La 4G dans tous les trains, pas pour demain

Thomas Pontiroli
Publié le 24 juin 2015 à 17h20
Le régulateur des télécoms imposera aux opérateurs de couvrir en 4G 60 % des trains TER, RER et Transiliens en 2022. De son côté, la SNCF commencera le déploiement du très haut débit mobile dans ses TGV dès la fin 2016.

À l'occasion de son bilan annuel fixant ses grandes orientations stratégiques, le gendarme des télécoms (Arcep), a donné plus de précisions sur le déploiement en cours de la 4G dans les transports ferroviaires. Sont concernés en premier lieu le Transilien, le RER et le TER (les trains du quotidien), et circulant hors des tunnels - dans ce cas, la couverture dépend des exploitants de ces infrastructures.

Dans son plan numérique présenté en février dernier, la SNCF s'est engagée à déployer une connectivité 3G/4G dès la fin 2016 dans les gares mais surtout dans les rames, y compris des TGV. L'Internet par satellite testé par la Box TGV depuis 2010, trop coûteux, avait été abandonné fin 2013. Pour apporter la 4G dans les trains, la SNCF misera sur les réseaux des opérateurs, s'en remettant à leur faculté à couvrir les voies ferrées, et a priori, aux forfaits des passagers.

Rendez-vous en 2022

Pour connecter les zones blanches, la compagnie facilitera l'accès des opérateurs à ses infrastructures. À partir du 17 janvier 2022, l'Arcep imposera qu'au moins 60 % du réseau ferré régional (au niveau national) soit couvert en 4G, puis 80 % à compter de 2027 et enfin, 90 % en 2030... Cette obligation est contenue dans la procédure d'attribution de la bande de fréquence 700 MHz, présentée le 19 juin par le régulateur. Ce spectre (comme le 800 MHz) peut couvrir une large zone avec peu d'antennes, ce qui sied bien aux réseaux ferrés.



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La SNCF commencera à déployer la 4G dans les TGV à la fin 2016 - Crédit : Rochagneux (Fotolia).


Sébastien Soriano, le président de l'Autorité, reconnaît que couvrir tous les trains quotidiens « prendra un certain temps, car on part d'une connectivité non satisfaisante ». Pourquoi ne pas imposer une couverture minimale avant 2022 ? La réponse est d'ordre technique.

Le 700 MHz bloqué par la TNT

En effet, les 700 MHz sont, à ce jour, essentiellement utilisés par la télévision numérique terrestre (TNT). Leur cession aux opérateurs se fera sans doute au début 2016, mais leur transfert effectif se fera par étapes entre le 1er octobre 2017 et le 30 juin 2019 seulement. L'Arcep ne peut donc pas imposer aux opérateurs qu'ils déploient la 4G dans les trains grâce aux 700 MHz avant leur cession technique.

Avant ce terme, rien n'empêchera les opérateurs et leurs partenaires, principalement la SNCF, d'améliorer la couverture 4G grâce aux autres bandes de fréquence (2 600, 1 800 et 800 MHz). Une mesure du niveau de couverture actuel a été faite au printemps par la compagnie ferroviaire, selon les méthodes de l'Arcep. Les résultats devraient être présentés au début du mois de juillet. Contrairement à la précédente étude, ils porteront cette fois sur l'Internet mobile.

Rien n'obligera donc les opérateurs à connecter les trains en 4G de façon satisfaisante avant 2022. Concernant le métro parisien, la couverture intégrale du réseau a été repoussée à la fin 2017.



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