Mise à jour en bas de page : l'Arcep confirme l'issue de la procédure et Bercy la commente.
Le suspense a duré un peu plus d'une journée. L'enchère portant sur l'attribution de la bande de fréquence des 700 MHz, ouverte par le régulateur des télécoms (Arcep) lundi 17 novembre, est close. Selon Le Monde, tous les opérateurs ont obtenu une part du gâteau. Le plus important : Free Mobile, dont l'avenir du réseau 4G était largement suspendu à cette procédure, a obtenu 2 lots de fréquences, soit 2 blocs de 5 MHz duplex.
Free Mobile et Orange : 2 blocs
Le quatrième opérateur - comme on a coutume de l'appeler - possède à ce jour un taux de couverture 4G de 60 % de la population. Avec ces fréquences dites « en or », qui portent plus loin et pénètrent mieux au sein des bâtiments, il pourra espérer faire un bond en avant et rattraper ses concurrents. Actuellement réservée à la TNT, la bande des 700 MHz commencera à être cédée aux opérateurs à partir de 2016... et jusqu'en 2019.Orange, qui jouit déjà du meilleur taux de couverture 4G (77 % de la population au troisième trimestre), a lui aussi récupéré 2 blocs sur les 700 MHz. Si le PDG Stéphane Richard s'était montré sceptique sur cette vente jugée précipitée (le gouvernement voulait récupérer au moins 2,5 milliards d'euros pour la Défense), il n'a pas dit non aux 700 MHz, même s'il n'en a pas immédiatement besoin, car il possède déjà une partie du spectre des 800 MHz, attribués en 2011. Du reste, Orange préfère anticiper ses besoins futurs en réseau.
SFR et Bouygues Telecom : 1 bloc
Concernant SFR et Bouygues Telecom, ils ont tous deux obtenu 1 bloc sur les 700 MHz. Le premier devrait donc, tout comme Free Mobile, rattraper son retard. Alors que le second devrait afficher un très haut niveau de couverture - qu'il propose déjà, notamment parce qu'il profite de la réallocation des 1 800 MHz de la 2G.Le Monde rapporte que les prix de vente ont atteint 466 millions d'euros par lot, pour un total de 2,8 milliards d'euros environ. Une somme, pour les opérateurs. Mais c'était nécessaire : la mise à disposition de fréquences de qualité n'est pas prête de se reproduire de sitôt. Et même si leurs finances sont serrées depuis l'arrivée de Free Mobile en 2012, ils doivent prévoir le coup. Car la consommation de données explose.
Mise à jour du 17/11/2015 : l'Arcep confirme l'issue de la procédure.
À la clôture de la Bourse, le régulateur des télécoms a confirmé la répartition des 6 blocs de 5 MHz duplex entre les opérateurs, pour 2,796 millions d'euros. Reste maintenant à « identifier où, au sein de la bande, chaque lauréat sera positionné », rappelle l'Autorité. Il existe quatre positions dans la bande :
Les opérateurs ont rendez-vous avec l'Arcep le 19 novembre pour lui indiquer leurs préférences, ainsi que le montant qu'ils sont prêts à payer pour avoir leur premier choix. Les lauréats paient un montant égal à leur enchère s'ils obtiennent leur premier choix, et ne paient rien s'ils ont leur dernier choix.
Le paiement des 700 MHz sera découpé ainsi : à leur attribution, puis à intervalles successifs de douze mois. Les opérateurs paieront aussi chaque année 1 % du chiffre d'affaires réalisé grâce à cette bande.
Bercy rappelle les opérateurs à leurs obligations
De son côté, Bercy se félicite de la « bonne valorisation du patrimoine de l'État » et du « maintien de l'animation concurrentielle sur le marché de la téléphonie mobile », mais en profite pour rappeler les obligations des opérateurs : « Les autorisations d'utilisation des fréquences qui vont être prochainement accordées aux opérateurs lauréats prévoient des obligations de couverture étendues. Les quatre opérateurs seront tenus non seulement d'équiper les territoires les plus ruraux, mais également de couvrir l'ensemble des trains du quotidien (TER, RER, Transilien) soit plus de 22 000 km de voies. »
À la clôture de la Bourse, le régulateur des télécoms a confirmé la répartition des 6 blocs de 5 MHz duplex entre les opérateurs, pour 2,796 millions d'euros. Reste maintenant à « identifier où, au sein de la bande, chaque lauréat sera positionné », rappelle l'Autorité. Il existe quatre positions dans la bande :
Les opérateurs ont rendez-vous avec l'Arcep le 19 novembre pour lui indiquer leurs préférences, ainsi que le montant qu'ils sont prêts à payer pour avoir leur premier choix. Les lauréats paient un montant égal à leur enchère s'ils obtiennent leur premier choix, et ne paient rien s'ils ont leur dernier choix.
Le paiement des 700 MHz sera découpé ainsi : à leur attribution, puis à intervalles successifs de douze mois. Les opérateurs paieront aussi chaque année 1 % du chiffre d'affaires réalisé grâce à cette bande.
Bercy rappelle les opérateurs à leurs obligations
De son côté, Bercy se félicite de la « bonne valorisation du patrimoine de l'État » et du « maintien de l'animation concurrentielle sur le marché de la téléphonie mobile », mais en profite pour rappeler les obligations des opérateurs : « Les autorisations d'utilisation des fréquences qui vont être prochainement accordées aux opérateurs lauréats prévoient des obligations de couverture étendues. Les quatre opérateurs seront tenus non seulement d'équiper les territoires les plus ruraux, mais également de couvrir l'ensemble des trains du quotidien (TER, RER, Transilien) soit plus de 22 000 km de voies. »
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