A l'époque, un communiqué de ZTE précisait également que : « le chantier, prévu pour s'étaler sur une durée de 15 mois à compter de Septembre 2011, prévoit la construction d'un total de 11 bâtiments. Deux seront dédiés à des usages professionnels, l'un réservé aux produits et solutions de ZTE (support, tests, démonstrations), l'autre à la formation. Des immeubles d'habitations et des logements individuels compléteront le campus, pour un total de surface exploitable d'environ 10 500m² ».
Alors que les travaux seront terminés d'ici la fin de l'année, ZTE aurait finalement modifié ses plans et revu ses ambitions à la baisse sur le territoire français. Selon le site 7apoitiers.fr, le dernier conseil général, rassemblant élus et responsable du groupe aurait été tendu. En effet, le portail précise que : « ZTE va renoncer à faire de Poitiers sa plateforme européenne de compétences en matière de formation, R&D et SAV ».
En conséquence, les locaux déjà construits seraient loués voire vendus et la firme renoncerait en conséquence à sa politique d'embauche sur le territoire. Quant à ses installations déjà présentes, ZTE annonçait en juin 2011 disposer seulement de « 50 collaborateurs avec une majorité de profils ingénieurs dans son centre de Poitiers est utilisé comme centre de formation, de démonstration, de support et de test techniques pour l'entreprise, couvrant l'ensemble de ses besoins européens en la matière ».
Toujours est-il que ZTE pourrait choisir d'implanter son centre de R&D en Europe centrale et reporter ses investissements vers la Hongrie voire l'Allemagne. Un choix qui pourrait prendre sa source dans les récentes déclarations du sénateur Bockel. Auteur d'un rapport intitulé « La cyberdéfense : un enjeu mondial, une priorité nationale », l'élu souhaitait interdire le « déploiement et l'utilisation de routeurs ou d'autres équipements de cœur de réseaux qui présentent un risque pour la sécurité nationale, en particulier les routeurs et certains équipements d'origine chinoise ». Les équipementiers Huawei et ZTE étaient alors clairement dans le collimateur du sénateur.
Contactée par nos soins, la direction de ZTE a simplement déclaré qu'il était « prématuré de se positionner sur le cas de Poitiers ».