Un nouveau chapitre s'ouvre pour Atari : le numéro « 11 ». Malheureusement pour le groupe d'origine américaine, passé sous pavillon français depuis son rachat par Infogrames en 2008, il s'agit du chapitre de la loi sur les faillites des États-Unis, celui qui permet aux entreprises de se réorganiser sous la surveillance du tribunal. Concrètement, c'est Atari US qui dépose le bilan. Plus précisément, ce sont les filiales Atari Inc., Atari Interactive Inc., Humongous Inc. et California US Holdings.
L'objectif de la manœuvre, rapporte l'AFP, est de couper les liens avec la maison-mère française, en proie à de sévères problèmes financiers. En novembre, Atari avait annoncé un accord avec ses actionnaires et principaux créanciers (The BlueBay Value Recovery Fund Limited, et The BlueBay Multi-Strategy Fund Limited) visant deux augmentations de capital.
Finalement, l'éditeur de jeux vidéo annonçait fin décembre l'échec de ces négociations, et qu'il n'était pas parvenu à trouver d'autres investisseurs pour lever des fonds. Motifs invoqués par les actionnaires : « les conditions générales de marché et la nature complexe de la structure du capital et de la dette » ne sont pas jugées favorables.
Au 30 septembre 2012, date de publication des résultats financiers du premier semestre, Infogrames - qui a changé sa dénomination officielle en Atari en juin 2009 -, fait état d'une perte nette de 4,4 millions d'euros, alors qu'il était encore profitable, un an plus tôt, à hauteur de 1,4 million. Sur cette période, le chiffre d'affaires s'écroulait de 80% pour atteindre 11 millions d'euros.
Les perspectives s'assombrissent sur Atari qui, pour le deuxième semestre 2012, anticipe une perte opérationnelle plus grande que celle déjà enregistrée en début d'année.