Parmi les mesures annoncées, un amendement déposé par plusieurs députés socialistes abaisse le seuil d'éligibilité au crédit d'impôt. Il fallait auparavant justifier d'un budget de développement de 150 000 euros, celui-ci a été réduit à 100 000 euros. Cet élément ne profitera certes pas aux microstructures mais pourra permettre à certaines sociétés d'investir dans de nouvelles productions.
Jusqu'à présent, ce crédit d'impôt était également soumis à certains critères comme l'absence « de séquences à caractère pornographique ou de très grande violence ». Les jeux classés 18+ selon la norme PEGI étaient alors exclus du périmètre. Toutefois, les députés ont rappelé que tous les jeux entrant dans cette catégorie n'étaient pas forcément « pornographiques ou d'une violence insoutenable ». Désormais, seuls les jeux « de très grande violence » sont exclus du dispositif.
Les ministres Aurélie Filippetti (Culture) et Fleur Pellerin (Economie numérique) ont soutenu ces mesures. « Cette réforme permettra de juguler la véritable hémorragie des entreprises et des emplois du secteur du jeu vidéo français partis au Canada et aux États-Unis à la faveur des outils fiscaux de ces pays : en 5 ans, la France a en effet perdu plus de 50 % des emplois de son secteur », expliquent-elles dans un communiqué commun.