La tendance est bien là : pour la première fois en France, le nombre d'abonnés à Internet à haut débit
recule. Selon le régulateur des télécoms (Arcep) le pays comptait, au quatrième trimestre 2014, 290 000 clients au haut débit de moins que lors du précédent trimestre. Le total s'élève désormais à 22,9 millions de clients, ce qui représente une proportion stable comparé à la même période une année auparavant.
Le croisement des courbes entre haut et très haut débit n'est pas près de se produire - Crédit : Arcep.
Cela ne signifie bien évidemment pas que des foyers décident de se couper du réseau. Dans son ensemble, l'évolution du nombre d'abonnés progresse de 4% sur un an, avec 26 millions de connexions. La locomotive, de petite taille encore mais dynamique, est le très haut débit (soit un débit descendant supérieur ou égal à 30 Mb/s selon la définition de l'Arcep). La France compte 3,1 millions de foyers connectés, 50% de plus en un an.
Bientôt 1 million d'abonnés à la fibre FTTH
Dans le détail, la technologie de fibre optique jusqu'à l'abonné a gagné 375 000 abonnés (+67%), portant le nombre de foyers connectés au FTTH à 935 000 à la fin de l'année 2014. Parallèlement, les opérateurs ont continué de déployer leurs prises atteignant un « record » selon l'Arcep, avec 424 000 nouveaux logements éligibles. Avec 4,1 millions de foyers éligibles, on peut dire qu'un sur quatre seulement est passé au FTTH.L'autre technologie permettant d'accéder au Net à plus de 100 Mb/s descendant est le FTTLA, soit la fibre jusqu'au dernier répartiteur avec terminaison par câble - principalement Numericable. Ici, la croissance du nombre d'abonnés est plus modeste avec 16% de nouveaux foyers connectés, pour un total de 885 000.
Les connexions FTTLA, « câble », et VDSL2, et offrant un débit descendant entre 30 et 100 Mb/s, ont quant à elles grimpé de 72% en une année, avec 1,275 million d'abonnés en France. En considérant toutes ces technologies, la France compte 13,3 millions de raccordements au très haut débit, ce qui signifie que 23% de ces foyers à peine ont souscrit à une de ces offres. Une proportion stable, comparé à l'année passée.
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