Design et ergonomie : pour quelques grammes de moins[/anchor]
Comme le MacBook Pro 15 pouces Retina, le nouveau MacBook Pro « petit format » est une version affinée, et dépourvue de lecteur optique, du MacBook Pro « non Retina ». En version 13 pouces, ce dernier reste d'ailleurs au catalogue, preuve qu'Apple doit encore compter sur ses ventes de manière significative. La version 2013 perd 1 mm en épaisseur, pour arriver à celle du modèle 15 pouces, et... 5 grammes en poids. À 1,56 kg, il fait toujours près de 200g de plus qu'un MacBook Air 13 pouces. Il est en revanche un peu moins large.La connectique est assez fournie même si elle fait l'impasse sur l'Ethernet et le Firewire 800. On retrouve 2 ports Thunderbolt 2.0 et une sortie HDMI, en plus des 2 connecteurs USB 3.0 et du slot SD. La présence de 2 Thunderbolt permet de compenser en partie l'absence des prises susmentionnées, mais on préférerait que les adaptateurs soient inclus, et pas vendus 29,99 euros pièce.
Pas de changement niveau audio : les haut-parleurs sont situés sous le clavier, et un jack fait office d'entrée et de sortie analogique ou optique. 2 micros se trouvent également sur le côté : ils complètent le micro principal pour l'optimisation des bruits ambiants.
Le clavier comme le trackpad ne bougent pas d'un millimètre, et c'est tant mieux, car on n'a toujours rien à leur reprocher. En revanche, le capot n'est pas fait pour être ouvert facilement, et les composants sont à prendre ou à laisser.
D'une manière générale, le design ne surprend pas, et il commencerait même à lasser un peu. En revanche, il reste remarquable par la qualité de sa finition.
Composants : Haswell et Iris 5100[/anchor]
Pour ce MacBook Pro, le passage à la micro architecture Haswell est surtout synonyme de GPU intégré plus puissant. C'était le défaut principal de son prédécesseur : à sa sortie, le petit HD 4000 était tout simplement insuffisant pour gérer de manière fluide l'affichage d'un écran de 2560x1600 pixels. Ici, on dispose du circuit Iris, malheureusement pas dans sa version Pro, mais tout de même sensiblement plus performant que le HD 5000 des derniers MacBook Air.
Du côté du processeur, Apple opte toujours pour des modèles bi-cœurs sur son 13 pouces. En version de base, on trouve un Intel Core i5 4258U cadencé à 2,4 GHz (2,9 GHz en mode Turbo Boost). Sur l'Apple Store, on pourra choisir un Core i5 4288U (2,6 / 3,1 GHz) ou un Core i7 4558U (2,8 / 3,3 GHz).
La dalle LCD IPS, d'excellente qualité, du modèle précédent, est reconduite. Avec une définition de 2560x1600 pixels, des angles de vision impeccables, une colorimétrie visiblement bien calibrée et LCD affleurant au verre, il est difficile de se plaindre de quoique ce soit.
Le stockage et la mémoire vive sont un peu justes sur le modèle de base : 128 Go pour le SSD, 4 Go pour la RAM, c'est sans doute suffisant pour un MacBook Air, mais on voit bien que l'entrée de gamme est surtout là... pour donner envie d'acheter la configuration supérieure ! Et vu que rien n'est remplaçable par l'utilisateur après coup, il faut bien choisir à l'achat.
Comme sur le modèle 15 pouces, le Thunderbolt passe en version 2, et gère désormais des débits jusqu'à 20 Gbits/seconde. Les périphériques Thunderbolt peuvent toujours être enchainés, et la connectique intègre le Mini Display Port. Le MBP version 2013 se met au Wi-Fi en norme ac, et intègre une puce Bluetooth 4.0.
À l'usage : du mieux, mais encore des compromis[/anchor]
On avait pu déplorer les difficultés qu'éprouvait le GPU intégré de la version 2012 pour afficher avec fluidité l'interface d'OS X en mode Retina. Ca faisait certes beaucoup de pixels pour un pauvre HD 4000. La mise à jour en Haswell corrige ce point... Mais pas tout à fait. Si la plupart des saccades ont disparu, et notamment celles des défilements de Safari, il subsiste encore quelques accrochages qui rappellent qu'on n'est pas en train d'utiliser le MacBook Pro 15 pouces.L'autre reproche que l'on pourrait adresser au modèle 13 pouces concerne la résolution native choisie : les éléments à l'écran occupent l'espace d'un MacBook en 1280x800 pixels, ce qui laisse assez peu d'espace pour les fenêtres. Heureusement, Apple a prévu le coup en gérant la mise à l'échelle de manière transparente pour l'utilisateur, mais avec une petite perte supplémentaire en performances lorsqu'on monte vers une échelle supérieure. On imagine qu'une dalle 2880x1800 sur un 13 pouces aurait été trop coûteuse, ou trop juste pour le GPU intégré.
Hormis ces 2 défauts, finalement assez mineurs, l'utilisation du MacBook Pro 13 pouces Retina est enfin satisfaisante : les applications compatibles ont fleuri en un an, l'écran est d'une lisibilité impeccable, et les qualités des portables d'Apple se retrouvent. Le clavier est agréable, le touchpad très confortable et parfaitement exploité par le système, et la webcam nous a semblé afficher une image assez précise et flatteuse.
Par rapport au modèle 15 pouces, on est un peu plus réservé sur le son, comme d'habitude : les haut-parleurs situés sous le clavier manquent cruellement de basses, et ne suffiront pas pour écouter de la musique sans avoir envie de sortir son casque. Côté nuisances sonores, le ventilateur a comme souvent tendance à s'emballer dès que l'on effectue une tâche gourmande en ressources.
Performances[/anchor]
Le modèle que nous avons testé est la version milieu de gamme, équipée d'un processeur Intel Core i5 4258U à 2,4 GHz (le même que sur la version de base), d'un SSD de 256 Go et de 8 Go de mémoire vive. Les tests ont été effectués sous OS X Mavericks en version 10.9.1. Les résultats obtenus sont la moyenne de 3 mesures.Geekbench
Lors de nos précédents tests, nous avons utilisé la version 2 de Geekbench. Nous la reconduisons ici pour comparer le nouveau MacBook Pro 13 pouces Retina à son prédécesseur.On note un léger gain en performances par rapport à la version 2012, elle aussi équipée du processeur de base au moment du test.
Nous utilisons également pour la première fois Geekbench 3, ce qui explique l'absence de Mac plus anciens dans les résultats.
Sans surprise, sur le multi-cœur, le résultat obtenu est loin derrière le Core i7 quadri cœurs du modèle 15 pouces. En revanche, en mode simple cœur, l'écart est finalement plutôt réduit.
Cinebench R11.5
Le logiciel de benchmark de Maxon, dérivé de Cinema 4D, effectue le rendu d'une scène en 3D en mettant à contribution le processeur. Les résultats favorisent les processeurs quadri-coeurs, ce qui n'est pas le cas de ce MacBook Pro 13 pouces, qui se retrouve forcément en retrait.Photoshop Benchmark V3
Le Photoshop Benchmark v3 de DriverHeaven exécute une série de filtres sur une image de 7 000 x 5 443 pixels. Nous utilisons pour le test la dernière version de Photoshop CC. Ici, l'écart entre le MBP 13 pouces et son prédécesseur est pour ainsi dire insignifiant.Batman : Arkham City
Pour tester la puce graphique, nous utilisons le bench de Batman Arkham City, avec les réglages suivants, afin de pouvoir comparer les résultats avec ceux du MacBook Air, équipé d'un HD 5000 :- Niveau de détail : moyen
- Définition 1280x800 pixels
- Anti aliasing 2x
- Synchro verticale désactivée
Puis avec des paramètres un peu plus exigeants :
- Niveau de détail : haut
- Définition 1680x1050 pixels
- Anti aliasing 8x
- Synchro verticale désactivée
Clairement, la puce graphique Iris 5100 n'est pas faite pour jouer confortablement à des titres récents. La seule façon de dépasser les 25 FPS est de désactiver totalement l'anti aliasing en niveau de détail moyen. Sans surprise, on est très loin des performances de la carte graphique dédiée du MacBook Pro 15 pouces haut de gamme, mais aussi de sa puce intégrée Iris Pro.
Quickbench
Quickbench permet de mesurer les performances en lecture et en écriture des supports de stockage. Des 3 tests proposés, nous utilisons le test Extended, qui réalise des mesures sur des fichiers entre 20 et 100 Mo.Profitant de sa liaison PCI Express, le SSD du MacBook Pro 13 pouces, exactement comme le reste de la gamme d'ailleurs, obtient d'excellentes performances, encore meilleures que celles des versions 2012 qui bénéficiaient du passage de SATA 3 à SATA 6.
Autonomie[/anchor]
Pour mesurer l'autonomie, nous employons un workload mélangeant lecture vidéo 720p, surf en Wi-Fi et lecture audio, exécuté en boucle jusqu'à extinction de la batterie. L'écran est à 80% de sa luminosité, le son à 50%, le Wi-Fi activé et le Bluetooth désactivé. Safari est utilisé pour la partie web, avec la dernière version de Flash Player installée. Pour la partie vidéo, nous lisons un film 720p au format H264 avec iTunes. Enfin, la liste de lecture musicale est composée de titres au format AAC, encodés à 256 kbps.On note ici que la partie vidéo du test semble avoir mis à mal la batterie du MacBook Pro 13 pouces plus rapidement que celle du modèle 15 pouces. On arrive à en tirer un peu plus de 6 heures : c'est moins que les 10h que l'on obtient sur le MacBook Air 13 pouces, mais c'est tout de même très bon, sachant qu'il est théoriquement possible d'aller jusqu'à 9h d'utilisation. En baissant la luminosité de l'écran, cela nous paraît tout à fait envisageable.
Conclusion[/anchor]
Pour son premier MacBook Pro 13 pouces Retina, Apple semblait avoir vu un peu juste et les composants, notamment la partie graphique, pouvaient ne pas suffire à assurer une fluidité parfaite sur un écran aussi exigeant. Cette mise à niveau corrige presque intégralement ce problème, même si on rencontre encore quelques saccades. On aurait vraiment aimé que ce modèle intègre un processeur quadri-coeurs accompagné d'Iris Pro, mais c'est peut-être beaucoup demander dans un espace si étriqué.
Avec une baisse de prix nécessaire, qui place la configuration de base à un prix proche de l'ancien modèle « non Retina », et un écosystème d'applications compatibles en net progrès depuis un an, ce MacBook Pro 13 pouces devient beaucoup plus intéressant. Le design, sans surprise, est toujours un modèle de finition, l'intégration matériel/logiciel reste une force des portables d'Apple, et les performances comme l'autonomie bénéficient d'un petit gain fort bienvenu.
On regrettera malgré tout l'absence d'évolutivité, sur laquelle il va falloir tirer un trait définitif. Quand le MacBook Pro « non Retina » sera retiré du catalogue, il deviendra impossible de changer simplement quoique ce soit sur n'importe quel MacBook. Il faut donc bien choisir sa configuration de départ, et la version de base nous paraît un peu juste en mémoire vive et en stockage. À 1499 euros pour le modèle supérieur, la somme est conséquente. On dira que la qualité se paie, mais les options concurrentes côté PC sont ici plus nombreuses que sur le modèle 15 pouces. Il s'agit dans tous les cas d'un portable performant, autonome et très bien fini, mais pas du plus abordable.
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