La NASA a collaboré avec une start-up norvégienne pour mettre au point un gant connecté qui permet de piloter un drone à distance, à une seule main. Cet objet, semblant sorti tout droit d'un univers de science-fiction, pourrait être utilisé par les astronautes qui exploreront la planète Mars (une mission qui peut elle-même paraître relever de la science-fiction).
L'agence spatiale américaine a pour objectif d'amener les premiers êtres humains sur Mars d'ici 2033. Mais ces pionniers ne pourront couvrir l'ensemble de la surface de l'astre à pied. Il est d'ores et déjà prévu qu'ils soient assistés de divers engins, tels que des drones, afin d'inspecter le territoire, notamment les zones les plus difficiles d'accès.
Un gant pour les contrôler tous
Pour faciliter le pilotage de ces appareils, la NASA et l'institut SETI, organisme qui vise à « explorer, comprendre et expliquer l'origine, la nature et la prévalence de la vie dans l'Univers », ont décidé de délaisser les dispositifs traditionnels (télécommande, application...) au profit d'une approche innovante, voire futuriste : un « gant intelligent ».La thermosonde d'InSight rencontre de nouvelles difficultés à creuser la surface martienne
À cet effet, les deux organisations se sont appuyées sur les travaux de la jeune entreprise norvégienne Ntention. La start-up a développé un gant de pilotage qui permet à l'utilisateur de contrôler un drone en bougeant simplement sa main et ses doigts. Le dispositif comporte une série de capteurs pouvant détecter le moindre mouvement et le transformer en consigne pour le drone, via une connexion sans-fil.
Première expérimentation réussie sur Terre
De plus, la sensibilité du gant est réglable, via de multiples paramètres : ajustement de l'accélération, de la sensibilité de rotation... Quant à la caméra embarquée sur le drone, elle peut également être contrôlée par le mouvement, en l'occurrence de la tête de l'astronaute, qui peut ainsi regarder à travers les yeux de l'engin, via des lunettes de réalité augmentée.Mars Helicopter, l'hélicoptère autonome de la NASA, est prêt à voler sur la planète rouge
De premiers tests, concluants, ont été réalisés sur des drones vendus dans le commerce. Ils ont eu lieu sur l'Île Devon, territoire inhabité situé au nord du Canada. Sur Terre, donc. Par conséquent, si ces résultats sont prometteurs, il faudra pouvoir les reproduire sur Mars, dans des conditions d'atmosphère et de gravité bien différentes.
Source : Digital Trends