La SSII belge Econocom s'apprête à grandir avec le rachat à venir de sa concurrente française Osiatis. Dans un marché des services informatiques en concentration et « où la taille constitue un enjeu stratégique » selon l'acquéreur, la nouvelle entité pèsera près de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires et rassemblera 8 000 collaborateurs présents dans vingt pays.
Fondé en 1998, Osiatis a pour spécialités le conseil en architecture, l'infogérance, la maintenance critique des systèmes et réseaux et l'accompagnement dans le déploiement de solutions cloud. La SSII, ou plutôt ESN (entreprise de services du numérique), selon la nouvelle dénomination, emploie 4 600 collaborateurs et a réalisé 309 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012, en croissance de 10,4%. De son côté, Econocom avait réalisé 1,54 milliard d'euros de recettes sur la période.
« Cette opération constituerait un nouveau temps fort de la vie d'Econocom en nous permettant de renforcer notre position d'acteur incontournable dans l'intégration et le financement des solutions digitales de nos clients », estime le président d'Econocom, Jean-Louis Bouchard. Cela renforcerait les activités du groupe dans trois zones stratégiques : la France, l'Europe du Sud et le Benelux. Mais également l'Autriche et le Brésil.
Encore au stade des négociations, la transaction proposée par l'entreprise belge porte sur les titres détenus par Walter Butler, le premier actionnaire d'Osiatis, ainsi que les actions détenues par les dirigeants de la société, Jean-Maurice Fritsch et Bruno Grossi. Soit 51,2% du capital. La valorisation des actions du groupe français attendrait 10%, soit une prime d'environ 40% pour les actionnaires par rapport à la dernière cotation.
La finalisation de la transaction, soumise à l'aval des autorités de la concurrence, devrait intervenir entre le mois de juin et août. Le montant de l'opération devrait atteindre les 175 millions d'euros.