Sigfox connecte des scientifiques en Antarctique, des rhinocéros au Zimbabwe

Thomas Pontiroli
Publié le 19 janvier 2016 à 15h32
En marge de son développement commercial, Sigfox veut « changer le monde » en connectant des scientifiques en Antarctique, par exemple, mais surtout en créant sa propre fondation.

Pour démontrer l'utilité de son réseau ultra bas débit pour l'Internet des objets, Sigfox a déployé deux antennes en Antarctique. Pas de marché à conquérir ici, mais plutôt une façon de servir la science, en aidant le Secrétariat Polaire Belge, dans le cadre de son expédition BELARE. L'opérateur s'est rapproché de la société belge Sensolus, qui a fourni 45 capteurs GPS. Le but : suivre les déplacements des scientifiques.

« Lorsqu'une équipe part en mission dans un climat aussi rude que celui de l'Antarctique, ils courent un certain danger. Grâce à ces balises, ils émettent en permanence leur position, sur les ondes du réseau Sigfox. À la station, on peut donc suivre leurs pas, et tracer des routes pour éviter les crevasses », explique Rachid Touzani, du Secrétariat Polaire Belge. Sigfox sera aussi utilisé pour la transmission de relevés.

Suivi des équipes sur le terrain

L'avantage de ce genre de protocole de communication est double : un prix nettement inférieur au satellite - mais qui reste utilisé pour envoyer les données de la station jusqu'en Belgique - et une consommation, elle aussi, moindre. Comme le protocole Sigfox est peu gourmand, il contribue à la sobriété du capteur Sensolus, qui, avec ses trois piles AA, a une autonomie de trois à cinq ans si les relevés sont faits toutes les heures.


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Ludovic Le Moan, PDG de Sigfox - Crédit : Sigfox.


La portée d'une antenne Sigfox est, comme n'importe quel dispositif de ce genre, confrontée à des limites géométriques. Comme la surface dans cette région est très plane, et que l'antenne est située en hauteur - sur la station -, la portée atteint 50 km. « L'ambition n'est clairement pas de couvrir toute l'Antarctique, mais seulement les zones où les scientifiques évoluent », prévient Ludovic Le Moan, le fondateur de la société.

Connecter des rhinocéros

En parallèle, Sigfox lance sa fondation. Celle-ci a pour mission de récolter des fonds de mécènes et de mener des projets touchant aux incendies de forêts, séismes, pêches ou maladies. « Il y a quelques années, un parc de rhinocéros au Zimbabwe nous avait contactés pour connecter ses animaux, mais Sigfox était encore trop jeune. Aujourd'hui, nous pouvons travailler avec eux », illustre Christophe Fourtet, directeur scientifique.

L'intérêt est d'associer les modems Sigfox à des capteurs de stress sur les rhinocéros (insérés dans la corne), afin d'identifier les situations à risque et de prévenir le braconnage. En réalité, ce genre de capteur est déjà utilisé, mais Sigfox ajoute l'avantage d'un coût inférieur et d'une durée de vie environ dix fois supérieure.


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