Pendant ce temps, la situation évolue peu sur le terrain des systèmes d'exploitation mobile. Sur 100 activations de nouveaux smartphones en entreprise ce trimestre, Good Technology en dénombre 32 sous Android et 67 sous iOS. Tendance intéressante : entre le premier et le deuxième trimestre, l'OS de Google a gagné 5 points alors que celui d'Apple en a cédé autant. Concernant le type de terminal, plus de 50% sont des iPhone, 30% sont des mobiles Android, 15% sont des iPad et moins de 3% sont des tablettes Android.
Si les usages professionnels murissent sur mobile, c'est que les fabricants s'emploient à élever les écosystèmes mobiles au niveau des exigences, parfois critiques, de l'entreprise. Décidé à refaire son retard, Android a par exemple décidé de s'attaquer à la problématique du BYOD (lorsqu'un employé utilise son terminal personnel à des fins professionnelles). L'OS introduira dans sa prochaine mouture, attendue pour le mois de septembre, un cloisonnement de deux environnements distincts et un outil de gestion de flotte.
Android va-t-il rattraper iOS ?
Ces fonctionnalités se basent sur Knox de Samsung, un environnement spécifiquement dédié à l'entreprise. Installé par défaut sur le Galaxy S5, celui-ci s'apparente à la fonction Balance de BlackBerry. Afin de faciliter l'expérience utilisateur, Samsung a même déployé un magasin d'applications dédié, la Knox Marketplace. En mai, Google rachetait Divide, un spécialiste d'Android en entreprise et à la gestion de flottes mobiles.Activations d'OS par type de terminal au deuxième trimestre 2014 - Good Technology.
Face à ces initiatives, Apple a rétorqué un argument de taille en se rapprochant d'IBM en juillet. Dans ce partenariat, on trouve : des applications natives spécialement conçues pour l'iPhone et l'iPad, des services sur le cloud d'IBM optimisés pour iOS, une nouvelle offre d'assistance AppleCare adaptée aux besoins des entreprises et de nouvelles offres IBM pour l'activation, l'approvisionnement et la gestion de terminaux.
Et BlackBerry ? Le canadien venu à bout de sa lourde restructuration après trois ans a totalement axé sa stratégie sur la sécurité et l'entreprise. Récent acquéreur de Secusmart, le fabricant est absent du classement car il utilise son propre service d'e-mails d'entreprise, ce qui est hors du spectre de Good Technology.