Test Nikon 1 J1 : un hybride réussi mais pour qui ?

Aurélien Audy
Publié le 28 septembre 2011 à 17h36

Nikon 1 J1

Plus de deux ans après la sortie du tout premier compact à objectifs interchangeables (COI), l'Olympus PEN E-P1, Nikon se décide enfin à se lancer sur ce marché si particulier... Et déjà bien encombré, puisque depuis l'hybride d'Olympus, bien d'autres modèles ont suivi : les Panasonic Lumix GF1, GF2 et GF3, les Sony NEX 3, 5, C3, 5N et 7, les Samsung NX100 et NX200. Ça n'a pas l'air d'effrayer la marque en jaune et noir, qui se targue modestement de proposer le COI « le plus rapide du monde... avec des modes de prise de vue révolutionnaires... l'avènement d'une nouvelle ère photographique ». Voyons donc en test si Nikon dispose d'une division R&D aussi inventive que le service marketing !

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Nikon 1 J1, avec zoom 10-30 mm puis avec pancake 10 mm


Nikon 1 J1
Caractéristiques générales
BoîtierMétal et plastique
Pixels / Résolution max12 Mpix / 10,1 Mpix effectifs
3 872 x 2 592 pixels
Capteur - tailleCMOS
Format 1'' 13,2 x 8,8 mm
Densité de pixels10,3 Mpix / cm²
Anti-poussièreVitre
ViséeVia écran
MontureNikon 1
Objectifs du pack10-30 mm f:3,5-5,6
et Pancake 10mm f:2,8
StabilisationVR optique sur 10-30 mm
Ecran3'' de 460 000 pixels
ISO en natif100 à 3 200 ISO
(6 400 ISO en étendu)
Obturateur30 s à 1/16 000 s
+ pose B
Balance des blancsAuto + 6 modes + mesure
Formats de fichiersJpeg, RAW, RAW + Jpeg
RafaleJusqu'à 60 im/s (12 vues sans màj d'AF)
Jusqu'à 5 im/s (28 vues avec màj d'AF)
FlashIntégré NG 5 (à 100 ISO)
StockageCartes SD/SDHC/SDXC
0 Mo interne
ConnectiqueMini USB, mini HDMI
Câbles fournisUSB, chargeur
Dimensions106 x 61 x 30 mm
Poids (avec cache objectif, carte mémoire et batterie)276 g nu
396 g avec 10-30 mm
358 g avec 10 mm
AlimentationBatterie EN-EL20 1 020 mAh
LogicielsViewNX 2, Short Movie Creator
Caractéristiques vidéo
Qualité maximum1080 / 60i
Conteneur - codecMOV - Mpeg-4 AVC
SonStéréo (AAC)
AF pendant vidéoOui
Vidéo stabiliséeAvec 10-30 mm VR
PrixEnviron 699 €


Monture 1 et capteur CX[/anchor]

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Commençons par ce qui constitue le cœur de ce nouveau système Nikon 1 (prononcez à l'anglais « One »), à savoir la monture 1 et son capteur CX. Comme les autres COI du marché, le J1 utilise une conception « mirrorless », c'est-à-dire sans dispositif de renvoi de lumière vers une visée optique décalée (comme on en trouve sur les reflex). Ici, la lumière atterrit directement sur le capteur, comme avec un compact, et la visée se fait sur l'écran LCD. Il n'y a pas non plus d'obturateur mécanique. Nikon a opté, recherche de gain de place oblige, pour du 100 % électronique (pas de partie mobile, juste un chargement/déchargement du capteur).

Le constructeur nippon a ainsi dû mettre au point une monture dédiée, la 1, qui vient donc s'ajouter à l'historique monture F (la F est adaptable via un adaptateur en option). Pas de motorisation ici, tout se passe dans les objectifs Nikon 1 créés pour l'occasion (4 pour l'instant, 7 en prévision pour les 3 prochaines années). On notera la présence d'un écran anti-poussière, véritable vitre posée devant l'habitacle capteur : c'est radical !

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La fameuse monture 1 en métal, à 12 contacteurs et 5 cm de diamètre, et la vitre (en rose) anti-poussière protégeant le capteur (en vert)


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Le capteur CX
Venons-en d'ailleurs au capteur. C'est le choix nikonien sur lequel les avis sont les plus partagés. En effet, il s'agit d'un format de capteur inédit de 1'' (soit 13,2 x 8,8 mm), baptisé CX. Rappelons que le plein format de Nikon s'appelle le FX, tandis que l'APS-C s'appelle DX. Le capteur CMOS emmagasine 12 Mpix au total, dont 10,1 Mpix sont effectifs. Cela induit une densité de pixels de 10,3 Mpix / cm² : c'est bien plus faible que sur les compacts actuels (env. 50-55 Mpix / cm² pour un 14-16 Mpix en taille 1/2,3'') mais nettement plus élevé que sur un NEX-5N au format APS-C (4,4 Mpix / cm²) ou que sur un Lumix GF3 en Micro Four Thirds (5,8 Mpix / cm²). Notez au passage que cette taille de capteur signifie un facteur d'agrandissement de focales de 2,7x.

Notez qu'en théorie, plus la densité est faible, meilleure sera la qualité d'image. Et par rapport aux meilleurs compacts du moment ? Le Nikon 1 J1 propose une densité de pixels deux fois moindre au bas mot : 20,6 Mpix / cm² sur un Fujifilm Finepix X10, 24,6 MPix / cm² sur un Lumix LX5 ou encore 25 Mpix / cm² sur un Powershot G12.

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Les différentes tailles de capteur


Avec cette nouvelle ligne Nikon 1, Nikon n'a visiblement pas souhaité courir le risque de cannibaliser sa division reflex (qui se porte comme un charme). Mais le constructeur parvient tout de même à proposer une solution en théorie plus qualitative que les meilleurs compacts. Dans ce sens, la stratégie du format CX apparaît pertinente. Nous verrons s'il en va de même pour le positionnement produit (adéquation offre / demande).

Prise en main et ergonomie[/anchor]

Le Nikon 1 J1 en finition noire mate a des airs de Leica. Il a en tout cas cette allure épurée des appareils rétro, avec des côtés arrondis, mais des dessus et dessous totalement plats. Comme nous ne signalions dans notre vidéo de présentation le jour même de l'annonce, ce design de boîtier manque malheureusement d'une poignée ou tout au moins d'un grip.

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Le Nikon 1 J1 est vraiment très compact, mais la prise en main est handicapée par l'absence de poignée ou de grip


La surface métallique de la coque en façade est légèrement granulée, mais cela ne suffit pas. Pour photographier en « point and shoot » à une main, cette ergonomie de petit boîtier passe : on cale le pouce sur le grip au dos de l'appareil, l'index sur le déclencheur et le petit doigt sous l'appareil en guise de support. Mais dès qu'on veut actionner de la molette ou arpenter les menus, il est préférable d'utiliser ses deux mains. En effet, si le J1 est de loin le plus compact des COI (sauf Q de Pentax), il est en revanche étonnamment dense et lourd : 276 g nu et 396 g avec l'objectif 10-30 mm ! Une belle qualité de fabrication, certes, mais on a tout de même l'impression que Nikon a lesté son J1 avec du plomb...

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Le Nikon 1 J1 a peine plus gros qu'un Casio Exilim EX-ZR100 ? De face oui, de profil sans objectif à peu près, mais avec le zoom 3X, la comparaison est terminée !


Les différentes commandes sont placées au mieux, mais elles restent inévitablement tassées. Notamment à l'arrière de l'appareil, où l'on trouve de haut en bas une touche F, une minuscule manette à deux positions (zoom en visionnage, réglage ouverture/vitesse en prise de vue), le sélecteur de modes, un petit pavé multidirectionnel avec une roue codeuse et quatre touches de raccourcis tout autour. On apprécie la touche F, dont la fonction change selon le mode utilisé (rafale ou photo unique en mode prise de vue, film HD ou ralenti en vidéo...), mais on déplore qu'il soit impossible de la personnaliser. De même, si la présence du raccourci AE/AF lock est une bonne chose, le fait qu'il faille le maintenir enfoncé pour bloquer l'AF, l'AE ou les deux s'avère assez pénalisant (surtout vue l'ergonomie du boîtier).

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Tous ces commandes tiennent dans un mouchoir de poche : qu'on se le dise, l'ergonomie est bien celle d'un compact !


Nous reviendrons plus tard sur les fonctionnalités, mais nous pouvons déjà remarquer le positionnement très « grand public » du J1 en constatant la façon dont Nikon a dépouillé son sélecteur de modes. Que quatre positions et une impasse assumée sur les modes débrayables pourtant existants. Il faut donc entrer dans le menu et aller sur le « mode d'exposition » pour choisir les modes P, A, S et M. En manuel, l'ouverture est pilotée par la roue codeuse, la vitesse par la manette située au-dessus du sélecteur : c'est tout sauf pratique !

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Pour accéder aux modes P, A, S, M, il faut inévitablement passer par le menu : quel dommage !


Sur le dessus de l'appareil, c'est plus simple : Nikon a casé l'interrupteur ON/OFF, le déclencheur photo et celui dédié à la vidéo ainsi que le flash pop-up. Sur le flanc gauche (face à l'appareil) se trouve la trappe à connectique (mini USB et mini HDMI), sous le J1 l'emplacement batterie (1 020 mAh) et carte mémoire (SD, SDHC et SDXC).

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Les commandes sur le dessus, le flash pop-up, la connectique et l'emplacement batterie et carte mémoire


En façade, il ne reste que la lampe d'assistance d'autofocus et le bouton servant à changer d'objectif.

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Lampe d'assistance AF et bouton de monture


Enfin pour la visée, les utilisateurs de J1 devront se contenter de l'écran, puisque Nikon a réservé le viseur optique au modèle supérieur, le V1. Et le J1 ne dispose d'aucune griffe porte-flash ou accessoire. Autrement dit, sauf à changer d'objectif, le Nikon 1 J1 ne permet aucune évolutivité, c'est bien dommage... Bon point par contre, l'écran 3 pouces de 460 000 pixels est d'excellente qualité : lumineux, bien visible et bénéficiant d'un rafraîchissement ultra fluide !

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L'écran LCD est vraiment agréable, dans la plupart des circonstances


Quid de l'ergonomie des menus ?

Pas de dépaysement ici, on retrouve les menus Nikon habituel, en gris au jaune. L'organisation est simple : trois onglets à gauche (visualisation, prise de vue et paramètres d'appareil), les entrées correspondantes au centre et la valeur actuelle des réglages à droite. La fluidité de l'interface est exemplaire, la navigation intuitive. Nikon est allé à l'essentiel dans ses options d'appareil et a veillé à toujours utiliser des termes intelligibles. Là aussi, on perçoit clairement le positionnement débutant du J1. La seule chose que le néophyte puisse reprocher à Nikon, c'est peut-être le manque de repère au sein de chaque onglet. En effet, tous les réglages sont listés à la queue leu leu sans pagination, ce qui peut perdre un peu l'utilisateur, notamment dans la partie prise de vue où il y a quatre écrans de paramètres.

Vraiment très rapide !

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Le Nikon 1 J1 n'est peut-être pas l'appareil le plus rapide du monde, mais c'est sur de nombreux critères le plus nerveux de ceux que nous avons pu tester (hors reflex). Voyez donc le tableau ci-dessous. Nikon met en avant plusieurs caractéristiques qui jouent ici. D'abord l'adoption d'une nouvelle génération du processeur de traitement d'image maison, l'Expeed 3. La puce double cœur encaisse et digère jusqu'à 600 Mpix/s de données : de quoi fluidifier toutes les opérations de l'appareil. Notamment la rafale qui grimpe à 60 im/s en pleine résolution ! Attention, cette cadence n'est tenue que sur 12 vues, sans actualisation de l'AF entre les vues et elle engendre une immobilisation de l'appareil d'une dizaine de secondes. Mais tout de même ! La rafale normale atteint sinon 5 im/s, avec actualisation de l'AF.

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Mesures exprimées en secondes : la plus petite est la meilleure


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Un AF redoutable au centre...
Cet autofocus se montre d'ailleurs particulièrement performant. Il est dit hybride, parce qu'il peut fonctionner selon deux modes : la classique détection de contraste rencontrée sur tous les compacts, mais aussi la détection de phase comme sur les reflex ! A l'instar du Fujifilm FinePix F300EXR, le capteur du J1 réserve des pixels qu'il dédie à la mesure de focus par calcul de la distance. Ici le CX intègre pas moins de 73 points en détection de phase (135 en détection de contraste), mais ces collimateurs ne sont visiblement pas répartis sur toute l'image. Sorti de la zone centrale, l'AF repasse quasi systématiquement en détection de contraste, mode opératoire plus lent.

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...moins sur les bords
Dans la pratique, c'est très visible : dès qu'on excentre le collimateur, on voit que la mise au point tâtonne et on sent les vibrations de la motorisation qui fait faire des vas-et-viens aux lentilles. Dès qu'on se recentre, la détection de phase file droit au but, l'objectif sachant où se placer avant de commencer à bouger. Globalement la mise au point se fait entre 0,10 s et 0,50 s, avec une latence au déclenchement de 0,05 s : l'appareil est rapide et précis en somme ! Les deux seuls moments où le Nikon 1 J1 pourrait faire mieux, c'est au démarrage et entre deux photos, puisque le visionnage d'image ne peut pas être désactivé... Et on notera le léger retard d'affichage au déclenchement : il s'écoule environ 0,20 s entre le moment où on presse le déclencheur et celui où l'écran s'éteint pour signaler que la vue a été prise, alors que la capture s'est elle effectuée en 0,05 s.

Quatre objectifs, peu de possibilités

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Notre kit de test contient deux objectifs, un zoom 10-30 mm f:3,5-5,6 stabilisé et un pancake 10 mm f:2,8. Avant d'en dire plus sur ces deux optiques, il nous faut faire état de la curieuse politique de Nikon en la matière. À ce jour, Nikon propose quatre objectifs : un typé vidéo (10-100 mm), noir, et trois autres déclinés dans tous les coloris des boîtiers de J1 (le troisième étant un 30-110 mm f:3,8-5,6). Et bien sachez que ces trois objectifs ne seront pas vendus à l'unité, sauf en noir, et qu'il n'existera pas non plus de kit avec les trois objectifs. Donc si vous avez un appareil rouge et que vous voulez les trois optiques assorties, et bien il vous faudra acheter deux kits et revendre un boîtier ! Un peu grotesque...

Le zoom 10-30 mm

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Commençons par le zoom 10-30 mm. L'objectif, pas spécialement lumineux, correspond à un 27-81 mm (crop factor de 2,7x). C'est assez classique (gentiment grand-angulaire) et pas très ample (rapport de zoom 3x) mais la concurrence n'offre pas mieux en standard. Et l'avantage du zoom Nikkor, c'est qu'il est rétractable. Replié sur lui-même, il ne mesure que 4,2 cm, alors que le 18-55 mm de Sony atteint 6 cm, le 14-42 mm de Panasonic 6,4 cm et le 18-55 mm de Samsung 6,5 cm. Pour le déployer, il suffit de presser le bouton sur le côté du fût et de tourner la bague. Petit détail appréciable : cette action allume automatiquement l'appareil. La construction est sérieuse même si le plastique domine. L'objectif se voit doté d'une motorisation silencieuse et de l'habituelle stabilisation optique VR de Nikon.


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Le bouton sur le fût du zoom, l'appareil avec son 10-30 mm rentré puis sorti


Ce zoom 10-30 mm se comporte plutôt bien. Certes au grand-angle l'homogénéité peine à arriver. D'un côté, on a le centre de l'image qui reste très piqué de f:3,5 à f:5,6 et qui commence progressivement à s'adoucir à f:8 et surtout de f:11 à f:16. D'un autre côté, on voit des bords totalement perturbés de f:3,5 à f:5,6, mais qui commencent à se lisser à f:8 et f:11, pour reperdre à f:16. Bref, f:11 semble être le meilleur compromis d'homogénéité. Et si vous pouvez faire abstraction de l'extrême bordure, f:5,6 reste l'ouverture donnant le plus de netteté. Aux autres focales ? Là le zoom devient bluffant, très homogène et propre sur toute la ligne, avec au centre des meilleurs résultats entre la pleine ouverture et f:5,6 voire f:8 et sur les bords entre f:5,6 et f:11.

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<center>Piqué à 10 mm au centre à f:4</center>

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Dans ce cas poussif, des aberrations importantes apparaissent



Idem pour la distorsion, qui ne pose pas de problème, sauf à 10 mm où elle devient assez prononcée et pas tout à fait régulière (en vertical, la courbe s'adoucit sur les bords).

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Distorsion à 10 mm, 18 mm, 24 mm et 30 mm


La stabilisation fonctionne bien en règle générale, mais on a connu mieux chez Nikon. Du moins nous avons eu quelques surprises, à savoir des images floues ou du moins pas totalement nettes à 1/125 s au 30 mm, en s'appliquant (conditions réelles). En situation de test, la stabilisation s'est toutefois montrée parfaitement efficace jusqu'au 1/40 s. A 1/30 s on commence à voir apparaître des images moins nettes, à 1/20 s des photos vraiment floues. Dernier point à évoquer : la macro. Elle s'effectue automatiquement, à une distance de 10,6 cm au 30 mm. On obtient alors un grossissement de 0,24x, loin de la macro donc, mais avec un beau flou d'arrière-plan.

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Photo à main levée à 30 mm, au 1/30 s, avec stabilisation puis sans stabilisation


Déception en revanche, d'ordre ergonomique : le zoom n'intègre aucune bague de mise au point. Pour réaliser le point manuellement, il faut se fier à une loupe peu précise à l'écran et actionner la manette à deux positions du boîtier. On préférera se fier à l'excellent autofocus...

Le pancake 10 mm

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Comme chez les concurrents, Nikon propose une focale fixe dite pancake permettant de conserver la compacité du boîtier. En revanche, on a du mal à comprendre pourquoi Nikon a opté pour la même focale que le grand-angle du zoom, à savoir le 10 mm. Certes, là le pancake ouvre à f:2,8... Mais cette consolation reste bien maigre par rapport au peu d'intérêt que représente un doublon de focale, dans un même kit. Sony propose un pancake plus grand-angulaire, Olympus, Panasonic et Samsung des focales fixes plus serrées, mais aussi plus lumineuses. Voyons tout de même ce que le pancake donne sur le terrain.

Nikon se rattrape heureusement ici. Comparé au 10 mm du zoom 3x, le pancake est à la fois plus piqué au centre, dès f:2,8, et plus homogène. À f:2,8, seul l'extrême bord souffre d'un manque de netteté gênant. La simple périphérie reste tout à fait acceptable, bien plus que sur le 10-30 mm. Les résultats s'améliorent progressivement pour être vraiment bons dès f:5,6 et surtout à f:8.

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<center>Piqué au centre à 10 mm et f:4</center>

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<center>Piqué au centre à 10 mm et f:5,6</center>

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<center>Piqué au bord à 10 mm et f:2,8</center>

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<center>Piqué au bord à 10 mm et f:4</center>

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<center>Piqué au bord à 10 mm et f:5,6</center>

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<center>Piqué au bord à 10 mm et f:8</center>

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<center>Piqué au bord à 10 mm et f:11</center>

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La distorsion est un peu moins prononcée, mais toujours avec la même irrégularité verticale. Côté aberrations chromatiques, c'est à peu près la même chose : l'objectif résiste globalement mieux, dès f:2,8, mais dans les situations difficiles, il laisse passer des franges colorées visibles. Nikon n'a pas doté son pancake de stabilisation, ce qu'on peut comprendre compte tenu de la focale et de l'impératif de miniaturisation ici. Enfin, oubliez la macro avec le pancake : avec une distance minimum de mise au point de 8,2 cm environ et un taux de grossissement de 0,11x, vous n'obtiendrez rien d'intéressant...

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La distorsion du pancake et le pire exemple d'aberrations chromatiques


Qualité d'image et hautes sensibilités[/anchor]

Dans ce domaine essentiel qu'est la qualité d'image, le Nikon 1 J1 a suscité moult scepticismes lors de son annonce. Il part en effet avec un handicap théorique sur les COI concurrents, puisqu'il propose une résolution moindre, mais une densité de pixels supérieure, imputable à son petit capteur. Verdict ? On craignait une déculottée du Nikon 1 J1, il soutient en fait très bien la comparaison avec ses pairs. Indiscutablement plus qualitatif que les meilleurs des compacts, le J1 dépasse également un Lumix GF2 sans trop forcer. Et grâce à son optique plus piquée, le J1 reste même crédible face à un NEX-5 de Sony avec un 18-55 mm, jusqu'à 1 600 ISO !

Trois approches pour jauger le J1 : avec réduction du bruit activée, sans réduction du bruit ou en RAW. Prévenons d'emblée : la réduction du bruit n'est pas paramétrable, ni depuis l'appareil, ni depuis le logiciel fourni ViewNX 2 avec du RAW. Donc soit vous saisissez le peu d'opportunité que Nikon vous offre, soit vous utilisez votre propre logiciel d'édition RAW...

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La version de ViewNX 2 fournie avec l'appareil ne propose toujours pas d'algorithme de traitement du bruit...


Sans réduction du bruit, on commence dès le cap des 200 ISO à voir apparaître un grain de luminance dans les zones unies et foncées, ainsi qu'une esquisse de taches colorées sur les gris clairs. Rien de grave, ça reste fin et discret. Mais ce grain s'accentue jusqu'à devenir flagrant à 1 600 ISO et gênant au-delà sur du grand format. Cependant, une quantité impressionnante de détails est préservée : avec un logiciel qui traite le bruit efficacement, comme Lightroom 3 par exemple, on peut obtenir des résultats vraiment intéressants ! Et tel quel sur des petits formats (10 x 15 cm), le rendu est idéal.

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Le même extrait à 100 % d'une photo prise à 3 200 ISO, d'abord avec réduction du bruit de l'appareil, puis sans et enfin sans réduction mais avec un traitement depuis Lightroom 3


Maintenant, avec la réduction du bruit activée, l'appareil effectue un lissage de l'image. De 100 à 800 ISO, le rendu est impeccable ! Masses de détails sont conservées et la montée du bruit de luminance reste bien contenue. Le passage à 1 600 ISO se fait en douceur : on perd quelques textures fines, mais le bruit ne prolifère pas tandis que Nikon pousse légèrement l'accentuation de netteté histoire de compenser. C'est réussi ! C'est à 3 200 ISO que le résultat se gâte : un voile terne apparait, les contours commencent à cisailler, le bruit de luminance augmente dans les zones sombres. Mais on est à 3 200 ISO, le maximum natif de l'appareil. Et en visionnage à l'écran ou en impression petit format, les clichés passent très bien ! Les traits conservent une finesse louable à ce niveau de sensibilité.

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<center>Extrait 1 à 100 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 2 à 100 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 2 à 100 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 1 à 200 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 1 à 200 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 2 à 200 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 2 à 200 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 1 à 400 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 1 à 400 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 2 à 400 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 2 à 400 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 1 à 800 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 1 à 800 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 1 à 800 ISO, conversion Jpeg depuis un RAW sur NXView 2</center>

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<center>Extrait 2 à 800 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 2 à 800 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 2 à 800 ISO, conversion Jpeg depuis un RAW sur NXView 2</center>

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<center>Extrait 1 à 1 600 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 1 à 1 600 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 1 à 1 600 ISO, conversion Jpeg depuis un RAW sur NXView 2</center>

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<center>Extrait 2 à 1 600 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 2 à 1 600 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 2 à 1 600 ISO, conversion Jpeg depuis un RAW sur NXView 2</center>

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<center>Extrait 1 à 3 200 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 1 à 3 200 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 1 à 3 200 ISO, conversion Jpeg depuis un RAW sur NXView 2</center>

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<center>Extrait 2 à 3 200 ISO, réduction du bruit désactivée</center>

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<center>Extrait 2 à 3 200 ISO, réduction du bruit activée</center>

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<center>Extrait 2 à 3 200 ISO, conversion Jpeg depuis un RAW sur NXView 2</center>

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<center>Extrait 1 à 6 400 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="

<center>Extrait 1 à 6 400 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="

<center>Extrait 1 à 6 400 ISO, conversion Jpeg depuis un RAW sur NXView 2</center>" alt="

<center>Extrait 2 à 6 400 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="

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<center>Extrait 2 à 6 400 ISO, conversion Jpeg depuis un RAW sur NXView 2</center>" alt="

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Petite comparaison à 6 400 ISO entre le Nikon 1 J1 à gauche et le Panasonic Lumix GF2 à droite, sur l'extrait 1 puis l'extrait 2



On notera que le simple fait de shooter en RAW et de convertir le fichier en Jpeg depuis ViewNX 2 qui, on le rappelle, ne propose aucun traitement du bruit, permet tout de même d'obtenir un meilleur résultat que lorsqu'on applique la réduction du bruit depuis l'appareil.

Mais encore ?

Le Nikon 1 J1 se montre également très doué pour déterminer la balance des blancs : en extérieur ou en intérieur, il restitue des ambiances fidèles, même avec des lumières piégeuses. Chaque préréglage peut être modifié sur un double axe bleu/ambre magenta/vert. Seul petit reproche en matière de colorimétrie : les teintes carnées apparaissent un peu jaunes en « Picture Control » standard. Il faut se mettre en portrait pour retrouver une carnation plus naturelle. Côté mesure d'exposition, au souci avec des scènes harmonieusement éclairées. En revanche, s'il y a du contraste, le J1 aura tendance à privilégier les hautes lumières. Ce n'est pas un véritable problème de mesure, mais il faudra tout de même veiller à contrôler l'exposition.

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La personnalisation de la balance des blancs et la gestion des paramètres d'image Picture Control


On signalera également la présence de la fonction D-Lighting, traitement débouchant les ombres et atténuant les hautes lumières pour gagner en dynamique. Ca marche, mais le D-Lighting n'est pas dosable sur le J1, sauf en post-traitement... On est de toute façon en deçà de ce que permet d'atteindre un capteur APS-C...

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Sans puis avec D-Lighting


Reste la question du flash : il se recycle rapidement, est réglable sur -3 / +1 EV, et trône suffisamment haut perché pour éviter les ombres portées (du moins quand on n'est pas collé au sujet). Mais avec un nombre guide de 5, sa capacité d'éclairage à 100 ISO ne dépassera pas 1,4 m en grand angle et 90 cm en télé ! Ou alors il faut monter en sensibilité : à 400 ISO, le nombre guide grimpe à 10, ce qui allonge la distance d'éclairage maximum à 2,9 m au grand angle et 1,8 m au télé. Pour déboucher des visages à proximité, ça suffit mais c'est à peu près tout... Et encore, étant donné que la synchro maximum est limitée à 1/60 s, pour peu que la scène soit lumineuse, c'est la surexposition assurée ! Il faut donc fermer le diaphragme à f:10 ou plus, et on perd alors le flou d'arrière-plan.

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Autoportrait sans flash puis avec : nous avons dû régler l'appareil sur 100 ISO et f:10 pour compenser la vitesse imposée de 1/60 s. C'est limite...


Fonctionnalités et vidéo[/anchor]

Les fonctionnalités

Nikon insiste sur le fait que le J1 est simple à utiliser. C'est vrai. Mais au vu des fonctionnalités proposées, on peut même dire qu'il est un peu simpliste... Arrêtons nous d'abord sur les deux « innovations » mises en avant par le constructeur, les deux seuls modes présents sur la molette de sélection en plus de la prise de vue normale et de la vidéo : « instant animé » et « sélecteur de photo optimisé ».

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L'Instant animé
Le premier enregistre un petit rush vidéo autour du moment où vous avez capturé votre photo. 0,6 seconde avant l'instant t et 0,4 seconde après pour être précis. L'appareil commence donc à mettre des images en buffer quand on presse à mi course le déclencheur. Ce qui signifie qu'il faut au moins attendre 0,6 s quand on fait sa mise au point, sans quoi l'appareil ne capture rien... Une seconde de film avec 24 images (soit 24 im/s de débit) qui est ralenti à 40 %, soit au final un morceau de vidéo de 2,5 s, avec un fondu en sortie. Fondu absent du fichier .MOV généré, qui ne fait alors plus que 2 s... Notez que la photo capturée est enregistrée en 3 840 x 2 160 pixels, soit 8,3 Mpix. Sauf à induire une certaine lenteur à la prise de vue, on se demande encore à quoi ça sert...


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Le sélecteur de photo optimisé
Le deuxième mode repose sur le Best Shot Selector (BSS) d'antan, mais « optimisé ». L'appareil capture vingt images en rafale (à 30 im/s) et n'en garde que cinq, sur lesquelles il en fait ressortir une, soi-disant la meilleure. L'algorithme se base sur différents critères, comme la netteté, la composition, la détection de visages et de sourires. Mouais... comme le J1 efface les 15 clichés jugés moins bons, il est difficile pour nous de vérifier la pertinence du mode. La grande différence avec le BSS, c'est qu'ici l'appareil commence à emmagasiner des prises de vue avant le déclenchement, comme l'instant animé. Avec un peu de chance, on peut donc avoir une image de l'instant magique même si on a été long à la détente. Enfin, avec un peu de chance... Et le mode plombe également la réactivité de l'appareil, obligé à la digestion forcée de nombreuses images d'un coup.

Sorti de ces deux modes qui nous laissent assez indifférents, le Nikon 1 J1 accumule les impasses : pas de panoramique à main levée (ça serait pourtant un jeu d'enfant pour l'appareil), pas de bracketing, pas de HDR... C'est dommage !

Et la vidéo ?

Heureusement, le Nikon 1 J1 mettra tout le monde d'accord sur ses aptitudes en vidéo, domaine où il excelle ! L'appareil filme en effet en 1 080 / 60i, en Mpeg-4 AVC (encapsulage .MOV, bitrate d'environ 23 Mbps) avec prise de son en stéréo (AAC à 128 Kbps). L'image est superbe, la fluidité des séquences de toute beauté. Et l'AF hybride est impressionnant de réactivité et de précision ! Dommage qu'on ne puisse pas en dire autant de la stabilisation optique du 10-30 mm : elle compense bien les tremblements mais pas les petits mouvements latéraux. Il n'y a d'ailleurs pas énormément de différences entre des vidéos tournées avec le 10-30 mm et celles enregistrées avec le pancake non stabilisé. Il vaut mieux tenir l'appareil à deux mains dans tous les cas. En tout cas on imagine le potentiel de l'appareil avec l'optique 10-100 mm dédiée vidéo ! Une contre-indication tout de même : la vidéo de nuit. Il faut en effet monter à 3 200 voire 6 400 ISO pour obtenir une luminosité suffisante (tout juste). Le grain devient alors assez prononcé, la qualité dégradée.








Dernières particularités : les modes vidéo au ralenti et la possibilité de shooter des images de 8,3 Mpix pendant qu'on filme. Rien d'exceptionnel ici. On notera que le ralenti à 400 im/s en 640 x 240 pixels sur 5 secondes pourra trouver une utilité, en plus de l'aspect ludique. Mais celui à 1 200 im/s en 320 x 120 pixels reste vraiment symbolique.







Conclusion[/anchor]

Est-ce que ce Nikon 1 J1 incarne la révolution annoncée ? Pour Nikon, c'est indéniable : sortir une nouvelle monture avec objectifs dédiés après plus de 50 ans de règne de la monture F constitue, on veut bien le croire, un sacré chamboulement, probablement riche en émotions. Mais pour l'utilisateur, le Nikon 1 J1 sera juste une alternative. Eh oui, en débarquant deux ans après des concurrents qui en sont à leur deuxième ou troisième génération de COI avec des parcs d'optiques plus étoffés, Nikon ne va pas rafler toutes les parts de marché en un clin d'œil. Mais l'alternative apparaît plus intéressante que nous l'imaginions le jour de l'annonce. En effet, Nikon a réussi à tirer un potentiel surprenant de son « petit » capteur CX ! Si les images entre 100 et 400 ISO pourraient être plus vierges de grain, entre 800 et 1 600 ISO, voire 3 200 ISO, le Nikon 1 J1 rivalise sans problème avec les Micro Four Thirds et atteint presque le niveau des APS-C des NEX Sony ! Certes, il faudra se contenter de 10 Mpix, mais la performance est bien là. L'autofocus est redoutable quand il fonctionne en détection de phase, l'appareil est globalement très rapide. Quant au mode vidéo, il offre un rendu ultra fluide et qualitatif.

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Mais le parcours du Nikon 1 J1 reste loin du sans-faute. D'abord, en matière d'ergonomie il est difficile de croire que Nikon ne pouvait pas faire mieux : pas de poignée, pas de grip, des commandes très rapprochées... Par ailleurs, il n'y aura pas assez de raccourcis pour un utilisateur confirmé, mais trop pour un débutant. Et pour les fonctionnalités révolutionnaires, on repassera...

Ce qui nous amène au principal problème du Nikon 1 J1 : son positionnement. Si on exclut ceux qui photographient avec leur smartphone, les débutants qui se contentent d'un appareil à moins de 200 €, les amateurs qui veulent du tout-en-un pratique ou du « qui tient dans la poche », ceux qui aimeraient bien avoir un appareil plus performant mais qui n'ont pas le budget et les passionnés qui opteront pour du reflex, il ne reste plus grand monde. Et c'est précisément là que se positionne la cible du J1. Un débutant-amateur, capable de s'enquiquiner avec des objectifs interchangeables, mais pas avec des réglages complexes et des modes manuels, désireux d'une qualité d'image supérieure au compact et prêt à y consacrer le budget d'un reflet d'entrée de gamme... A 699 € en kit double objectifs (ou 549 € avec le 10-30 mm), le J1 est au même prix qu'un NEX-5N avec 18-55 mm. Et comme l'utilité du pancake 10 mm est toute relative ici...

En résumé, le Nikon 1 J1 est un bon appareil en soi, surtout si la compacité compte pour vous (attention c'est un petit COI mais un gros compact). Mais nous le trouvons un peu cher par rapport à la concurrence et mal positionné par rapport aux profils d'utilisateurs (comme le NEX-5 en son temps). Le V1 apparaît plus judicieux à ce niveau. Reste enfin à connaître la capacité d'évolution dont Nikon dispose en matière de progression de la résolution pour son capteur CX...

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Nikon 1 J1

6

Les plus

  • Bonne gestion hauts ISO / qualité image
  • Très réactif / AF hybride performant !
  • Relativement compact / zoom 10-30mm
  • Superbe écran / finition / qualité vidéo

Les moins

  • Ergonomie basique pour utilisateur avancé
  • Fonctions douteuses et autres manquantes
  • Synchro flash à 1/60 / intérêt du pancake
  • Poids / prix / évolutivité quasi nulle

Qualité d'image8

Réactivité9

Ergonomie6

Fonctionnalités6



Galerie d'images réalisées avec le Nikon 1 J1



Aurélien Audy
Par Aurélien Audy

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