seront déployées les cellules photovoltaïques permettant ainsi de bénéficier d'une puissance cinq à huit fois supérieure à celle de panneaux solaires classiques alimentant un satellite de moins de 200 kg.

Ci-dessous, une animation provenant de Made In Space montrant Archinaut One au travail.



Source : NASA
Matthieu Legouge
Spécialiste Image
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