iOS 6 en test : une mise à jour essentiellement évolutive ?

Stéphane Ruscher
Par Stéphane Ruscher, Spécialiste informatique.
Publié le 19 septembre 2012 à 19h37
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3 mois après avoir été dévoilé à la WWDC 2012, iOS 6 est disponible pour iPhone, iPod Touch et iPad. Au programme, une application Plans complètement revue, Siri sur iPad, une nouvelle application pour gérer ses cartes et autres billets électroniques, et quelques améliorations concernant iCloud. Mais tous les utilisateurs sont-ils logés à la même enseigne ?

Comme chaque année, à l'occasion de la sortie d'un nouvel iPhone, Apple revoit son système d'exploitation iOS. Partant d'une version 1 très minimaliste, la firme de Cupertino a apporté au fil des mises à jour des fonctionnalités manquantes et essentielles : la prise en charge des applications tierces via l'App Store avec la version 2, le copier/coller et la recherche unifiée avec la version 3, la gestion du multi-tâches avec iOS 4, ou encore iCloud et la coupure du cordon iTunes avec iOS 5.

Avec iOS 6, Apple recentre surtout les nouveautés sur les applications de l'OS. La plus significative concerne l'application Plans, qui abandonne les données de Google pour les technologies rachetées par Apple et des données cartographiques signées TomTom. Un nouveau mode de visualisation 3D des grandes villes fait également son apparition. Du côté de nouvelles applications, c'est PassBook , un gestionnaire de cartes et de billets électroniques qui constitue la principale attraction. On note aussi l'arrivée d'une intégration Facebook comparable à celle de Twitter sur iOS5, de nouvelles fonctionnalités pour Siri, qui s'ouvre à l'iPad au passage, et quelques améliorations apportées à iCloud. Voyons cela de plus près !

NB : Contrairement à ce que nous avions indiqué, les flux photo partagés et la fonctionnalité VIP sont effectivement disponibles sur iPhone 3G S, Apple ayant révisé sa position depuis les premières versions bêta. La consultation hors ligne des pages web ajoutées à la liste de lecture restent cependant réservées à l'iPhone 4 au minimum.

iOS 6 : quelles fonctionnalités pour quels appareils iOS ?

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Contrairement aux autres plateformes où les mises à jour dépendent du bon vouloir des constructeurs, puis souvent des opérateurs, Apple a su imposer dès le départ un système de mise à jour simplifié du fait que le constructeur ne commercialise qu'un seul modèle, en plusieurs générations. Conséquence : la mise à jour est disponible pour tout le monde, le jour J, et directement depuis les serveurs d'Apple.

Mais il y a un gros bémol à cela : Apple a pratiqué, depuis la version 3 (qui ne portait pas encore le nom iOS) un système de prise en charge à plusieurs niveaux : si le modèle sorti l'année précédente bénéficie généralement d'une prise en charge complète, les modèles antérieurs doivent faire l'impasse sur plusieurs fonctionnalités, voire sur la mise à jour en elle même.

L'exemple le plus flagrant de cette politique était la mise à jour catastrophique de l'iPhone 3G vers iOS 4 : non seulement le smartphone était incompatible avec la nouveauté principale (le multitâche), mais l'utilisation de l'iPhone devenait tout simplement intolérable tant la réactivité de l'interface était mise à mal.

Après un iOS 5 qui tournait à peu près bien sur tous les modèles compatibles, iOS 6 se montre à nouveau plus restrictif. Déjà, la liste des appareils compatibles paraît étrangement incohérente :

  • iPhone 3G S, 4 et 4S
  • iPad 2 et nouvel iPad
  • iPod Touch de 4e génération

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Alors que le 3G S est géré côté iPhone, l'iPod Touch de 3e génération, basé sur les mêmes composants, n'est pas pris en charge. De même, l'iPad premier du nom est déjà abandonné, 2 ans après sa sortie, alors qu'il dispose d'un processeur A4 tout comme l'iPod Touch de 4e génération et l'iPhone 4.

En fait la réponse apparaît d'elle même : l'iPad 2, l'iPod Touch 4G et l'iPhone 4 sont encore au catalogue d'Apple, tandis que l'iPhone 3G S vient d'être mis sur la touche, et dispose donc encore de nombreux acheteurs récents, dont une bonne partie sont cerainement engagés sur 2 ans.

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Mais la distinction ne s'arrête pas là puisque les fonctionnalités disponibles peuvent varier selon les modèles. Ainsi, l'iPhone 4 n'a pas droit aux cartes 3D et à la navigation assistée, n'a évidemment toujours pas accès à Siri, et ne peut pas passer d'appel Facetime en 3G ni utiliser la nouvelle fonction panorama de l'appli photo.

Du côté de l'iPhone 3G S, on perd en plus la possibilité de consulter les articles de la liste de lecture Safari hors ligne.

Ces limitations semblent vraiment artificielles tant elles ne dépendent d'aucune spécificité matérielle des processeurs A4 et supérieurs, à part peut-être les cartes 3D qui seraient un peu justes en dessous d'un A5...

Enfin, l'iPad 2 est privé de Siri. Là encore, c'est absurde d'un point de vue technologique, puisqu'il dispose des mêmes composants que l'iPhone 4S ! En revanche, on dispose malgré tout des cartes 3D et, sur le modèle 3G, de la navigation. Ouf ! Dans tous les cas, vous avez donc reçu le mémo : il va être bientôt temps pour vous de changer d'iPhone ou d'iPad.

Configuration

iOS5 introduisait une nouveauté majeure (pour iOS) : la coupure du cordon, qui permettait enfin de s'affranchir de l'installation d'iTunes pour initialiser son périphérique iOS : plus de connexion par cable nécessaire : seuls quelques écrans permettent de configurer certains paramètres tels que le réseau Wi-Fi, l'identifiant Apple à associer à l'appareil et l'activation de certaines fonctionnalités telles que le GPS ou la localisation de l'iPhone. Bref, plus besoin d'un Mac ou d'un PC pour commencer à utiliser un iPhone, iPad ou iPod Touch.

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Aucun changement notable à constater dans iOS 6 sur ce point : les écrans de configuration sont parfaitement semblables et on se retrouve en quelques taps sur l'écran d'accueil... Qui ne semble pas avoir changé non plus... A moins que...

Interface

Un premier coup d'œil à l'écran d'accueil d'iOS 6 suffit pour se rendre compte que... rien n'a changé, à l'exception du fond d'écran, l'icône de l'application Plans, et l'apparition d'une nouvelle icône : PassBook, sur lequel on reviendra plus bas. Mais on remarque surtout une disparition : YouTube ! Apple ne fournit plus d'application maison pour le service de vidéos communautaires de Google. Google n'a pas mis longtemps à proposer sa propre application... Mais celle ci est uniquement destinée à l'iPhone et à l'iPod Touch.

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Même constat sur iPad, avec un autre détail qui saute aux yeux au premier démarrage : oui, Apple a enfin porté son application Horloges en version tablette ! Intrigué, on parcourt l'écran pour y chercher la météo, la bourse ou la calculatrice mais peine perdue : seule l'horloge a eu les faveurs d'Apple.

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Un mot sur cette application qui arbore un look assez différent de ce que propose l'application iPhone (qui elle ne bouge pas, en dehors d'une icône légèrement redessinée). On note quelques détails intéressants de l'interface, qui affiche notamment la météo des différentes villes associées au fuseau horaire, ainsi qu'une vue d'ensemble des alarmes pour la semaine. Etrangement, alors que l'interface semble y inciter, il est impossible de déplacer les créneaux des alarmes directement au doigt... Le chronomètre et le minuteur sont bien entendu de la partie.

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On note également quelques menus changements en ce qui concerne les préférences : l'interrupteur d'activation du Bluetooth se trouve désormais à la racine des réglages, au même niveau que le Wi-Fi. Ça évite d'aller le chercher au niveau inférieur, mais c'est toujours nettement moins pratique que ce que proposent la plupart des smartphones Android, à savoir l'intégration d'interrupteurs directement sur l'écran d'accueil ou dans le centre de notifications.

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App Store et iTunes Store : enfin du nouveau !

L'App Store et l'iTunes Store n'avaient pas franchement bougé depuis leur lancement. Dans iOS 6, ils bénéficient d'un nouveau look améliorant la présentation et la mise en avant des contenus, notamment sur iPhone.

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Mais c'est surtout l'App Store qui se voit doté de plusieurs améliorations attendues depuis longtemps : la possibilité de télécharger plusieurs applications sans revenir à chaque fois à l'écran d'accueil, et une modification des règles de saisie du mot de passe. Jusqu'ici, il ouvrait une fenêtre de quelques minutes pendant laquelle on pouvait se dispenser de le saisir à nouveau. Désormais, cette limite saute pour les applications gratuites.

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Cette nouvelle politique est également l'occasion pour Apple de revoir l'interface de la recherche d'applications, qui renvoie désormais les résultats sous forme de mini fiche affichant l'évaluation ainsi qu'une capture d'écran. On peut ainsi avoir déjà un bref aperçu de l'interface, lancer un téléchargement, balayer les autres résultats, bref faire sa sélection de manière plus pratique. Bien vu !

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On note enfin quelques détails : la progression des téléchargements s'affiche désormais directement dans l'icône de l'application sur l'App Store, et les applications ajoutées à l'écran d'accueil se voient affublées d'un ruban « Nouveau ».

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Plans : une refonte totale sans Google

L'application Plans fait partie des rares applications à n'avoir pratiquement pas bougé depuis les premières versions d'iOS. Et à vrai dire, elle faisait son job de manière assez satisfaisante, même si elle montrait vite ses limites par rapport aux refontes de Google Maps sur Android : navigation intégrée, vue 3D, cartes vectorielles... Autant de fonctionnalités à côté desquelles l'application d'iOS commençait à faire pâle figure.

A cela, il est difficile de savoir exactement ce qui a poussé Apple à abandonner les données de son partenaire (conditions d'utilisation de Maps ? Conséquence de la tension entre Apple et Google au sujet d'Android ?), mais le fait est que le Plans nouveau est complètement « Google free ».

Pour remplacer la firme de Mountain View, Apple fait appel à plusieurs partenaires pour sa nouvelle application, et principalement à TomTom. En creusant la liste disponible depuis l'application, on trouve également OpenStreetMap pour certaines parties, ainsi qu'à des données « crowd sourcées » pour le trafic.

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Ce changement a plusieurs conséquences, et deux plutôt fâcheuses : la disparition de Google Street View, bien pratique lorsqu'on veut se repérer exactement par rapport à des bâtiments, et la perte des POI Google. Pour ces derniers, Apple fait notamment appel aux données de Yelp.

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Mais quelle alternative pour Street View ? La réponse d'Apple se nomme FlyOver et exploite un des rachats stratégiques d'Apple : C3 Technologies, spécialisé dans la cartographie 3D. Sur le papier, pas grand chose de nouveau par rapport à ce qu'apporte un Google Earth : des grandes villes modélisées entièrement en 3D.

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Là où Apple a particulièrement réussi sa copie, c'est sur la qualité des rendus, du moins lorsqu'ils sont dispobibles ! Etrangement, au moment de notre test, Lyon est disponible mais pas Paris qui doit se contenter de vues satellites, mais on est franchement bluffé par la précision des données 3D sur les quelques villes compatibles que nous avons testées : à Lyon, on peut par exemple se balader au dessus des tours (Part Dieu, Oxygene...) mais surtout faire le tour des théâtres antiques de Fourvière dans leurs moindres détails. En revanche, il semble que les données soit très hétérogènes, allant du très bien modélisé à l'aberration, selon les endroits cartographiés.

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Cela dit, la fonctionnalité est sympa pour impressionner son entourage, mais est-elle vraiment utile ? Et surtout remplace-t-elle avantageusement Street View ? Pas sûr... Au crédit d'Apple, sur ce qu'on a pu en tester, les textures nous ont semblé suffisamment précises pour que l'on reconnaisse les bâtiments, et les données assez récentes : à Lyon, le quartier Confluence, qui a poussé récemment, est à jour.

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Néanmoins, on reste sceptique d'autant plus que la technique utilisée par Apple est loin d'être infaillible : les arbres, notamment, sont forcément modélisés à la serpe et ressemblent à des buissons géants qui cachent parfois les façades. Grosse limitation en revanche : il faudra au minimum un iPhone 4S ou un iPod Touch de 5e génération pour en profiter (l'iPad 2 comme le nouvel iPad passent le test). Pour les autres, donc, on perd une fonctionnalité, et on perd également en précision, car les vues satellite proposées par la nouvelle application sont nettement moins détaillées que celles de Google. Selon votre appareil, le nouveau Maps sera donc un progrès, ou une régression.

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L'autre problème que nous avions rencontré lors des bêtas concernait l'austérité des cartes, là encore notamment sur notre test à Lyon. Il semble que la situation se soit améliorée sur la version finale : les petites rues semblent apparaître à un niveau de zoom moins élevé, et les POI de Google sont partiellement remplacés par ceux de Yelp. En revanche, rien qu'en utilisant ceux-ci sur un endroit que nous connaissons bien, au hasard notre quartier, on peut noter l'absence de certains restaurants, tandis que d'autres sont carrément placés à quelques centaines de mètres de leur emplacement d'origine. Des progrès à faire encore, donc...

Là où l'application brille, en revanche, par rapport à la version précédente basée sur Google Maps, c'est sur la représentation des cartes : on dispose enfin de cartes vectorielles que l'on peut manipuler beaucoup plus facilement (ce que Google propose depuis longtemps sur son application Android), et les typographies utilisées ont la patte Apple : c'est soigné, clair et élégant.

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L'autre nouveauté majeure de l'application, là encore en réaction par rapport à ce que l'on trouve déjà sur Android ou sur les smartphones Nokia basés sur Windows Phone 7, c'est l'intégration, enfin, d'un vrai mode de navigation assistée, avec vue 3D et synthèse vocale. Attention cependant, car de grosses limitations brident quelque peu son intérêt. La première est la nécessité de disposer d'une connexion data, même s'il semble malgré tout que l'itinéraire soit mis en cache après sa détermination.

En outre, la partie navigation étant basé sur Siri, vous l'aurez compris, l'iPhone 4 passera une fois de plus à l'as. Un peu rude, quand on sait qu'il s'agit sans aucun doute de la plus grosse nouveauté d'iOS 6. On a un peu l'impression de se priver de certaines fonctionnalités de manière arbitraire en dessous d'un 4S.

Téléphonie

Hormis l'intégration de Facetime sur l'iPhone 4, la couche téléphonie d'Apple n'avait pas évolué depuis bien longtemps. iOS 6 se penche enfin sur le sujet avec 2 nouveautés plutôt bien vues. La première est l'ajout d'options de refus d'un appel. Elle se présente de la même manière que l'accès à l'appareil photo depuis l'écran de verrouillage. Lors d'un appel, en plus du balayage horizontal pour décrocher, vous pouvez faire glisser l'écran verticalement pour faire apparaître 2 options : la possibilité de répondre par un SMS/iMessage, ou l'ajout d'une notification de rappel.

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Pour la première possibilité, 3 messages prédéfinis sont proposés, le 4e bouton permettant d'envoyer un message personnalisé. Les messages prédéfinis peuvent être modifiés depuis les préférences. La seconde possibilité utilise l'application Rappels introduite dans iOS 5. Celle ci permet d'ajouter des « To do » qui peuvent être géolocalisés : vous pourrez donc être notifié de la nécessité de rappeler votre interlocuteur une heure après l'appel ou lorsque vous quittez le lieu où vous vous trouvez.

La couche téléphonie se dote également d'un mode Ne pas déranger, qui permet de spécifier une plage horaire à laquelle vos appels sont refusés, et vos notifications s'effectuent de manière silencieuses et écran éteint. Plutôt radical, mais Apple a prévu deux options qui rendent la fonctionnalité intéressante : vous pouvez ainsi spécifier un groupe de contacts qui pourra outrepasser le mode Ne pas déranger, et surtout laisser filtrer un appel si votre correspondant vous rappelle dans les 3 minutes qui suivent la première tentative, ce qui peut naturellement signifier une urgence.

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Enfin, dans la série « les détails inutiles mais indispensables », le clavier du téléphone change de couleurs pour adopter un thème gris métallisé. On ne comprend pas trop pourquoi, mais il en a été décidé ainsi...

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Facetime et iMessage

Facetime, la solution de visio conférence d'iOS et OS X bénéficie de 2 améliorations susceptibles d'augmenter sensiblement son intérêt, jusqu'ici limité. Il est ainsi possible, sur le papier d'utiliser Facetime en 3G : plus besoin de vous assurer que vous et votre interlocuteur soit en Wi-Fi. Un ajout très attendu, mais qui dépendra d'une part de votre opérateur, et d'autre part de votre modèle d'iPhone car Apple réserve cette fonctionnalité... à l'iPhone 4S au minimum. Oui, une grande partie des utilisateurs de Facetime, équipés d'un « vieil » iPhone 4 ne pourront pas profiter de cette évolution majeure. On ne comprend pas pourquoi, ou plutôt, on craint de le comprendre trop.

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Tout n'est pas noir pour autant, car la 2e amélioration concerne tout le monde, et ne s'applique pas qu'à Facetime, mais aussi à iMessage : Apple a unifié le mode de connexion (numéro de téléphone ou Apple ID), et si vous appelez votre correspondant via son numéro de portable, par exemple, il pourra vous répondre depuis son iPod Touch, son Mac ou son iPad. Plus besoin de vous demander comment le joindre !

Siri : compatibilité iPad et nouvelles fonctionnalités

Principale nouveauté de l'iPhone 4S, Siri voit sa compatibilité étendue à l'iPad et à l'iPod Touch, tandis que le module de reconnaissance vocale gère de nouvelles langues et s'enrichit de quelques fonctionnalités supplémentaires.

Néanmoins, comme souvent, il va falloir faire le tri dans les appareils et les pays prenant en charge ces nouveautés. On commence par le truc qui fâche : quand on parle de compatibilité iPad et iPod Touch, ça ne concerne que le nouvel iPad et le futur iPod Touch de 5e génération. L'iPad 2 est laissé sur le carreau et la seule justification nous semble là encore purement commerciale : l'iPad 2 dispose des mêmes caractéristiques techniques que l'iPhone 4S et l'iPod Touch 5G, à l'exception de sa définition d'écran. Apple a-t-elle souhaité faire l'économie de graphismes « non Retina » pour son assistant ? Ca nous paraît très limite...

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Du point de vue des fonctionnalités, les nouveautés de Siri s'articulent autour du sport, des films, et des restaurants. Dans les grandes lignes, les 3 fonctionnalités sont disponibles en France. Néanmoins, il y a quelques subtilités à prendre en compte. Du côté des sports, les données incluent bien entendu les sports américains (basket, baseball, football américain, hockey), mais aussi « notre » football avec la présence des principales ligues européennes.

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Concernant les restaurants, en revanche, on ne pourra utiliser chez nous qu'une partie des fonctionnalités : celles de recherche d'établissements, basées sur les données de Yelp. La compréhension s'avère assez pertinente : demandez un « bon » restaurant, et Siri vous renvoie les résultats classés par appréciation. En revanche, la fonctionnalité la plus intéressante, la réservation, n'est pas disponible en France.

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Enfin, pour ce qui est des films, on dispose uniquement des fonctionnalités de recherche : l'affichage de critiques, en partenariat avec Rotten Tomatoes, est réservé au continent américain, tout comme la recherche d'horaires.

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En revanche, Siri gagne enfin la fonctionnalité de recherche locale, jusqu'ici réservée aux utilisateurs américains. D'autres nouveautés sont à noter, comme la prise en charge de Facebook, ou la possibilité de lancer une application. Au final, quelques améliorations qui rendent Siri plus utile, mais on constate là encore un certain décalage d'un pays à l'autre.

Facebook : iOS 6 aime ça

iOS 5 apportait une intégration de Twitter au cœur du système, que certains observateurs avaient même vu comme un signe d'un éventuel rachat de Twitter par Apple. Ca ne s'est évidemment pas vérifié, mais quid de Facebook ? On se souvient de négociations avortées autour de l'iTunes Store qui avaient finalement poussé Apple à sortir sa propre couche sociale, Ping, avec l'échec cuisant que l'on sait.

Cette fois ci c'est la bonne : pour iOS 6 comme pour OS X Mountain Lion, Apple a enfin abouti à un partenariat et Facebook dispose d'une intégration similaire à celle de Twitter.

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Ainsi, Facebook rejoint Twitter dans les options de partage, notamment celles de Safari ou de l'application Photos : une fenêtre pop-up aux couleurs de Facebook s'affiche alors, contenant votre lien ou votre photo. Vous pouvez saisir votre commentaire, limiter la publication à une de vos listes, ou pour les photos, choisir l'album dans lequelle elle sera publiée.

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Facebook s'intègre également au centre de notifications : une fois la connexion réalisée, vous pouvez, directement depuis le volet de notifications, publier un statut sans passer par l'application. Cette nouveauté est également disponible pour Twitter, sur le même modèle.

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La dernière possibilité de partage est la nouveauté qui annonce la mort de Ping : l'intégration de Facebook, et de Twitter, au sein de l'App Store et de l'iTunes Store. C'est désormais par les « vrais » réseaux sociaux que vous pourrez partager vos achats ou coups de cœur, si l'envie vous en prend.

Facebook s'intègre également aux PIM d'iOS : les amis Facebook sont ajoutés au carnet d'adresse, les informations Facebook aux contacts existants, et les anniversaires et événements au calendrier. En cas de suppression de l'association Facebook, les informations semblent correctement retirées.

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On dispose donc en définitive d'une intégration qui met Facebook sur le même pied d'égalité que Twitter, à quelques petits détails près : contrairement à Twitter, par exemple, l'application Facebook disponible sur l'App Store ne tient pas compte de l'intégration (un comble !) et nécessite une authentification, même après avoir ajouté son compte Facebook à iOS. La bonne nouvelle, c'est qu'il est tout à fait possible, comme pour Twitter, de la désactiver complètement si on n'utilise pas le réseau.

Safari

Le navigateur web d'Apple, qui ne partage toujours pas sa place de navigateur par défaut, bénéficie dans iOS 6 de quelques nouveautés. La principale apporte à Safari une fonctionnalité assez proche de la synchronisation des onglets entre différents appareils et ordinateurs dans Google Chrome.

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Si vous utilisez iCloud sur vos périphériques utilisant Safari, vous pouvez ainsi accéder sur un appareil, à la liste des onglets ouverts sur les autres. Attention cependant : cette fonctionnalité nécessite OS X Mountain Lion côté ordinateur. Safari 6 sous Lion ou Windows ne sont pas compatibles avec ces « onglets iCloud ».

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La liste de lecture, une fonctionnalité d'iOS 5 permettant de sauvegarder des pages web pour une lecture ultérieure, se voit enfin agrémentée de la fonctionnalité qui manquait à l'appel : la possibilité de lire ces articles hors ligne ! Là encore, pour une raison qui échappe à toute logique autre que commerciale, l'iPhone 3G S se voit privé de cette fonctionnalité.

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On continue néanmoins à trouver la liste de lecture bien moins pratique que des applications dédiées à cette tâche comme Instapaper, Readability ou Pocket pour une bonne raison : il est impossible d'utiliser iCloud pour retrouver ses articles sauvegardés d'un appareil à l'autre. Ca n'est pas plus mal, cependant, car cela permet à ces applications de continuer à prospérer sur l'App Store.

Autre amélioration fort bienvenue : Safari permet enfin l'ajout de photos depuis le formulaire d'une page web. iOS ne disposant pas de gestionnaire de fichiers disponible pour l'utilisateur, il était jusqu'ici impossible d'utiliser le bouton « Parcourir » d'un champ de formulaire sur une page web.

On note enfin quelques optimisations spécifiques aux appareils ciblés. Ainsi, sur iPad, Safari permet enfin de s'affranchir de la limite un peu ridicule de 8 onglets ouverts. On passe à 24, ce que certains surfeurs compulsifs continueront à trouver trop peu (on rappelle que Chrome n'affiche pas de limite par exemple), mais c'est déjà nettement plus proche de l'usage auquel on est habitué sur un ordinateur.

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Du côté de l'iPhone, on dispose d'un nouveau mode plein écran, disponible uniquement en mode paysage. Celui ci masque la barre d'icônes en bas de la fenêtre. Ca permet de gagner quelques pixels, mais ça ne change pas la vie non plus.

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Mail

Quoi de neuf dans Mail ? Principalement l'ajout de « VIP », c'est à dire de contacts privilégiés qui bénéficieront d'un traitement de faveur, à savoir qu'ils seront traités comme des SMS/iMessage : si vous recevez un mail d'un VIP, celui ci apparaît sur l'écran de verrouillage, et un « slide to unlock » permet d'y accéder directement. La fonctionnalité utilisant iCloud, elle prend en charge tous les appareils iOS, mais également la version OS X Mountain Lion de Mail, et l'application web.

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D'autres petites améliorations ont été apportées au client, notamment la possibilité de rafraichir la boite de réception en effectuant le geste « pull to refresh », créé et breveté par les développeurs de l'application Twitter pour iOS, et repris depuis par tant d'applications qu'il n'était pas rare de l'effectuer sans succès dans Mail. On pourrait ironiser autour du fait qu'Apple se permette d'utiliser une interface brevetée, mais il semble que le brevet soit contourné par le fait que l'actualisation est déclenchée par le balayage, et non par le « relâchement » comme c'est le cas dans l'application Twitter.

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Enfin, l'application Mail permet désormais l'insertion de photos et de vidéos dans le corps du message : il suffit pour cela d'effectuer un appui long, puis de sélectionner « Insérer photo ou vidéo » depuis le menu pop-up.

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PassBook : le porte cartes virtuel d'iOS 6

Mis en avant comme une des fonctionnalités majeures d'iOS 6, PassBook nous pose un gros problème : il nous est tout simplement impossible de le tester, puisqu'il dépend de mises à jour d'applications sur l'App Store, mises à jour qui ne sont évidemment pas disponibles au moment de notre test, réalisé sur la build GM, et qui dépendront alors du bon vouloir des éditeurs desdites applications.

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On peut tout de même revenir sur le concept de cette application, qui n'est autre qu'un moyen de centraliser ses billets électroniques, cartes de réduction, places de cinéma ou de spectacles ou encore cartes d'embarquement, bref, tout ce qui dispose d'un code barre à scanner à l'entrée ou au comptoir. À noter que Passbook n'est pas disponible sur iPad. Le côté peu pratique de scanner son iPad l'a sans doute emporté sur la parité des fonctionnalités.

Apple met pour cela à disposition des développeurs des API permettant d'intégrer PassBook dans les fonctionnalités de son application. Lors de la présentation d'iOS 6 à la WWDC, Apple avait notamment fait la démonstration avec des partenaires tels que Delta Airlines, Starbucks ou la chaine de magasins Target. Avec un peu de chance, on disposera d'une prise en charge PassBook pour des prestataires nationaux comme Air France, Digitick ou Voyages SNCF.

L'intérêt de la fonctionnalité réside essentiellement dans sa facilité d'accès. Installé par défaut sur le premier écran d'iOS 6, PassBook s'intègre également à l'écran de verrouillage de l'iPhone et permet par exemple de s'activer en fonction de la localisation : la présentation mentionnait par exemple l'activation à l'approche du Starbucks du coin, l'écran de verrouillage affichant alors une alerte permettant d'accéder directement à sa carte pour régler sa commande.


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Les cartes ou billets Passbook peuvent également bénéficier d'informations mises à jour, tels que le montant restant sur une carte, ou le changement de porte pour une carte d'embarquement.

Evidemment, l'intérêt de la fonctionnalité dépendra intégralement de son adoption par les développeurs des applications en question, et la grande inconnue sera alors notamment sa localisation ! On attendra donc quelques semaines pour savoir si, chez nous, Passbook aura une réelle utilité, ou si l'icône ira rejoindre le Kiosque sur le dernier écran d'accueil, faute de contenu.

Photos et vidéo

La couche photo d'iOS avait évolué de manière assez sensible dans iOS 5, mais hormis un changement de thème pour l'appareil photo, les améliorations sont nettement plus limitées dans iOS 6. En fait, les seules nouveautés fonctionnelles concernant l'appareil photo sont réservées à l'iPhone 4S et le nouvel iPhone 5. Ce dernier bénéficie d'un mode panorama, visiblement proche dans son fonctionnement de ce que propose déjà Android, ainsi que de la possibilité de prendre des photos pendant une capture vidéo, là encore une fonctionnalité que l'on trouve notamment sur les derniers HTC ou sur le Galaxy S III de Samsung.

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L'autre nouveauté réside dans la possibilité de créer des flux photo partagés avec d'autres utilisateurs iOS, ou même via un site web (eh oui, après avoir tué les galeries photo MobileMe !). Il suffit pour cela d'ajouter des utilisateurs à inviter dans votre carnet d'adresse. Ceux ci recevront un mail leur permettant d'accepter le partage, puis de visualiser, depuis l'appli Photos, les flux partagés.

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Si vous souhaitez partager vos photos avec des proches n'utilisant pas iOS, vous pouvez également activer une option de partage sur le web, via une galerie disponible publiquement. Une option supplémentaire permettant de protéger cette galerie par mot de passe aurait également été appréciable, mais malgré la mort finalement inutile du service équivalent de MobileMe, on apprécie tout de même le fait de pouvoir à nouveau partager ses photos facilement sur le web.

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Musique : un nouveau look mais pas de nouveautés

L'application Musique, anciennement iPod, continue son démantèlement avec iOS 6 : la version 5 séparait musique et vidéo (comme c'était déjà le cas sur iPod Touch), et la version 6 retire les podcasts, qui bénéficient désormais de leur propre application. Néanmoins, celle ci est distribuée gratuitement sur l'App Store, et pas intégrée au système (elle est, comme iBooks et d'autres applications gratuites d'Apple, poussée par une pop-up au premier démarrage du store sous iOS 6). L'application est déjà disponible depuis quelques semaines, et son look de vieux magnétophone Braun peut surprendre, mais elle s'avère finalement agréable et simple d'utilisation, bien qu'un peu lourde.

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Du coup, que reste-t-il à l'application Musique ? Aucune nouveauté majeure à signaler mais un nouveau look plus métallique, non sans rappeler celui inauguré avec iOS 5 sur iPad. On notera le petit détail qui tue : le reflet des boutons à effet aluminium brossé change d'orientation en inclinant l'iPhone, un détail certes futile, mais plutôt original.

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iTunes Match est évidemment toujours de la partie, et on constate avec plaisir qu'il semble plus réactif sur iPhone 4, par rapport à iOS 6. En revanche, la gestion du service, elle, n'a pas changé : les morceaux sont mis en cache au fur et à mesure de la lecture, puis demeurent stockés sur le périphérique. On ne dispose pas, comme dans iTunes ou sur Apple TV, de streaming sans téléchargement. Les utilisateurs ayant peur d'y laisser leur forfait data peuvent désactiver les données cellulaires pour le service.

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Conclusion

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Après 2 versions qui apportaient des nouveautés structurelles majeures (le multi-tâche et l'indépendance vis à vis d'iTunes), on ne peut pas dire que cet iOS 6 soit autre chose qu'une mise à jour purement évolutive, une sorte d'équivalent de Snow Leopard ou de Mountain Lion : beaucoup de petites améliorations, qui rendent d'ailleurs le système sensiblement plus agréable à utiliser, mais aucune fonctionnalité vraiment majeure, hormis la refonte de l'application Plans.

Celle-ci a du mal à nous convaincre pleinement : l'abandon des données de Google est tout de même un gros pari de la part d'Apple, et même si la situation semble s'être améliorée depuis la première bêta, il n'est pas sûr que les POI, notamment fournis par Yelp, soient aussi complets : ils nous ont paru, lors de nos tests sur Lyon, d'une exactitude variable. En outre, la perte de Google Street View est très regrettable, tandis que la nouvelle vue 3D, certes assez efficace, n'est pas disponible pour les utilisateurs d'iPhone 3G S et iPhone 4, qui devront se contenter de vues satellite moins précises que celles de Google.

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Ceci nous permet d'arriver au plus gros reproche que nous aurons à formuler vis à vis de cette mise à jour : la manière arbitraire dont Apple a visiblement procédé pour priver différents modèles d'iPhone, iPad et iPod Touch de certaines fonctionnalités. On comprend aisément que le vieillissant A4 qui équipe les iPhone 4 et iPod Touch 4G soit un peu limite pour gérer les cartes 3D, mais d'autres limitations sont incompréhensibles : pourquoi Siri est-il absent de l'iPad 2 alors qu'il est sorti quelques mois à peine avant l'iPhone 4S ? Pourquoi une fonction aussi anodine que la sauvegarde locale de pages web est indisponible sur iPhone 3G S ? On a beau chercher, on ne voit pas d'autre explication qu'une volonté de la part d'Apple de pousser à l'achat d'un terminal plus récent.

En outre, si iOS 6 apporte essentiellement des améliorations aux applications intégrées, et quelques nouveautés au potentiel intéressant comme Passbook, on reste déçu de ne rien voir de bien nouveau concernant le système, alors qu'iOS souffre encore de quelques lacunes où ses concurrents proposent une approche plus ouverte. Ainsi, iOS n'intègre toujours aucun système de partage entre applications, hormis quelques contenus très précis tels que les photos, et l'impossibilité de choisir son navigateur web, son client mail ou son application de cartographie pourra paraître gênante pour certains utilisateurs soucieux de remplacer Safari ou, justement, la nouvelle application de cartographie par une hypothétique application Google Maps.

Finissons tout de même sur une note positive : la mise à jour nous a paru tout à fait satisfaisante du point de vue de la réactivité, et plusieurs témoignages sur iPhone 3G S comme sur iPhone 4 semblent même indiquer une amélioration. Si la perte des données de Google Maps n'est pas un frein trop important, votre iPhone devrait donc malgré tout bénéficier de cette mise à jour certes purement évolutive, mais améliorant malgré tout la plupart des fonctionnalités existantes à défaut de les réinventer.
Stéphane Ruscher
Spécialiste informatique
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