La Chambre des représentants américaine se prononce sur le budget du programme Artemis

Benjamin Bruel
Publié le 25 novembre 2020 à 14h11
Lune Espace

La Chambre des représentants des États-Unis s'est exprimée au sujet du budget et du futur du programme Artemis, qui prévoit d'envoyer à nouveau l'humain sur la Lune en 2024.

Jim Bridenstine, administrateur de la NASA, a été entendu mercredi 16 octobre à propos de l'agenda de l'agence spatiale américaine, par un comité de représentants qui semble pressé par des motivations politiques.

La Lune, plutôt en 2028 qu'en 2024

Le programme Artemis devait, à l'origine, permettre de renvoyer un humain sur la Lune en 2028. Mais le président américain Donald Trump a demandé à raccourcir ce délai, souhaitant voir un astronaute américain sur le satellite naturel de la Terre dès 2024, voire que la NASA passe directement à l'étape suivante : Mars.



Un agenda politique qui n'a pas été du goût de Jose Serrano, membre du sous-comité de la Chambre des représentants en charge de l'analyse du budget de la NASA. « Pour beaucoup de membres, la motivation semble être uniquement politique : donner au Président Trump un atterrissage lunaire lors d'un éventuel second mandat, s'il devait être réélu », a-t-il affirmé à Jim Bridenstine lors de son audience.

Un budget qui manque de clarté

En parallèle, l'élu démocrate, ses confrères et consœurs, ont critiqué le manque de visibilité apporté par la NASA sur son budget. L'agence spatiale aurait ainsi demandé une allonge de 1,6 milliards de dollars de budget pour cette année fiscale, sans pour autant présenter une planification claire de l'usage de cet argent.

« La NASA n'a pas apporté à ce comité une estimation du coût total de [ la mission Artemis ], malgré des demandes répétées », a expliqué Jose Serrano. « Si nous ne savons pas combien cela va coûter au total, il serait irresponsable de notre part de prendre ces mesures ».

Les membres du comité ont par ailleurs questionné Jim Bridenstine durant plus de deux heures quant aux besoins budgétaires de la NASA pour les années fiscales allant de 2021 à 2024.

La réticence de la Chambre a financer les débordements de la mission Artémis est d'autant plus surprenante que la NASA vient de présenter les nouvelles combinaisons pour le projet Artemis...

Source : The next web
Benjamin Bruel
Par Benjamin Bruel

Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis quatre ans, souvent devant mon ordinateur et parfois en vadrouille entre deux pays d'Asie. Amateur de bande dessinées, de paranormal et de dark tourism, je voue aussi un culte aux œuvres de Philip Pullman et de Yoko Taro.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (2)
illuminati

« Pour beaucoup de membres, la motivation semble être uniquement politique : donner au Président Trump un atterrissage lunaire lors d’un éventuel second mandat, s’il devait être réélu »

La Chambre des représentants, contrôlé par les Démocrates, a donc fait en sorte que Trump ne puisse pas passer à l’histoire en tant que grand architecte du retour sur la Lune. En repoussant la date cible à 2028 les Démocrates s’assurent presque d’être ceux qui recevront cet honneur.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais.

asskicker_zobificator

Vous n’avez strictement rien compris : c’est Trump qui, pour des raisons uniquement électoralistes a déclaré en 2018, sans consulter personne, en particulier sans consulter la NASA, qu’un américain devait poser le pied sur la Lune alors qu’il sera encore président, donc en 2024.
« Faites ce que je dis pas ce que je fais », c’est du Trump, pour votre culture personnelle qui a l’air de comporter certaines lacunes…
2024, c’est du grand n’importe quoi, et seuls quelques moutons décérébrés et très incultes sur les questions spatiales peuvent croire à ce genre de fable populiste. Vous en faites partie peut-être ?

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles