L'objectif de la manœuvre, rapporte l'AFP, est de couper les liens avec la maison-mère française, en proie à de sévères problèmes financiers. En novembre, Atari avait annoncé un accord avec ses actionnaires et principaux créanciers (The BlueBay Value Recovery Fund Limited, et The BlueBay Multi-Strategy Fund Limited) visant deux augmentations de capital.
Finalement, l'éditeur de jeux vidéo annonçait fin décembre l'échec de ces négociations, et qu'il n'était pas parvenu à trouver d'autres investisseurs pour lever des fonds. Motifs invoqués par les actionnaires : « les conditions générales de marché et la nature complexe de la structure du capital et de la dette » ne sont pas jugées favorables.
Au 30 septembre 2012, date de publication des résultats financiers du premier semestre, Infogrames - qui a changé sa dénomination officielle en Atari en juin 2009 -, fait état d'une perte nette de 4,4 millions d'euros, alors qu'il était encore profitable, un an plus tôt, à hauteur de 1,4 million. Sur cette période, le chiffre d'affaires s'écroulait de 80% pour atteindre 11 millions d'euros.
Les perspectives s'assombrissent sur Atari qui, pour le deuxième semestre 2012, anticipe une perte opérationnelle plus grande que celle déjà enregistrée en début d'année.