Alors que Vincent Bolloré a assailli Gameloft le 18 février, en annonçant une OPA, Yves Guillemot, patron-fondateur, s'attèle à sauver son grand frère Ubisoft. Le milliardaire a déjà porté sa participation à 15 % du capital. Il serait la prochaine cible. Au Figaro, le dirigeant raconte avoir réclamé des précisions à Vivendi sur ses intentions et synergies possibles, mais n'avoir eu aucune réponse. Un mutisme qui inquiète Ubisoft.
« La première étape dans une alliance, c'est d'apprendre à se connaître. Cette étape ne s'est pas bien passée, puisqu'ils ont acheté des titres sans nous prévenir... Cela a instillé le doute sur leurs intentions réelles », déclare Yves Guillemot au quotidien. D'après lui, seul Vivendi a quelque chose à retirer de cette prise de contrôle.
« Qu'il sorte d'Ubisoft »
Pour tenter de faire barrage au « raider breton », Yves Guillemot dispose de deux armes. D'abord, accélérer son plan stratégique, axé sur les jeux en ligne. « Vincent Bolloré aime réaliser des plus-values, qu'il sorte d'Ubisoft et il en fera une bonne avec notre plan stratégique », assène le patron d'Ubisoft dans un entretien au JDD.Sa deuxième piste est de continuer à rencontrer des actionnaires afin de leur expliquer « la pertinence de ce nouveau modèle et leur donner plus de visibilité ». D'après le JDD, Yves Guillemot compte sur le Crédit mutuel Arkéa, qui résiste depuis plusieurs mois au rachat du Crédit mutuel-CIC... banque proche de Vincent Bolloré.
Yves Guillemot, fondateur et dirigeant d'Ubisoft - Crédit : Ubisoft.
À lire également :