Ubisoft paye l'insuccès d'Assassin's Creed

Thomas Pontiroli
Publié le 15 février 2016 à 10h38
Ubisoft pourrait payer très cher les mauvaises ventes du dernier jeu Assassin's Creed : elles ont fragilisé l'éditeur français au point de le rendre un peu plus accessible encore à Vincent Bolloré.

Ubisoft est dans une mauvaise passe. Comme si l'assaut de Vincent Bolloré ne suffisait pas, l'éditeur a publié un résultat décevant au troisième trimestre, préparant un peu plus encore le terrain pour le patron de Vivendi, qui possède déjà 15 % du capital de l'éditeur de jeux. Ubisoft a réalisé 561,8 millions d'euros de recettes. C'est moins qu'espéré par les analystes, et bien moins que les 809,7 millions réalisés de 2014 en partie grâce à Watch Dogs.

La raison s'appelle Assassin's Creed, locomotive d'Ubisoft qui perdu en puissance au fil des années. Syndicate, le dernier opus de la saga, sorti en octobre 2015, n'a pas eu le succès espéré. Si bien que l'éditeur a décidé de passer son tour en 2016, préférant peut-être éviter le numéro de trop, ou bien laisser respirer les joueurs, ou pourquoi pas accorder plus de temps aux développements, et corriger les bugs devenus trop nombreux ces derniers temps.

Séduire les investisseurs

Pour ne rien arranger, Ubisoft publie un avertissement sur résultats, tablant désormais sur un chiffre d'affaires annuel de 1,36 milliard d'euros, contre 1,46 milliard précédemment. Et un résultat opérationnel de 150 millions d'euros contre 200 millions. Ces trois éléments réunis ont fait plonger Ubisoft de 10 % en bourse, vendredi 12 février, accentuant la tendance baissière à près de 30 % sur trois mois. L'éditeur ne pouvait rêver pire scénario.


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Avec un titre au rabais, il devient une proie encore plus facile à attraper pour Vincent Bolloré, alors que le chevalier blanc attendu par la famille Guillemot - aux commandes d'Ubisoft - ne se montre toujours pas. En quête d'un sauveur, Yves Guillemot, PDG d'Ubisoft, se rendra le 18 février à l'Investor Day d'Ubisoft à Londres dans l'espoir de s'assurer de la fidélité de ses actionnaires actuels, et de séduire de nouveaux partenaires.


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