Les bracelets connectés pour sportifs plus ou moins du dimanche se sont multipliés ces dernières années, et pourtant, Piq a décidé d'investir ce terrain. Ce marché est encore en phase de décollage, alors il y aurait de la place pour de nouveaux acteurs. Cette start-up propose sa version de la captation de mouvements, au moyen d'un unique dispositif - de 5 milimètres d'épaisseur et pesant 9 grammes - que le sportif doit porter sur soi.
Le principe est de le glisser dans le protège-tibia du footballeur, le brassard du tennisman ou le gant du golfeur. Les capteurs de l'outil se chargent de mesurer en temps réel une grande panoplie des faits et gestes. Piq annonce 13 types de mesures, comme la trajectoire d'une raquette, sa vitesse, son accélération, ou son angle. Le mouvement est ensuite « placé » sur une jauge dans l'application, afin de voir sa pertinence.
Des amateurs aux pros
Les usages de Piq sont doubles : motiver les sportifs amateurs en leur fournissant des indications sur leurs performances, mais aussi enrichir les retransmissions de compétitions à la TV, en affichant en temps réel les données techniques du sportif. Cette approche fait inévitablement penser à la Formule 1. Déjà bardées de capteurs pour les ingénieurs, les autos partagent aussi des données au public, comme l'accélération.Comme en F1, Piq propose d'incruster des performances individuelles sur sa TV - Crédit : Piq.
La technologie de Piq, développée à l'Innovation Park de l'EPFL à Lausanne en Suisse, a séduit Foxconn à la fin du mois de mai dernier. L'assembleur chinois, déjà partenaire industriel de la start-up - et bien connu pour fabriquer l'iPhone - a participé à une levée de fonds de 5,5 millions de dollars, avec le concours des fonds Ginko Ventures, Robolution Capital et Swisscom. À terme, Piq veut être compatible avec 24 sports.
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