Rien ne va plus pour le distributeur de jeux vidéo Gamestop en cette année 2019. La société mère de Micromania s'est tout simplement effondrée en Bourse cette semaine en atteignant une valeur historiquement basse pour le groupe. En cause, des résultats très décevants qui ont été sanctionnés lourdement par les analystes.
Les ventes de hardware responsables, mais pas que...
Ce mercredi 5 juin 2019, Gamestop a perdu 36% de sa valeur boursière faisant dégringoler son action à 4,78 dollars, soit son niveau le plus bas depuis 2003. À l'heure où nous écrivons ces lignes, la société est remontée timidement à 5,13 dollars, ce vendredi 7 juin. En début d'année, Gamestop s'était déjà retrouvé dans la tourmente en se montrant incapable de trouver un repreneur viable, ce qui avait entraîné une perte de 30% au niveau de sa valeur boursière.Cette récente déconvenue s'explique en grande partie par des résultats désastreux enregistrés au premier trimestre 2019. En effet, les ventes de consoles ont chuté de 35%, contre - 4,3% pour les jeux vidéo. Ce n'est guère mieux pour l'occasion qui perd 20%. Au final, les revenus de Gamestop dégringolent de 13,3% et le bénéfice net positif atteint 6,8 millions de dollars contre 28,2 millions de dollars sur la même période en 2018.
Régler la question de la dette devient une priorité
Les analystes ont par ailleurs soulevé des incohérences dans la stratégie actuelle de l'entreprise. En effet, l'activité de Gamestop est de plus en plus en contradiction avec l'évolution du secteur, l'avènement du dématérialisé et celui des achats par internet. Finalement, la société n'a jamais réussi à se mettre en ordre de bataille face à la dématérialisation et les boutiques en ligne, qui proposent des prix toujours plus compétitifs.Rappelons tout de même que Gamestop traîne une dette colossale de 816 millions de dollars et que sa valeur boursière a chuté de 70% depuis 2015. C'est au règlement de cette dette que le groupe compte désormais s'attaquer : l'actuel PDG, George Sherman, a précisé qu'il arrêterait de verser un dividende trimestriel dans ce but, cherchant par tous les moyens à rembourser l'abyssale dette qui endigue la firme. Espérons que cette nouvelle n'entraînera pas des suppressions de postes supplémentaires.
Source : Les Échos