D'après les résultats d'une enquête du cabinet Xerfi, les objets connectés sont rarement présents dans les foyers français. En ce qui concerne l'électroménager, par exemple, les appareils connectés ne représentent que 0,5 % du total des machines qui meublent les maisons françaises. Du côté de la santé, les résultats ne sont pas meilleurs. Les dispositifs d'auto-mesure connectés ne représentent que 3 % du total des ventes.
D'après les constats établis dans cette étude, cette lenteur du marché des objets connectés est due à plusieurs facteurs. Tout d'abord, ils ne sont souvent considérés que comme des gadgets sans réelle utilité, beaucoup de start-up essayant de connecter tout et n'importe quoi, comme des ceintures, des semelles de chaussure, des pédales ou des fourchettes. Souvent, ils améliorent une fonction, mais sans la bouleverser suffisamment.
Les bracelets ont la cote
Second facteur de taille selon cette étude : ceux qui ont malgré tout investi dans ces nouveaux produits ont ensuite rapidement été déçus. D'après un sondage réalisé par GfK en 2014, un tiers de ces consommateurs ne se servaient plus de leurs objets connectés domestiques après six mois, les reléguant au fond d'un tiroir.Une partie du secteur connaît en revanche une expansion fulgurante et même un accroissement de la concurrence : les traqueurs d'activité. Ces petits appareils ressemblant à une montre se sont écoulés à environ 250 000 exemplaires en 2015. Selon une nouvelle enquête de GfK portant sur les intentions de consommation des Français pour Noël, les montres et bracelets connectés figurent en bonne position.
Noël pour soutenir les ventes
« Grâce à trois années de commercialisation et à une offre plus convaincante, les montres et bracelets connectés devraient aisément truster les premières places du podium », estime le cabinet, devançant les drones, dont l'essentiel des ventes (selon une précédente étude Xerfi) est trusté par le grand public. Au quatrième rang, les pèse-personnes connectés devraient séduire les Français, suivis des thermostats.Jean-Marie Philipp, consultant sur le marché des objets connectés chez GfK, pense que « la somme des dix premières catégories d'objets connectés devraient générer plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires uniquement sur décembre 2015 ». Un relai de croissance non négligeable pour le secteur du high-tech.
Voulant profiter de la tendance, plusieurs start-up françaises ont créé un catalogue nommé « Noël de la French Tech », estimant que leurs inventions connectées - ou non - pouvaient être de bons cadeaux.
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