Ces boîtiers ont fait des petits, Canon EOS 5D Mark II et Mark III, Nikon D800, ou très récemment Sony SLT-A99, dans une gamme de prix à peu près similaire (2 500 - 2 800 €). Encore trop onéreux pour atteindre le grand public. Qu'à cela ne tienne, face à une véritable attente de nombreux photographes amateurs pour du plein format plus accessible, Nikon a décidé d'étendre sa gamme par le bas en proposant un reflex 24 x 36 mm plus abordable : le D600, au format FX avec 24,3 MPix au compteur ! Pour rappel, FX est l'appellation utilisée par Nikon pour désigner ses boîtiers plein format, en opposition au DX, pour les modèles APS-C. C'est le premier prix du marché, environ 2 000 € nu, avec le Canon EOS 6D annoncé juste après. Et pour être sûr que le message passe bien, le site de Nikon classe le D600 dans la catégorie reflex amateur. Est-ce un D800 dépouillé ou un D7000 dopé ? Le D600 sonne-t-il l'heure de la démocratisation du 24 x 36 mm ou est-ce encore un format de niche ? La réponse dans les pages de test qui suivent !
Le Nikon D600
Signalons, comme nous l'a rappelé un lecteur, que Sony avait déjà tenté le coup du plein format abordable début 2010 avec l'Alpha 850, une version allégée de l'Alpha 900, commercialisé à 2 000 €.
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Nikon D600 | |
Caractéristiques générales | |
Boîtier | Structure en plastique / Façade en polycarbonate Dessus et arrière en alliage de magnésium Tropicalisé |
Pixels / Résolution max | 24,7 Mpix (24,3 effectifs) 6 016 x 4 016 pixels |
Capteur - taille - processeur | CMOS Format FX 35,9 x 24 mm Expeed 3 |
Densité de pixels | 2,86 Mpix / cm² |
Anti-poussière | Nettoyage du capteur par vibration |
Viseur | Pentaprisme 100 % de couverture (97 % en DX) grossissement 0,7 X |
Monture | Nikon F (avec couplage et contacts AF) |
Objectif du pack | Zoom 24-85 mm f:3,5-4,5 |
Stabilisation | VR optique sur objectif fourni (et selon l'objectif sinon) |
Ecran | 3,2'' de 921 600 pixels |
ISO en natif | 100 à 6 400 ISO |
ISO étendus | 50 ISO et 12 800 à 25 600 ISO |
Obturateur | 30 s à 1/4 000 s + pose B |
AF | Multi-CAM 4800 39 collimateurs (9 en croix) |
Mesure expo | TTL avec capteur RVB 2 016 photosites |
Balance des blancs | Auto + 6 prédéfinis + manuel (2 500 à 10 000 K) + 4 mesures |
Formats de fichiers | Jpeg, RAW, RAW + Jpeg |
Rafale | Jusqu'à 5,5 im/s |
Flash | Pop up - portée 12 m (à 100 ISO) |
Fonctions spéciales à la PDV | Surimpression, Time Laps, bracketings, D-Lighting, HDR, correction distorsion, scènes |
Stockage | Cartes SD/SDHC/SDXC, double logement |
Connectique | mini USB 2.0, mini HDMI, micro et casque stéréo jack 3,5 mm, GPS / télécommande, infrarouge |
Câbles fournis | USB, chargeur |
Autonomie annoncée | 900 vues (CIPA) |
Dimensions | 141 x 113 x 82 mm |
Poids nu Poids avec objectif du kit | 860 g 1318 g |
Alimentation | Batterie EN-EL15 1 900 mAh |
Logiciels | Nikon ViewNX2 |
Caractéristiques vidéo | |
Qualité maximum | 1 920 x 1 080p à 30 im/s (env. 21 Mbps) |
Conteneur - codec | MOV - H.264/AVC |
Son | Mono |
AF pendant vidéo | Oui (en AF-F) |
Vidéo stabilisée | Oui (avec 24-85 mm) |
Prix | Environ 2 100 € nu et 2 599 € avec 24-85 mm |
Prise en main, ergonomie et menus
La poignée remodelée du D600, avec une zone de maintien agrandie sous la molette frontale, procure un réel confort.
Le double sélecteur de modes cranté du D7000 est de retour, sauf qu'ici Nikon a ajouté un verrou pour la molette supérieure (prise de vue), en plus de celui déjà existant pour la molette inférieure (déclenchement). Ainsi, il n'y a plus aucun risque d'opérer des changements accidentels. Les modes sont identiques : P, A, S, M, U1 et U2 (paramétrables), scène (oui, on reste bien sur un boîtier amateur), discret et auto pour la partie prise de vue, et vue par vue, rafale, silencieux, retardateur, télécommande et miroir levé pour ce qui concerne le déclenchement. Notez que le mode Q n'est pas plus silencieux que cela, tout juste un peu moins sec. Et il produit un bruit supplémentaire après le clic-clac normal (le retour différé du miroir par rapport à la fermeture de l'obturateur)...
Le double sélecteur de modes cranté, avec deux verrous. Et le mode Q (quiet) silencieux (ralenti le retour du miroir)
Toujours sur la partie gauche, les doigts découvrent sur l'avant du boîtier le loquet AF/MF avec bouton central (pour paramétrer le fonctionnement de l'AF), le verrou de monture d'objectif, les touches bracketing et flash, et le module infrarouge.
Les commandes situées en façade du boîtier, côté main gauche
Le D600 accueille 5 boutons en enfilade à l'arrière, un de plus que sur le D7000, servant à accéder directement au Picture Control
Côté écran, le progrès reste plus mesuré, puisqu'on ne gagne que 0,2 pouce de diagonale (soit 3,2 pouces), sans amélioration de la définition d'écran (921 000 pixels). Les angles de vision sont toujours aussi satisfaisants. La luminosité convient la plupart du temps, sauf par grand ensoleillement, où même le rétroéclairage poussé à fond (+5) ne permet pas de constater sa mise au point (en Live View et vidéo) suffisamment bien. Et le capteur de luminosité ambiante du D800 est également de la partie.
En matière de commandes, le D600 affiche là aussi un lien de parenté plus fort avec le D800 qu'avec le D7000. Le nouveau boîtier de Nikon adopte le loquet live view photo / vidéo ainsi que le joystick multidirectionnel cerné de la bague de blocage de collimateur. Ce dernier est toutefois plus proche par sa taille de celui du D7000. Et, le déclencheur vidéo a trouvé sa place vers l'écran de contrôle monochrome, à côté de la mesure et de la correction d'exposition.
Les commandes sur le dessus du boîtier, à côté de l'écran de contrôle
Quoi d'autre ? Signalons trois autres similitudes, avec le D7000 cette fois : la présence de la touche Fn paramétrable vers le fut de l'objectif, côté poignée, l'intégration d'un flash pop-up portant à 12 m et la batterie EN-EL15 de 1900 mAh (14 Wh) délivrant une autonomie d'environ 900 vues. Mais aussi un point où le D600 fait moins bien : son obturateur est limité à 1/4 000 s contre 1/8 000 s sur le D7000. Et Nikon ne dit plus rien sur la garantie 150 000 déclenchements du D7000 pour son D600...
Notez sur la dernière image que même si le connecteur de grip additionnel est identique à celui du D7000, le grip du D600 n'est pas le même... Les possesseurs d'une poignée MB-D11 devront donc acquérir une MB-D14 !
Quid des menus ?
Rien de bien nouveau sous le soleil de Nikon. L'utilisateur de D7000 notera la retouche cosmétique des icônes des six menus toujours en présence. Mais l'agencement reste identique, toujours un peu « bordélique » quand on n'a pas l'habitude. Pourquoi ? Parce que toutes les entrées au sein de chaque menu (notamment prise de vue et configuration) sont listées en vrac dans plusieurs écrans non numérotés, imposant donc d'inévitables défilements en quête du paramètre recherché. C'est nettement plus clair dans le menu Réglages Perso., grâce au double système de classement alphanumérique plus code couleur. La lettre g, dédiée à la vidéo, fait ici son apparition. Mais nous y reviendrons.Cette organisation demandera un peu d'adaptation pour qui ne connait pas l'univers Nikon. En revanche, une fois chose faite, les possibilités de personnalisations sont immenses ! De quoi se faire un appareil sur mesure, avec de nombreuses commandes ré-assignables (Fn, test de profondeur de champ, Ok, AE-L/AF-L) et même le choix du sens de rotation des molettes.