Ce dernier a en effet relancé sa proposition de taxer les régies publicitaires. L'élu de l'Oise précisait que certains géants du numérique doivent ainsi contribuer aux prélèvements. « Le modèle des Majors repose sur la publicité. Il se trouve que cette dernière fait l'objet de contributions dans de nombreux secteurs, dans la Presse par exemple. L'exemption de fait dont bénéficient les Majors crée une entorse à la concurrence. Cela se fait au détriment des entreprises françaises de ce secteur », expliquait-il.
De son côté, l'IAB affiche son désaccord sur ce sujet en estimant que « l'économie numérique est encore fragile, et son équilibre délicat. De telles mesures risquent ainsi de provoquer le ralentissement de ce secteur et isolera d'autant plus la France en y décourageant les investissements, cruciaux durant cette période de crise économique ». Même si, il ne dénigre pas qu'une part « importante du modèle économique actuel d'Internet repose sur la publicité en ligne », l'opposition est franche.
Une position partagée par la Fevad qui appelait récemment à rejeter la création « d'un nouvel impôt sur la consommation des ménages en ligne ». Le représentant des sites d'e-commerce estimait alors que consécutivement à l'instauration d'une nouvelle taxe, les « sites n'auront d'autre choix que de répercuter cette taxe supplémentaire sur les prix ».
Toujours est-il que l'IAB souhaite que la toute nouvelle mission dépêchée par le gouvernement parvienne à établir un consensus sur le terrain des prélèvements touchant l'Economie numérique. Cette dernière devra, dans un climat tendu, rendre ses conclusions à l'automne prochain.