Ce n'est que depuis 2013 que l'Oréal ne conduit plus aucun test de produits cosmétiques sur des animaux, ni ne délègue cette responsabilité à des tiers. En guise d'alternative éthique, le fabricant s'est mis à produire des tissus humains à partir de fragments de peau récupérés en chirurgie esthétique. Mais la technique est trop lente et n'est pas taillée aux besoins d'un groupe comme l'Oréal, qui va avoir recours à l'impression 3D.
La recherche pour ce projet aura lieu dans le centre de recherche américain de L'Oréal - Crédit : Image.
C'est l'objet du partenariat noué il y a quelques semaines avec la start-up américaine Organovo et repéré par Bloomberg. Celle-ci est spécialisée dans les technologies d'impression biologique. Précisons que ce genre de prouesse existe aussi en France depuis la fin de l'année 2014 et la création de la société bordelaise Poietis.
Organovo intéresse déjà Pfizer
Le procédé pour fabriquer de la peau humaine avec une imprimante 3D consiste, sommairement, à agréger des couches de cellules constituant un tissu biologique selon un ordre prédéfini. Organovo, créé en 2007 et employant une trentaine de salariés, est aussi capable de produire des tissus de foie, poumon, vaisseaux sanguins, os... Un éventail qui a déjà séduit le laboratoire pharmaceutique Pfizer dans le cadre de ses tests.L'Oréal est une société plus technologique que les gens l'imaginent, souligne Bloomberg, qui dépense 3,7 % de son chiffre d'affaires annuel dans la R&D, soit deux fois la moyenne du secteur. Dans son centre de Lyon, le groupe emploie 60 scientifiques qui produisent 100 000 échantillons de peau par an. On peut se demander toutefois dans quelle mesure la peau imprimée approche les propriétés de la véritable peau humaine.
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