La NASA, poussée par les ambitions de Donald Trump pour 2024, réactive ses projets de fusée à propulsion nucléaire.
La propulsion nucléaire thermique pourrait permettre, selon certains chercheurs, d'atteindre Mars en trois mois environ. Soit deux fois moins de temps qu'avec des engins traditionnels.
Une idée qui n'est pas nouvelle
Dévoilé en mars, puis précisé au mois de septembre, le programme Artémis de la NASA a pour objectif de renvoyer l'être humain sur la Lune pour l'année 2024. Une date qui a été imposée à l'agence spatiale américaine par le président lui-même.La NASA cherche ainsi des moyens de passer à l'étape supérieure en termes d'efficience et veut à ces fins, utiliser l'énergie nucléaire pour envoyer une fusée dans l'espace. Une idée qui n'est pas nouvelle, puisque la NASA envisageait déjà de construire ce type de réacteurs au début des années 1960, notamment pour envoyer une fusée vers Mars, avant d'abandonner ce projet.
L'utilisation de la fission nucléaire pourrait permettre à engin spatial d'atteindre Mars en deux fois moins deux temps que ne le permet un moteur chimique. Ces réacteurs utilisant l'énergie nucléaire sont toutefois complexes à construire et dangereux à utiliser, ce qui n'a pas empêché la NASA et une société tierce de recevoir d'importants financements pour développer cette technologie, comme nous vous en parlions déjà en juin dernier.
Plusieurs financements des auroités
En août, à l'occasion du Conseil national de l'espace, Jim Bridenstine, le patron de la NASA, avait vanté les possibilités offertes par la propulsion nucléaire, notant que cela changerait « absolument la donne pour ce que la NASA essaie d'accomplir », c'est-à-dire l'envoi d'un humain sur la Lune pour 2024, puis vers Mars en 2040.La société BWX Technologies, spécialisée dans l'énergie nucléaire, a ainsi remporté un contrat de 19 millions de dollars sur trois ans pour mettre au point un carburant et son réacteur nucléaire. Le Congrès américain a également mis à disposition de la NASA, en 2018 et 2019, deux enveloppes de 100 et 125 millions de dollars pour le développement de la propulsion nucléaire. Notons, enfin qu'il ne s'agirait pas d'utiliser la propulsion nucléaire au moment du décollage, ce qui pourrait causer une catastrophe dramatique, mais bien d'activer les réacteurs après la mise en orbite de la fusée.
Source : WIRED