Mars Helicopter, l'hélicoptère autonome de la NASA, est prêt à voler sur la planète rouge

Benoît Théry
Publié le 03 septembre 2019 à 15h12
NASA hélicoptère rover
© NASA

Certains rêvent de marcher sur la planète Mars, d'autres veulent y voler. C'est ce que l'hélicoptère conçu par la NASA, qui est prêt à partir pour la planète rouge, ambitionne de faire.

Prévu pour la mission Mars 2020, l'hélicoptère sera le premier appareil (mais pas le dernier) à survoler le sol d'une autre planète.

« Aussi léger que possible »

La photo communiquée par la NASA présente l'appareil en train d'être fixé sur le « ventre  »du rover dont il dépendra, dans les laboratoires de Pasadena (Californie). Cet emplacement doit permettre de protéger l'hélicoptère des débris martiens, le temps que le rover amorce sa descente sur la planète rouge. Pendant ce temps, l'hélicoptère sera encapsulé : il ne sera détaché du rover et déployé que lorsque les équipes auront trouvé un terrain favorable pour des tests de vol. À priori, cette zone devrait se trouver au niveau du cratère de Jezero, la destination du rover.

L'hélicoptère en question est un appareil à double rotors et alimenté par des panneaux solaires. Son poids n'est pas connu, mais les scientifiques ont cherché à le rendre aussi léger que possible. Mimi Aung, responsable du projet, explique : « L'altitude record pour un hélicoptère volant dans l'atmosphère terrestre est de 40 000 pieds (environ 12 000 mètres). Mais l'atmosphère de Mars est beaucoup moins dense que celle de la Terre : lorsque l'on se trouve à la surface de Mars, c'est comme si l'on se trouvait à 100 000 mètres d'altitude dans notre atmosphère. Pour réussir à voler dans une atmosphère aussi peu épaisse, il faut tout contrôler pour être à la fois le plus léger et le plus puissant possible ».

Voler sur quelques centaines de mètres

Pour les scientifiques, le « Mars Helicopter » représente une mission à haut risque, mais dont le bénéfice est tout aussi important : si sa mission est un succès, cela ouvrira la faisabilité de missions aériennes sur Mars. Pour Mimi Aung, il s'agit de « prouver qu'un vol autonome et contrôlé peut être réalisé dans l'atmosphère extrêmement ténue de Mars ».

Pour cela, cinq vols sont prévus, avec des distances toujours plus importantes à chaque fois. Le premier consistera simplement à élever l'appareil d'environ trois mètres, et de le maintenir à cette hauteur pendant environ 30 secondes. Les dernières étapes devront l'emmener sur quelques centaines de mètres, pendant un temps allant jusqu'à 90 secondes. L'ensemble devrait être effectué sur une période d'un mois.

Si les expériences sont concluantes, les missions aériennes constitueraient un avantage important pour le repérage et l'exploration de Mars. Selon Thomas Zurbuchen, administrateur associé à la NASA, « la possibilité de voir ce qu'il y a derrière la prochaine colline est crucial pour les futurs explorateurs. Nous avons déjà des vues surprenantes de Mars, depuis sa surface et depuis son orbite. En ajoutant la dimension procurée par un « Mars-coptère », on ne peut qu'imaginer ce que les futures missions pourraient accomplir ».

Source : NASA
Benoît Théry
Par Benoît Théry

Je veux tout savoir, et même le reste. Je me passionne pour le digital painting, la 3D, la plongée, l'artisanat, les fêtes médiévales... Du coup, j'ai toujours des apprentissages sur le feu. Actuellement, j'apprends à sourire sur mes photos de profil.

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