Vincent Bolloré déboule avec les siens chez Gameloft. Un mois après la réussite de son OPA hostile, le raider breton place sa garde rapprochée au conseil d'administration : Sébastien Bolloré (président d'Omnium Bolloré et de Blue Solutions USA), Frédéric Crépin (secrétaire général de Vivendi et Canal+), Francine Mayer (présidente de Canal+ Régie), Maxime Saada (directeur de Canal+) et Stéphane Roussel (directeur opérationnel de Vivendi).
Ce dernier est aussi connu pour avoir été directeur des ressources humaines de SFR de 2004 à 2009, puis PDG de 2012 à 2013, année durant laquelle il va mener un plan de restructuration entraînant 856 licenciements.
Dans un courrier aux salariés, celui qui remplace Michel Guillemot à la tête de Gameloft écrit avoir un projet « ambitieux » pour l'éditeur de jeux mobiles, qui offre selon lui à Vivendi « une opportunité unique de prendre position sur un marché à fort potentiel et complémentaire au sien ». De son côté, Vivendi lui apporterait « de puissants leviers industriels et financiers sur le long terme pour franchir de nouvelles étapes de croissance ».
Gameloft est désormais un nouvel actif de la galaxie Vivendi - Crédit : Vivendi.
Rapprocher les contenus de la publicité
À maintes reprises, la famille Guillemot avait pointé le manque de vision de Vivendi. Stéphane Roussel lance des pistes : « Comment mobiliser au mieux notre expertise pour développer les franchises de Gameloft, celles de ses partenaires et celles de Vivendi, les déployer le plus largement possible ? Comment créer de nouveaux formats rapprochant davantage les contenus de la publicité ? Comment enrichir les capacités créatives de Gameloft ? »Le nouveau PDG sait qu'il met les pieds dans une entreprise familiale arrachée à ses pères fondateurs par une opération financière longue, douloureuse et non-désirée, et alors qu'elle était très attachée à son indépendance.
« Votre liberté de création sera préservée car elle est la clé de votre réussite », assure le dirigeant, ajoutant que Gameloft conservera sa « singularité », tout en faisant bien sûr « pleinement partie de la famille Vivendi ».
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