Uber se trouvait « un peu froid », « un peu distant » aussi. Alors il a décidé de refondre son identité visuelle, d'abandonner le logo noir et blanc, et de se mettre à la couleur. Aussi, son « U » emblématique, hérité de son premier logo en forme d'aimant rouge ne reflétait plus ce qu'est devenue la société, explique le co-fondateur et PDG, Travis Kalanick dans un message officiel : un service de transport de « luxe » à un de « luxe accessible ».
Si la précédente identité visuelle faisait écho au style sombre d'Uber - berline noire, sellerie en cuir noire et chauffeur en costume noir -, la nouvelle introduit une notion de plus grande diversité. Présent dans 400 villes dans 68 pays, Uber adapte ses couleurs à chaque culture : « Au Mexique, nous nous sommes inspirés du célèbre rose mexicain et des motifs des tuiles locales, en Irlande, de l'architecture géorgienne et des verts luxuriants, et au Nigeria, de l'Ankara, utilisé en raison de ses couleurs vives et de ses motifs géométriques », illustre le PDG.
Vers une galaxie d'applications
Autre diversification, moins anecdotique celle-là : avec ce logo, Uber pose les bases d'un écosystème applicatif, répondant à ses ambitions en matière de transport et de livraison. « Nous transportons désormais des biens, des repas et bientôt peut-être beaucoup plus... de quoi créer beaucoup d'applications, avec pour chacune une icône différente », souligne Travis Kalanick, qui voudrait bien « rendre le transport aussi fiable que l'eau courante ».Nouveaux logos : à gauche, l'application pour les passagers, à droite, celle pour les conducteurs - Crédit : Uber.
Si l'analogie paraît disproportionnée, elle n'est pas forcément dénuée de sens. Dans les 8,6 milliards de dollars récoltés auprès des plus prestigieux investisseurs de la planète, le californien alloue une certaine somme à ses travaux de recherche sur un système de véhicules autonomes. Dans cette optique, on peut en effet imaginer un jour où Uber aura son réseau de voitures circulant automatiquement, un peu comme de l'eau dans les tuyaux.
Il n'en reste pas moins que derrière cette nouvelle façade un peu plus chamarrée, chez Uber, les relations avec les chauffeurs sont surtout opérées par des algorithmes. Bref, toujours un peu froid, et un peu distant, Uber.
Les deux anciens logos d'Uber, dont le premier ressemblait à celui de Super U - Crédit : Uber.
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