Imprimer une série de pages sur son imprimante jet d'encre peut coûter plus ou moins cher, selon la durée qui sépare ces impressions. Dans une étude, l'UFC-Que Choisir rappelle que moins on utilise son imprimante, plus les cartouches d'encre se vident rapidement. Le fautif est connu : le cycle de nettoyage. Ce qui l'est moins, c'est la différence de coût observée selon les modèles et les marques d'imprimantes.
Pour rappel, toutes les imprimantes jet d'encre, lorsqu'elles sont peu utilisées, procèdent à des nettoyages réguliers de manière à ce que les têtes d'impression restent propres. Dans sa FAQ, Brother explique ainsi que pendant la procédure de purge, « la machine aspire une petite quantité d'encre des cartouches pour éliminer les bulles d'air et retirer la poussière, et humidifier les tubes et les buses d'encre ». Le tout permet de garantir la qualité de l'impression mais aussi d'optimiser la durée de vie de l'imprimante.
Le problème est que dans les faits, relève l'association, « la plupart des tests actuels évaluent les coûts d'utilisation des machines en imprimant une série de pages jusqu'à ce que les cartouches soient vides. Mais avec cette méthodologie, on ne tient pas compte des phases de nettoyage ». Pour mesurer l'impact de ces cycles, l'UFC a comparé cinq modèles représentant les principaux acteurs du marché : Brother, Canon, Epson et HP. Et a imprimé 100 pages et 25 graphiques couleur en huit semaines.
Canon et HP, mauvais élèves ?
En impression occasionnelle, la Brother MFC-J615W consomme 25% de plus qu'en utilisation intensive, pour un coût qui varie d'environ 9 à 11 euros. Il s'agit en fait de l'un des modèles les plus économes, avec la Epson SX620FW, dont le coût d'impression est 16% plus important en utilisation occasionnelle. Mais pour d'autres machines, le coût peut augmenter dans des proportions « gigantesques ». Avec la Canon Pixma MX885, la facture passe de 11 à 21,34 euros selon que les impressions sont réalisées en quelques heures, ou bien étalées sur plusieurs semaines, ce qui correspond à une hausse du prix de 94%.
Le résultat est pire chez HP où, malgré un coût très maîtrisé en utilisation intensive, (4,25 euros pour la Officejet Pro 8500A Plus), on passe à 26,56 euros lorsqu'on l'utilise de manière occasionnelle. Soit une inflation de 525% ! Si ces tests ne sont pas représentatifs de tous les modèles de chaque marque, l'association de défense des consommateurs préconise tout de même de considérer la fréquence d'utilisation de son imprimante lors de l'achat. Mais également de ne « pas trop se fier aux données fournies par le fabricant ».