Celui qui veut devenir le YouTube des fichiers 3D a le vent en poupe. Start-up française créée en 2012 et accélérée la même année au Camping, Sketchfab vient de boucler un tour de table de 7 millions de dollars auprès des investisseurs new-yorkais FirstMark Capital et TechStars, portant le total des montants récoltés
à 10 millions. La start-up se dit légitime pour surfer sur la vague de l'impression 3D et de la réalité virtuelle.
Au-delà de modéliser le casque HoloLens, Sketchfab peut héberger ses contenus 3D.
Grâce au HTML5 et au moteur de rendu WebGL, Sketchfab s'accommode nativement de la plupart des navigateurs, leur permettant d'afficher jusqu'à 25 formats de fichiers 3D. Comme sur YouTube, l'objet s'affiche dans une fenêtre qui est exportable via un code « embed » sur n'importe quelle page Web. Et depuis le mois de février dernier, le « lecteur » Sketchfab peut également être partagé sur Facebook.
Intégré à Photoshop et HoloLens
La start-up avait gagné en légitimité en janvier 2014, lorsqu'Adobe a intégré un bouton dans Photoshop CC, de façon à exporter un objet 3D sur la plateforme. « Les ajouts dans Photoshop sont très rares, et un bouton français encore plus », se félicitait le fondateur, Alban Denoyel. En mai dernier, la jeune pousse relevait d'un cran son intégration au monde de la 3D en devenant partenaire officiel de Microsoft sur le casque HoloLens.Et c'est bien dans cette direction que compte évoluer Sketchfab. Conçu en partie pour la modélisation 3D en réalité augmentée - avec ses mains, via l'application HoloStudio - le casque pourra exporter les créations sur la plateforme française. Inversement, les créateurs pourront importer des objets dans l'appli de Microsoft.
Multiplication des fichiers 3D
Revendiquant des milliers d'utilisateurs - sans spécifier combien - Sketchfab affirme avoir séduit des clients comme HTC, Microsoft, Blizzard ou le British Museum. La société se voit aussi dans la réalité virtuelle. Pour lire au mieux ces fichiers plus complexes que les objets, Sketchfab s'est doté d'une vue plus immersive, qui permet, de naviguer dedans à la première personne avec les flèches son clavier, comme dans un jeu.Du côté de la création 3D, la start-up anticipe une explosion du nombre de fichiers dans les années à venir, liée à la démocratisation d'outils de cartographie de l'environnement (Intel RealSense, Google Project Tango, PrimeSense et LinX chez Apple...). Et en s'intégrant avec le plus d'outils de création possible, la plateforme imagine qu'elle sera également incontournable dans le secteur, promis à un bel avenir, de l'impression 3D.
Après avoir choisi la vue Première personne, il faut augmenter la vitesse avec sa molette.
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