Zynga vient d'amender le formulaire de pré-introduction en bourse et a dévoilé par la même occasion quelques éléments relatifs à sa structure et à son fonctionnement. Ses relations avec Facebook y sont détaillées, où l'on apprend que l'éditeur de jeux est encore plus dépendant du réseau social que ce que l'on pouvait penser.
Pour la première fois, rapporte All Things D ce matin, Zynga dévoile son accord de partage de revenus avec Facebook. Ce dernier, en charge de la vente d'espaces publicitaires autour des jeux développés par Zynga, reverse donc une partie de ses gains à l'éditeur. Cet accord s'accompagne d'une aide apportée par Facebook, pour permettre à Zynga d'atteindre ses objectifs mensuels en terme de croissance.
En contrepartie, l'éditeur de jeux vidéo doit consentir certains sacrifices. Prévenir Facebook au moins une semaine avant la sortie d'un nouveau jeu ne parait pas exceptionnel, en soi, mais le document rapporte également que chaque jeu qui contient une intégration à Facebook ou des données issues du réseau social doit être exclusivement réservé à Facebook pendant toute la durée de l'accord entre les deux partenaires. Cela concerne les jeux PetVille, FishVille, Treasure Isle, Café World, Mafia Wars, YoVille, Live Poker et Farmville, toujours selon All Things D.
Même si certaines limites ont été imposées à l'accord, notamment si les objectifs ne sont pas atteints, le document révèle une dépendance très forte de l'éditeur de jeux vidéos à Facebook. Dans le même ordre d'idée, Zynga a également accepté un partenariat exclusif pour l'utilisation des Facebook Credits plutôt qu'un autre moyen de paiement sur ses jeux l'été dernier, et ce pour une durée de cinq ans.
Cependant, Zynga n'est pas dépendant que de Facebook, puisque le même amendement révèle le nom d'un de ses investisseurs jusqu'alors inconnu... Google. Le géant avait donc bien investi sans en faire la publicité l'an dernier. Ce qui révèle une situation compliquée : Google a investi dans Zynga, qui semble pieds et poings liés face à Facebook, qui est lui-même l'un des principaux rivaux de Google +, le réseau social made in Google. De quoi faire tourner la tête du géant de la recherche.