Le président américain a estimé, lors d'une rencontre avec le premier ministre australien, Scott Morrison, qu'aller sur la Lune n'était « pas si excitant ». Pour Donald Trump, notre satellite « est en réalité une rampe de lancement » vers Mars.
La NASA, qui vient de célébrer le 50e anniversaire des premiers pas sur la Lune, prévoit pourtant d'y retourner en 2024.
La NASA a des projets pour la Lune
Le programme Artémis a été dévoilé en mars, puis précisé il y a quelques semaines par la NASA. En 2024, l'agence américaine prévoit de retourner sur la Lune, envoyant une femme fouler le sol lunaire. Ce programme doit également permettre la mise au point de nouveaux système, comme le système Orion.D'autres plans sont également en route. En juillet, la NASA a annoncé 12 projets supplémentaires pour la Lune, parmi lesquels un vol non habité en 2020 et des programmes visant à mesurer les phénomènes électromagnétiques lunaires ou l'adhérence du régolite (la matière que l'on trouve à la surface du satellite).
Donald Trump veut se concentrer sur Mars
Depuis le mois de juin, Donald Trump manifeste son manque de soutien à ces initiatives. Selon lui, la NASA devrait se concentrer davantage sur Mars. En décembre 2017, il a signé une directive prévoyant effectivement l'envoi d'astronautes de la NASA sur la Lune, mais aussi la mise en oeuvre de projets plus concrets pour Mars. Lors de cette signature, Donald Trump a affirmé : « cette fois, nous n'allons pas seulement planter notre drapeau et laisser des traces de pas. Nous allons établir les fondations d'une éventuelle mission vers Mars et, peut-être un jour, vers d'autres mondes ».Il a ainsi critiqué en juin dernier ce qu'il estime être une focalisation de la NASA sur la Lune. « Avec tout l'argent que nous dépensons, la NASA ne devrait pas parler d'aller sur la Lune. C'est ce que nous avons fait il y a 50 ans. Elle devrait se concentrer sur des objectifs bien plus importants, y compris Mars ». Peu de temps après, le directeur de la NASA, Jim Bridenstine, s'est rallié à lui en déclarant : « la Lune n'est pas la destination : c'est un point de passage ». Aujourd'hui, après la rencontre avec Scott Morrison, le président a déclaré : « Nous allons sur Mars. La Lune est en réalité une rampe de lancement », jugeant un retour sur la Lune « pas si excitant ».
Aucun des programmes en cours n'a cependant été remis en cause. Mais la nouvelle intervention de Donald Trump manifeste un manque de soutien de l'administration pour les expériences sur le sol lunaire.
Source : Space.com