Plus de six ans après le déploiement d’Opera VPN, l’entreprise norvégienne part à la conquête d’un public plus exigeant avec une version Pro de son service d’anonymat. Toujours intégré au navigateur, ce VPN payant est actuellement en phase de beta ouverte et entend bien proposer une protection plus large et plus solide que son alter ego gratuit.
La dernière mise à jour d’Opera beta pour Android n’est pas passée inaperçue. Et pour cause, l’éditeur vient tout juste de dévoiler une version premium de son VPN. Les internautes disposant d’un compte utilisateur Opera peuvent d’ores et déjà tester gratuitement ce service payant pendant sept jours. À l’issue de la période d’essai, et sans annulation de l’abonnement, il faudra s’acquitter de 2,69 euros par mois ou de 5,49 euros par trimestre pour continuer à profiter de l’option sur six appareils simultanément.
Enfin un vrai VPN pour Opera
Mais puisque Opera propose déjà un service d’anonymat en ligne gratuit et illimité, à quoi bon opter pour un équivalent payant ? Eh bien justement parce qu’Opera VPN Pro présente quelques avantages qui manquaient cruellement à son pendant gratuit.
La première grande nouveauté concerne l’infrastructure même du service. Alors que son prédécesseur est en réalité un simple proxy, Opera VPN Pro est bel et bien… un VPN. Concrètement, cela signifie que les connexions bénéficient de la sécurité octroyée par de vrais protocoles VPN (ici OpenVPN et IKEv2), et non par un protocole de communication HTTPS/TLS standard, actuellement utilisé par la version gratuite d’Opera VPN.
Outre une meilleure prise en charge du trafic, Opera VPN Pro annonce disposer d’un parc de plus de 3 000 serveurs répartis dans 33 pays. Les internautes peuvent évidemment sélectionner le pays – et la ville, le cas échéant – d’où ils souhaitent se connecter. Un rapide test de fuites DNS nous apprend également qu’Opera utilise ses propres serveurs DNS. À titre de comparaison, son homologue gratuit utilise les DNS de Google et ne propose que trois emplacements génériques de connexion (Europe, Asie, Amériques), sans possibilité de choisir manuellement un pays ou un serveur.
Concernant d’éventuelles spécificités, rien n’indique, pour le moment, si Opera VPN Pro dispose de serveurs Tor ou optimisés pour le streaming et/ou le P2P.
Protéger le navigateur… et l’ensemble de l’appareil
Côté intégration du service, Opera ne change pas de stratégie puisque cette version payante du VPN dépend du navigateur. Il faudra donc obligatoirement télécharger Opera beta pour accéder au service. En revanche, alors que le proxy gratuit de l’entreprise ne protège que le trafic émis et reçu par Opera browser, le VPN Pro sécurise l’ensemble de l’appareil Android (réseaux et applications) sur lequel le navigateur est installé.
Support technique et kill switch toujours aux abonnés absents
Le déploiement d’une option payante aurait dû pousser Opera à mettre en place une assistance technique par chat. Bien qu’annoncé sur le site web de l’entreprise, ce support n’est, à l’heure où nous écrivons ces lignes, pas fonctionnel. Il faudra se contenter de parcourir la FAQ ou de remplir un formulaire en ligne.
Autre grand absent : le kill switch. Manquant à la version gratuite du service, ce bouton d’arrêt d’urgence aurait dû trouver sa place dans Opera VPN Pro pour garantir la sécurité de la connexion et la protection de l’anonymat en cas d’interruption involontaire du VPN.
Opera VPN Pro étant actuellement en phase de beta, il est probable que ces deux options soient déployées au cours de prochaines mise à jour.
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