La NASA lance un appel à projets pour créer le futur module lunaire de la mission Artemis

Bastien Contreras
Publié le 01 octobre 2019 à 17h50
Lune

Le gouvernement américain a imposé une feuille de route ambitieuse à la NASA, lui imposant de retourner sur la Lune d'ici 2024. Pour répondre à cette demande, l'agence spatiale a donc décidé de s'allier à des entreprises privées, qui se chargeront de la conception des atterrisseurs lunaires.

Le programme Artemis de la NASA a pour objectif de suivre les requêtes du gouvernement Trump, en envoyant un équipage sur la Lune d'ici 2024, qui devrait inclure la première femme à fouler le sol de notre satellite naturel. L'idée de la mission est également d'y établir une présence durable d'ici 2028, mais aussi de servir de base pour les futures explorations de Mars, prévues d'ici 2033.

Plus de temps à perdre

Mais de l'aveu de l'Agence spatiale américaine, développer les appareils nécessaires à ce programme pourrait prendre de six à huit ans. Alors, pour accélérer le processus, l'organisme a décidé d'avoir recours à des partenaires privés, en lançant un appel à projets auprès des entreprises américaines. Celui-ci concerne la fabrication des modules destinés à conduire l'équipage humain jusqu'à la surface de la Lune.

Les candidats ont jusqu'au 1er novembre 2019 pour envoyer leur proposition. À l'issue des délibérations, deux sociétés seront retenues : la première enverra son atterrisseur se poser sur le satellite de la Terre en 2024. La seconde accomplira le même type de mission en 2025.


La NASA a déjà une idée établie du déroulé de ces événements : l'équipage, composé d'un homme et d'une femme, prendrait d'abord place au sein de son vaisseau Orion, qui le conduirait vers sa station en orbite lunaire, Gateway. C'est à cet endroit qu'ils embarqueraient à bord de l'atterrisseur, mettant le cap sur la Lune.

La NASA prête à écouter les industriels

Si les délais peuvent paraître courts, cet appel à projets pouvait toutefois être facilement anticipé. L'agence mise donc sur une bonne préparation des entreprises. Elle avait d'ailleurs déjà fourni une liste de conditions à respecter cet été, invitant l'industrie spatiale à lui faire part de ses retours.

Et pour encourager les candidatures, la NASA a tenu compte des commentaires reçus et assoupli ses exigences. Ainsi, le nombre de documents techniques à livrer a été largement revu à la baisse et il n'est plus strictement nécessaire de proposer des atterrisseurs réutilisables. De même, si l'agence spatiale réaffirme sa préférence à un passage par la station Gateway, elle se déclare prête à étudier d'autres scénarios.


En définitive, toute piste permettant de tenir l'objectif Lune 2024 sera la bienvenue.

Source : NASA
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Commentaires (3)
Niverolle

" l’agence spatiale a donc décidé de s’allier à des entreprises privées" ==> comme elle l’a toujours fait…

illuminati

Donnez 200 milliards à la NASA et au final SpaceX passera tout de même devant avec son Starship + Super Heavy développé avec moins de 3 milliards de dollars.

SpaceX se posera sur la Lune avant la NASA.
SpaceX se posera sur Mars avant la NASA.
SpaceX construira le premier véritable vaisseau spatial, avant la NASA.

La NASA et ses copains n’existent que pour gaspiller l’argent des contribuables tout en remplissant les poches des hauts dirigeants de Boeing, Aerojet Rocketdyne, Jacobs, Lockheed Martin, Northrop Grumman, Sierra Nevada, Raytheon, General Dynamics, United Technologies, …

Niverolle

Encore un fan d’Elon Musk qui ne sait pas dire merci !

Car c’est oublier un peu vite que Space X n’existerait plus sans les contrats de la NASA. Contrats qui lui donne de nombreux privilèges comme l’accès à tout le savoir et savoir-faire du centre Goddard (des décennies de R&D, ça se chiffre à combien ?). Ou encore, à la mises à disposition de personnel spécialisé chaque fois que nécessaire, comme pour les lancements, ou après un échec. Car étant partie prenante, la NASA n’a pas d’autre choix que d’envoyer ces experts au chevet de Space X (ça n’a jamais manqué, même pour la destruction d’AMOS-6). Et bien sûr, il ne faut pas oublier tout ce qui vient de l’USAF !
Alors oui, les autres fonctionnent de la même manière, mais il faut arrêter de faire passer Space X pour une exception. D’ailleurs elle vient de se lancer dans un nouveau procès contre l’USAF (et oui un de plus) pour ne pas avoir eu sa part du gâteaux dans le programme LSA (un contrat à l’allure de subvention cachée bien juteuse).

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