Une enquête de BuzzFeed News vient d'épingler six applications d'un seul et même éditeur chinois accusé de pratiques frauduleuses sur le Play Store.
Les chefs d'accusation ont été assez lourds pour entraîner la suppression de six applications de l'éditeur chinois DO Global sur le Play Store. Une enquête de BuzzFeed News a en effet révélé que six des applications de DO Global ont non seulement enfreint toutes les politiques de transparence et d'utilisation des données des utilisateurs, mais étaient également programmées pour cliquer machinalement sur les publicités, qu'elles soient ouvertes ou non.
DO Global mentait sur l'origine de ses applications
Selfie Camera, Total Cleaner, Smart Cooler, Ram Master, AIO Falshlight et Omni Cleaner : si vous avez installé ces applications, courrez donc les désinstaller. Ces applications de la griffe de l'éditeur DO Global ont amassé « plus de 90 millions de téléchargements » sur le Play Store, rapporte AndroidPolice, avant d'être retirées par Google. Et pour cause, l'éditeur a été incriminé pour deux fraudes principales.D'une part, DO Global aurait eu recours à une entreprise américaine apparentée pour faire croire aux utilisateurs que les applications étaient « made in America ». D'autre part, ces applications étaient programmées de sorte à cliquer sur des publicités sans l'accord de l'utilisateur, même lorsque les applications étaient fermées.
Cheetah Mobile, Kika Tech et maintenant DO Global : les éditeurs chinois ont mauvaise presse
DO Global n'est pas le premier éditeur chinois à se faire épingler pour ses pratiques frauduleuses. Cheetah Mobile et Kika Tech avaient déjà fait l'objet de telles accusations. Ceci est loin d'être anecdotique, ces éditeurs cumulent une base d'utilisateurs actifs à neuf chiffres dans le monde entier. DO Global revendique ainsi plus de 800 millions d'utilisateurs actifs par mois, comme le rapporte BuzzFeed News.Pour Mark Warner, sénateur de Virginie, « les éditeurs chinois d'applications mobiles posent un risque de sécurité nationale » à cause de leur politique de collecte des données, elles-mêmes exposées « aux yeux du Parti communiste ».
Si ce lien politique reste à prouver, Google a annoncé travailler sur une nouvelle approche de mesures et de permissions pour « empêcher des développeurs de mauvaise foi d'exploiter le système à leur avantage ».