La NASA envisage bel et bien la propulsion nucléaire pour envoyer des fusées sur Mars

Benjamin Bruel
Publié le 02 octobre 2019 à 15h25
Mars

La NASA, poussée par les ambitions de Donald Trump pour 2024, réactive ses projets de fusée à propulsion nucléaire.

La propulsion nucléaire thermique pourrait permettre, selon certains chercheurs, d'atteindre Mars en trois mois environ. Soit deux fois moins de temps qu'avec des engins traditionnels.

Une idée qui n'est pas nouvelle

Dévoilé en mars, puis précisé au mois de septembre, le programme Artémis de la NASA a pour objectif de renvoyer l'être humain sur la Lune pour l'année 2024. Une date qui a été imposée à l'agence spatiale américaine par le président lui-même.

La NASA cherche ainsi des moyens de passer à l'étape supérieure en termes d'efficience et veut à ces fins, utiliser l'énergie nucléaire pour envoyer une fusée dans l'espace. Une idée qui n'est pas nouvelle, puisque la NASA envisageait déjà de construire ce type de réacteurs au début des années 1960, notamment pour envoyer une fusée vers Mars, avant d'abandonner ce projet.

L'utilisation de la fission nucléaire pourrait permettre à engin spatial d'atteindre Mars en deux fois moins deux temps que ne le permet un moteur chimique. Ces réacteurs utilisant l'énergie nucléaire sont toutefois complexes à construire et dangereux à utiliser, ce qui n'a pas empêché la NASA et une société tierce de recevoir d'importants financements pour développer cette technologie, comme nous vous en parlions déjà en juin dernier.

Plusieurs financements des auroités

En août, à l'occasion du Conseil national de l'espace, Jim Bridenstine, le patron de la NASA, avait vanté les possibilités offertes par la propulsion nucléaire, notant que cela changerait « absolument la donne pour ce que la NASA essaie d'accomplir », c'est-à-dire l'envoi d'un humain sur la Lune pour 2024, puis vers Mars en 2040.

La société BWX Technologies, spécialisée dans l'énergie nucléaire, a ainsi remporté un contrat de 19 millions de dollars sur trois ans pour mettre au point un carburant et son réacteur nucléaire. Le Congrès américain a également mis à disposition de la NASA, en 2018 et 2019, deux enveloppes de 100 et 125 millions de dollars pour le développement de la propulsion nucléaire. Notons, enfin qu'il ne s'agirait pas d'utiliser la propulsion nucléaire au moment du décollage, ce qui pourrait causer une catastrophe dramatique, mais bien d'activer les réacteurs après la mise en orbite de la fusée.

Source : WIRED
Benjamin Bruel
Par Benjamin Bruel

Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis quatre ans, souvent devant mon ordinateur et parfois en vadrouille entre deux pays d'Asie. Amateur de bande dessinées, de paranormal et de dark tourism, je voue aussi un culte aux œuvres de Philip Pullman et de Yoko Taro.

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Commentaires (10)
chabgyver

Si ça pète au décollage, v’là la catastrophe.

carinae

“Notons, enfin qu’il ne s’agirait pas d’utiliser la propulsion nucléaire au moment du décollage, ce qui pourrait causer une catastrophe dramatique, mais bien d’activer les réacteurs après la mise en orbite de la fusée.”
pour le reste … pas de soucis Trump est sur le coup ! :slight_smile:

gwlegion

c’est exactement ce que j’avais l’intention de repondre …
Et puis a l’heure actuelle, le nucleaire est interdit dans l’espace.

nirgal76

Oui enfin, ça ne ferait pas une explosion nuléaire pour autant, c’est un peu plus compliqué que ça de faire une bombe nucléaire. Mais il y aurait des retombés dangereuses oui, d’autant plus selon l’altitude de l’explosion (mais bien moins dangereux qu’une fukushima ou tchnernobil, la taille des réacteurs et la quantité de combustible n’est pas la même).

nirgal76

Un tas de sondes (et quelques satellites utilise une source d’énergie nucléaire.

RaoulTropCool

Il est interdit de mettre en place des armes nucléaires mais un moteur je ne crois pas

Maga83

Bof… les radiations cosmiques et solaires sont déjà là pour faire le travail.

lithium

L’espace est déjà un enfer pour les êtres vivants à cause des rayonnements cosmiques. Hors de la magnétosphère terrestre dans un engin équipé comme l’ISS les astronautes n’auraient que quelques semaines d’espérance de vie.

Donc les rejet d’un propulseur nucléaire c’est une paille dans cet environnement.

Buzet

J’ai presque envie de dire, que lorsque l’on posera nos pieds sur la Lune ou Mars dans 40 ans, la pollution dans l’air sera pire que celle de la Terre de maintenant .

Philippe4

Comme un sous-marin nucléaire alors! (J’ai dit une bétise?)

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