Free Mobile s'arme pour doper son réseau 4G

Thomas Pontiroli
Publié le 17 novembre 2015 à 14h26
La procédure d'attribution des 700 MHz aux opérateurs mobiles est ouverte. L'enjeu est un rééquilibrage du marché en faveur de Free Mobile, qui espère améliorer sa couverture 4G.

Mise à jour en bas de page : Free Mobile obtient 2 lots 700 MHz pour 932 millions d'euros.

Top départ. Ce lundi 16 novembre commence l'enchère pour l'attribution des 700 MHz. Les quatre opérateurs, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile, se sont portés candidats. L'enjeu n'est pas le même pour tous. De cette enchère découlera l'amélioration du réseau 4G de Free Mobile, qui est le seul acteur à ne pas disposer de fréquences basses - qui ont une meilleure portée -, telles que les 800 MHz.

La procédure peut durer un ou plusieurs jours, indique le régulateur des télécoms, qui communiquera chaque jour, en fin de journée, l'état d'avancement de l'enchère. La quantité de fréquences obtenue par chaque candidat, ainsi que le prix atteint par l'enchère, seront dévoilés par l'Arcep en fin de procédure.

Qui peut avoir quoi ?

Pour savoir dans quelle mesure chaque opérateur pourra améliorer sa couverture 4G à l'issue de l'enchère, rappelons-en le mécanisme. Cette mise en vente concerne 6 blocs de 5 MHz duplex dans la bande des 700 MHz. La mise à prix de chaque lot est de 416 millions d'euros - ce qui devrait rapporter, au minimum, 2,5 milliards d'euros à l'État. Dans un premier temps, les opérateurs feront part de leurs intentions d'achat.


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Au total, les quatre opérateurs peuvent se montrer intéressés par neuf blocs : deux pour Orange, SFR et Bouygues Telecom, et trois pour Free Mobile. Pourquoi cet « avantage » ? La raison est que l'Arcep a plafonné la détention de fréquences basses à 30 MHz duplex par opérateur. Comme Free n'en possède aucune, il peut prétendre à plus de spectre que ses rivaux et espérer rattraper son retard sur la 4G..

Pas d'effet à court terme

Si tous les opérateurs enchérissent au maximum de leur capacité, l'Arcep augmentera le prix par bloc de 5 millions d'euros par tour, jusqu'à ce que des candidats abandonnent et que la somme des demandes soit égale aux 6 blocs mis en vente. Au terme de la procédure, il ne faudra pas attendre un bond immédiat des taux de couverture 4G. Comme expliqué en septembre, une partie des 700 MHz reste utilisée par la TNT et la cession aux télécoms ne se fera que par zones géographiques successives, entre avril 2016 et... juin 2019.

Enjeu majeur pour Free

Le rendez-vous n'est pas moins crucial, surtout pour Free. De telles fréquences - dites « en or » - ne seront pas proposées aux opérateurs de sitôt. Or, la consommation de données mobiles explose, notamment sous l'effet des services de vidéo (YouTube, Netflix...) et de musique en streaming (Spotify, Apple Music...).

Si Free venait à manquer le coche (car les enchères monteraient trop haut ?), il serait, à terme, exclu de facto de la compétition mobile. Un scénario qui ouvrirait la porte à la consolidation, à laquelle ne diraient pas non Orange et SFR, qui ont souffert de l'arrivée du quatrième opérateur en 2012. Impensable pour Free Mobile.


Mise à jour du 17/11/2015 : Free obtient 2 blocs 700 MHz pour 932 millions d'euros.

Le suspense aura vite pris fin. L'enchère portant sur l'attribution de la bande de fréquence des 700 MHz, ouverte par le régulateur des télécoms (Arcep) lundi 17 novembre, est close. Selon Le Monde, tous les opérateurs ont obtenu une part du gâteau. Le plus important : Free Mobile, dont l'avenir du réseau 4G était largement suspendu à cette procédure, a obtenu 2 lots de fréquences, soit 2 blocs de 5 MHz duplex.

Pour les détails de l'attribution, rendez-vous sur cette page.


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