Accompagné de « plusieurs hauts responsables de sociétés européennes du secteur de la radiodiffusion, des réseaux et de la téléphonie mobile ainsi que d'organismes chargés des aspects techniques », Pascal Lamy va mener un groupe de travail sur la question de l'utilisation de la plage de fréquences 470-790 MHz.
Nommé par la Commission européenne de cette tâche, l'ancien directeur de l'OMC dispose de 6 mois pour faire des propositions « sur la façon d'utiliser plus efficacement la bande UHF (470-790 MHz) au cours des prochaines décennies », précise l'organisme dans un communiqué.
Les ressources en matière de fréquences n'étant pas infinies et les besoins du marché de la télévision et de la téléphonie mobile allant en s'accroissant, l'idée est de trouver un terrain propice à la réflexion entre ces deux marchés. L'une des problématiques à laquelle devra répondre Pascal Lamy reprend d'ailleurs cette interrogation en questionnant sur le fait de savoir quelles seront les « incidences financières d'une plateforme hertzienne de nouvelle génération servant à la radiodiffusion et à Internet ».
En France, la question a déjà été évoquée voilà plusieurs mois. Le gouvernement s'est inscrit en faveur d'un processus conduisant à réutiliser certaines bandes de fréquences (dont a priori le 700 MHz) afin notamment de promouvoir le développement de la 4G mais le sujet avait jusqu'à présent peu avancé. C'est pourquoi Fleur Pellerin a en partie dévoilé en décembre dernier sa stratégie sur le sujet.
La ministre déléguée chargée de l'Economie numérique a ainsi annoncé la création d'une mission confiée à Joëlle Toledano. Cette professeure des Universités a pour objectif « d'identifier des bandes de fréquences susceptibles d'offrir des possibilités avancées de partage et d'être utilisées pour des usages innovants ». Une tâche pour laquelle elle sera épaulée par l'ANFR et éventuellement l'Arcep et le CSA.