Presque trois ans, jour pour jour, après l’introduction de son premier Mac Studio, Apple renouvelle son ordinateur de bureau compact destiné aux créateurs de contenu. Ce qui change cette année, c’est avant tout la motorisation, avec l’arrivée à son bord de puces M4 Max et M3 Ultra. Voyons ce que vaut cette mouture 2025 de l’engin.

- La puce M4 Max, ses performances, son insolente maîtrise énergétique
- Un Mac redoutable dans tous les usages de création
- Connectiques nombreuses, SSD rapide
- Ventilateurs inaudibles, chauffe introuvable
- Où est le Wi-Fi 7 ?
- Bouton de démarrage mal placé
- Évolutivité globalement limitée
2022 était une année particulière pour Apple. La marque étoffait alors sérieusement son offre à destination des utilisateurs créatifs. En parallèle de son onéreux tandem Mac Pro/Pro Studio XDR, la firme dévoilait une solution (un peu) plus accessible, mais aussi beaucoup plus compacte, au travers d’un tout nouvel ordinateur de bureau : le Mac Studio.
Lancé en compagnie du Studio Display, l’appareil marquait alors les débuts du tout nouveau processeur M1 Ultra, vendu à l’époque comme « la puce la plus puissante du monde sur un ordinateur de bureau ». Après des versions M2 Max/M2 Ultra lancées en 2023, c’est aujourd’hui aux processeurs M4 Max et M3 Ultra que le Mac Studio tend les bras. Oui, c’est bizarre, mais vous avez bien lu.
Pourquoi pas de M4 Ultra ? Eh bien, parce qu’Apple n’a étonnamment pas intégré de connecteur UltraFusion sur la puce M4 Max. Dommage, car c’est pourtant ce dernier qui permet de « combiner » deux processeurs Max en une unique puce Ultra.
Le Mac Studio ne pourra donc pas profiter de puce M4 Ultra… parce que cette dernière ne verra (a priori) jamais le jour du fait de cette étonnante contrainte technique. À moins qu’Apple ne se décide à ressortir la planche à dessin pour concevoir, de zéro ou presque, une nouvelle puce M4 Max avec connecteur UltraFusion. Ce qui serait tout de même surprennent.
Quoi qu’il en soit, le Mac Studio doit cette année se contenter d’une sélection de processeurs hétérogènes. Mais peu importe, nous dit Apple, qui promet que sa nouvelle puce M3 Ultra (issue du regroupement de deux puces M3 Max, donc) suffit à faire du nouveau Mac Studio « le Mac le plus puissant jamais conçu ».
En ce qui nous concerne, nous n’aurons pas vraiment l’occasion de nous en assurer puisque c’est « seulement » la version M4 Max qu’Apple France nous a fait parvenir en prêt. Peu importe, car c’est malgré tout le premier Mac Studio que nous testons chez Clubic. Nous allons donc voir, à notre échelle, ce que propose l’appareil. Mais avant toute chose, voici la fiche technique du modèle qu’Apple nous a envoyé.
Fiche technique Apple Mac Studio M4 Max
Processeur | Apple M4 Max |
Taille de la mémoire | 128 Go |
Carte graphique | Apple GPU |
Bluetooth | Oui |
Wi-Fi | Oui |
Système d'exploitation | macOS |
Processeur | Apple M4 Max |
Type de processeur | 16 coeurs CPU / 40 coeurs GPU / 16 coeurs NPU |
Taille de la mémoire | 128 Go |
Carte graphique | Apple GPU |
Configuration disque | SSD 4 To |
Lecteur de carte mémoire | Carte SD |
Connecteurs panneau avant | 2 ports USB‑C (jusqu’à 10 Gbit/s) 1 lecteur de carte SDXC (UHS‑II) |
Connecteurs panneau arrière | 4 ports Thunderbolt 5 (Jusqu’à 120 Gbps) 2 ports USB 3 (USB‑A jusqu’à 5 Gbit/s) 1 sortie HDMI 2.1 1 prise Gigabit Ethernet RJ-45 1 prise casque Jack 3,5 mm |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.3 |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6e |
Hauteur | 95mm |
Largeur | 197mm |
Profondeur | 197mm |
Poids | 2.74kg |
La configuration M4 Max/128 Go de mémoire unifiée/4 To de SSD que nous avons reçue en prêt est affichée sur l’Apple Store à 5 874 euros en France. Le Mac Studio débute néanmoins à 2 499 euros (M4 Max/36 Go de RAM/512 Go de SSD) et peut monter à un maximum de 17 624 euros dans sa configuration la plus haut de gamme, lorsqu’on y ajoute les meilleures options (M3 Ultra/512 Go de RAM/16 To de SSD). Une sacrée somme !
Design : un peu comme un Mac mini… mais en plus gros et plus complet
Avec 19,7 cm de côté pour 9,5 cm d’épaisseur et 2,74 kg sur la balance (en version M4 Max, car la mouture M3 Ultra est légèrement plus lourde), le Mac Studio est à mi-chemin entre un mini-PC et un ordinateur mini-ITX en matière d’encombrement.
Plus volumineux qu’un Mac mini M4, l’appareil reprend néanmoins les mêmes lignes, peu ou prou, mais avec un format nettement plus imposant. Nous regrettons d’ailleurs depuis 2022 que ce design ne soit pas plus vertical. En l’état, le Mac Studio occupe en effet un peu plus d’espace sur un bureau que nous l’aimerions.
Quoi qu’il en soit, l’engin profite de finitions irréprochables. Le contraire aurait à vrai dire été assez insolite chez Apple. Fort d’un châssis en aluminium monocoque, il s’intègre parfaitement dans la famille des Mac de bureau, et trône, à côté de l’écran, en arborant sur sa façade un voyant de mise sous tension et une poignée de connectiques : deux ports USB‑C (allant jusqu’à 10 Gbit/s), et un lecteur de cartes SDXC UHS‑II.
En réalité, c’est surtout à l’arrière que ça se passe, avec une sélection I/O cette fois bien plus étoffée et surtout dernier cri. Le « postérieur » du Mac Studio accueille en effet cinq ports Thunderbolt 5 (jusqu’à 120 Gbps), deux ports USB-A 3.2 (jusqu’à 5 Gbit/s), une sortie HDMI 2.1, une prise Gigabit Ethernet RJ-45 et une prise casque jack 3,5 mm. Autant dire qu’Apple mise sur l’exhaustivité. On ne manque globalement de rien, et la grande majorité des usages sont couverts.
À l’instar des anciennes versions du Mac mini, le Mac Studio intègre également le bouton de mise sous tension sur sa face arrière. Le choix de cet emplacement (certes peu accessible) s’avère tout de même plus pratique que ce que l’on trouve désormais sur le Mac mini M4. Ce dernier a en effet subi une délocalisation du bouton de démarrage… sous le châssis. Oui, c’est absurde.
Fait étonnant, le Mac Studio intègre enfin un haut-parleur dissimulé dans son boîtier. Puisqu’il est là, parlons-en rapidement. À l’image de celui ajouté au Mac mini M4, ce petit speaker sert surtout aux bruitages de macOS. Il peut néanmoins être utilisé en dépannage pour lire une vidéo ou écouter un podcast à l’occasion. Le volume maximal est toutefois limité, et la qualité audio peu ambitieuse, avec un manque de graves et un léger effet de boîte. Pour vous donner une idée, nous sommes à peu près au niveau de ce que propose un iPad « classique » en matière.
Avant de nous attaquer aux performances de ce nouveau Mac Studio, un mot sur l’évolutivité de l’appareil et sa réparabilité. L’accès aux composants se fait par le dessous du châssis, après avoir retiré un patin circulaire en plastique et les quatre vis Torx qu’il dissimule. Juste en dessous se trouve l’alimentation de notre Mac, que l’on peut retirer en quelques minutes.
Une fois ce composant ôté, il est possible d’accéder assez vite à la carte mère, au SSD (remplaçable sous conditions) et aux quelques modules voués aux connectiques. Comme sur les autres Mac et MacBook récents, la mémoire vive est par contre intégrée au processeur, qui est lui-même soudé à la carte mère. De ce côté, impossible donc d’envisager une mise à niveau matérielle après achat.
Performances : un monstre de puissance dédié à la création
Destiné sans l’ombre d’une ambiguïté aux utilisateurs créatifs, le Mac Studio s’adresse avant tout aux professionnels du montage vidéo, du mixage, du calcul 3D ou du développement photo. À l’inverse du Mac mini, ce n’est donc pas l’ordinateur de monsieur Tout-le-Monde… ce qui explique, entre autres, le prix des configurations proposées par Apple sur ce produit.
Comme évoqué plus haut, notre modèle de prêt (qui n’est pourtant pas doté de la configuration la plus puissante disponible, loin de là) est affiché à un peu moins de 6 000 euros. Il s’appuie sur un processeur Apple M4 Max avec CPU 16 cœurs (12 performances et 4 efficacité), GPU 40 cœurs et Neural Engine de 16 cœurs. Cette puce dispose par ailleurs de 410 Go/s de bande passante mémoire pour exploiter comme il se doit les 128 Go de mémoire unifiée intégrés à notre modèle de prêt.
Bref, sur le papier, ce Mac est une machine de guerre, capable de prendre en charge pas moins de cinq écrans simultanément : jusqu’à 4 écrans en définition 6K à 60 Hz via Thunderbolt et un écran en définition 4K à 144 Hz via HDMI ; ou jusqu’à deux écrans en définition 6K à 60 Hz via Thunderbolt et un écran en définition 8K à 60 Hz, ou 4K jusqu’à 240 Hz via HDMI. De quoi nous donner, là aussi, une idée du genre de public auquel Apple s’adresse avec ce nouveau Mac Studio.
Mais qu’en est-il des performances de l’appareil en conditions réelles d’utilisation ? Pour en avoir une idée, nous l’avons confronté à notre batterie de tests habituels, et autant vous le dire tout de suite, il n’était pas impressionné du tout. À aucun moment.
Sur Cinebench R24, l’engin et sa puce M4 Max récoltent par exemple 2 075 points en multi-core et 191 points en calcul single-core… le tout dans un silence absolu (nous y reviendrons plus bas) et sans le moindre complexe. Impressionnant.
Face à lui le Mac mini M4 et ses 923 points en multi-core et 178 points en calcul single-core est évidemment éclipsé, mais c’est aussi le cas du processeur mobile le plus puissant testé sur Clubic ces derniers mois : l’imposant Intel Core i9-14900HX. À titre de comparaison, ce dernier obtenant en effet 1 557 points en multi-core et 121 points en single-core à bord du dernier Alienware m18R2 et sur Cinebench R24.
Du côté des processeurs de bureau cette fois, toujours sur Cinebench R24, le nouvel Intel Core Ultra 9 285K monte à près de 2 550 points en multi-core, et à un peu moins de 150 points en single-core ; tandis que l’AMD Ryzen 7 9800X3D obtenait pour sa part environ 1360 points en multi-core et plus ou moins 130 points en single-core sur le même utilitaire.
Notre Apple M4 Max se place donc au-dessus des meilleures solutions mobiles, au-dessus d’un des processeurs les plus appréciés actuellement chez AMD, et pratiquement au niveau du dernier processeur de bureau haut de gamme d’Intel, qui est pourtant doté de 8 cœurs en plus.
C’est impressionnant, d’autant que nous n’avons pas à faire ici à la mouture la plus rapide du Mac Studio — les puces Apple M3 Ultra vont plus loin en la matière. Par ailleurs, et comme nous le verrons par la suite, ces performances sont obtenues alors que notre puce M4 Max fait preuve d’une efficacité énergétique rarement observée sur un ordinateur de bureau. Un point qu’il faut bien sûr aussi mettre en exergue, car en l’occurrence, Apple a toujours plusieurs années d’avance sur ses concurrents.
En montage vidéo, le bilan est là aussi très positif. Nous nous sommes par exemple amusés à préparer une vidéo de voyage de 15 minutes, en Ultra HD à 25 FPS, sur le Mac Studio. L’export de ce contenu, au format MP4 et codec H264, était expédié par notre unité de test en tout juste 3 minutes et 38 secondes.
Quant à la retouche photo, elle n’est que pure formalité. Pour en avoir un aperçu, nous avons développé environ 50 clichés RAW sur Lightroom, et sans surprise, les interactions avec le logiciel d’Adobe se faisaient sans aucune latence. L’export pleine taille de cette cinquantaine de photos était quant à lui quasi instantané. Dans ces conditions, gérer des lots de photos nettement plus volumineux a peu de chance de poser problème à ce nouveau Mac.
D’ailleurs, sur le plan GPU aussi, la M4 Max fait forte impression. En rendu 3D sur Blender, sa partie graphique intégrée obtenait par exemple 5 236 points. Pour vous donner un ordre de grandeur, le dernier appareil « créatif » que nous testions dans nos colonnes (l’ASUS ProArt P16, doté d’une GeForce RTX 4070 configurée en 105 W), n’obtenait pas plus de 3 643 points sur le même benchmark.
Cette prestation graphique de haute volée se confirme sur Shadow of the Tomb Raider. Compatible avec l’architecture ARM de la puce M4 Max, ce dernier parvenait à être animé en 4K / Ultra à près de 60 FPS sur notre Mac Studio. Avec le Studio Display utilisé dans le cadre de ce test, nous avons également réussi à jouer au titre en 5K / Ultra, mais cette fois à une trentaine de FPS seulement.
Qu’importe, vous avez l’idée, la puce M4 Max dépote aussi côté GPU. Cela dit, elle n’égalera pas les meilleures cartes graphiques de bureau de NVIDIA — infiniment plus gourmandes en énergie. C’est normal, nous ne sommes tout simplement pas sur la même catégorie de puces.
Terminons par un point sur les performances du SSD de 4 To présent sur notre unité de prêt. Là aussi, les motifs de mécontentement sont inexistants. Avec 7 213 Mo/s enregistrés en lecture et 5994 Mo/s mesurés en écriture, le stockage du Mac Studio s’avère particulièrement véloce et adapté aux utilisations les plus poussées.
Attention par contre à la connectivité. À l’instar des autres Mac, iMac et MacBook lancés par Apple en 2022/2025, le Mac Studio se contente d’un modem Wi-Fi 6E/Bluetooth 5.3 vieillissant. Nous aurions aimé trouver du Wi-Fi 7. Il faudra repasser.
Consommation & Dissipation : époustouflant de maîtrise et de sobriété
Contrairement au Mac mini M4 (qui se contente d’une seule grille circulaire installée sous le châssis), le Mac Studio est refroidi en aspirant de l’air frais à travers toute la circonférence de son socle, et en expulsant l’air chaud par une large grille percée à l’arrière du boîtier, au-dessus des connectiques.
Ce dispositif fonctionne à l’aide de deux ventilateurs de type « blower » logés dans la partie supérieure du châssis. Le flux d’air va donc de bas en haut à l’intérieur du Mac Studio, passant d’abord sur l’alimentation (installée au rez-de-chaussée), puis sur la carte mère (montée au-dessus), avant de sortir du châssis.
Ça, c’est pour la théorie, mais en pratique, force est d’admettre que ce système fonctionne remarquablement bien. Couplé à l’efficacité énergétique de la puce M4 Max, il assure au Mac Studio une dissipation thermique impeccable, des températures basses et une nuisance sonore… tout bonnement inexistante.
C’est bien simple, notre sonomètre n’est même pas assez sensible pour mesurer le bruit émis par le Mac Studio en charge intensive. Les petits bruits du quotidien ou les simples cliquetis d'un clavier suffisent donc à couvrir totalement le bruit de ses ventilateurs. Il faut d’ailleurs approcher l’oreille du boîtier pour les entendre, et encore, c’est uniquement le cas lorsque des activités demandeuses en puissance de calcul sont en cours sur l’appareil.
Dans ce contexte justement, les températures sont très bien maîtrisées. Au bout d’une heure de charge CPU/GPU intensive lors de nos différents benchmarks, nous n’avons pas relevé plus de 77 degrés sur la puce en elle-même, tandis que la température au niveau du boîtier se limitait à 46 degrés (au point le plus chaud) dans la même situation.
Quant à la maîtrise énergétique de notre puce M4 Max, elle impressionne… mais ça, nous l’avons déjà dit. Voici la consommation moyenne que nous avons relevée dans différents cas de figure :
- 6 W en idle
- 9 à 10 W en streaming vidéo
- 12 à 18 W (maximum) en utilisation bureautique avec plusieurs applications
- ouvertes (Slack, Notion, Safari, Pages…)
- 55 W en pleine charge CPU sous Cinebench R24
- 107 W au maximum après plusieurs benchmarks 4K et 5K sur Shadow of the Tomb Raider.
Apple Mac Studio M4 Max : l’avis de Clubic
« Pourquoi acheter un Mac à 6 000 € alors qu’on peut monter un PC de bureau suréquipé pour bien moins cher ? », c’est probablement ce que de nombreux lecteurs de Clubic se diront en parcourant ce test du Mac Studio M4 Max.
La question se pose, et elle est légitime, mais elle passe, à vrai dire, à côté du sujet. Car ce que le Mac Studio propose avant tout, c’est un équilibre parfait au service de la création de contenus. L’utilisateur moyen ne sera jamais concerné par ce produit, qui s’adresse principalement aux professionnels, aux boîtes de production et aux power-users fortunés.
Pour un prix inférieur, une grosse tour PC développerait sûrement plus de performances, graphiques notamment, mais avec la contrepartie d’un encombrement bien plus important… et d’une sobriété énergétique toute relative (il suffit de jeter un œil au TGP des dernières GeForce RTX pour s’en convaincre).
Avec le Mac Studio, Apple se positionne donc très avantageusement auprès du public cible au point — d’après nous — de limiter peut-être légèrement l’intérêt du Mac Pro.
Cela dit, le géant de Cupertino ne fait pas totalement carton plein avec son Mac Studio,
L’évolutivité matérielle très restreinte de cette station de travail compacte est à pointer du doigt, au même titre que l’absence (incompréhensible en 2025 à ce niveau de prix) d’une connectivité Wi-Fi 7.
- La puce M4 Max, ses performances, son insolente maîtrise énergétique
- Un Mac redoutable dans tous les usages de création
- Connectiques nombreuses, SSD rapide
- Ventilateurs inaudibles, chauffe introuvable
- Où est le Wi-Fi 7 ?
- Bouton de démarrage mal placé
- Évolutivité globalement limitée
Concurrence : quelles alternatives au Mac Studio ?
- Le nouveau format, vraiment très agréable
- Les performances et la sobriété de la puce M4
- Un Mac toujours très silencieux
- Volume d'à peine 8 litres
- Design et conception réussis
- Composants très accessibles
06 mars 2025 à 09h50