Alors que les Russes s’apprêtent à voter pour de nouveaux amendements constitutionnels, dont un qui permettrait à Vladimir Poutine de gouverner jusqu’en 2034, les Moscovites vont pouvoir voter sur Internet grâce à la technologie blockchain.
La mairie de Moscou a ouvert les inscriptions pour voter le 5 juin dernier, et ces dernières s’achèveront le 21 juin. Les e-votes auront lieu du 25 au 30 juin, quand le reste du pays se rendra aux urnes le 1er juillet.
Une technologie blockchain « impossible à pirater »
Ce référendum constitutionnel sera l’occasion pour le peuple russe de voter pour divers amendements concernant les soins médicaux, la fixation d’un nouveau salaire minimum ou encore les prestations sociales. Surtout, l’un d’entre eux prévoit la réinitialisation des mandats présidentiels, aujourd’hui limités à deux consécutifs : s’il est approuvé, alors Vladimir Poutine pourra se présenter pour deux mandats supplémentaires aux élections de 2024 puis en 2030.
Les habitants de Moscou vont auront ainsi la possibilité de voter sur Internet via un système basé sur la technologie blockchain, annoncent les autorités de la capitale :
« La sécurité et la transparence du vote électronique seront assurées par la technologie blockchain. Un tel réseau n’a pas de serveur unique : pour modifier les informations concernant les bulletins de vote, il faut obtenir l’accord de la plupart des participants du réseau, de sorte que la chaîne est presque impossible à pirater. Le vote lui-même est anonyme et crypté ».
Une faille découverte lors des précédentes élections
Ce n’est pas la première fois que les Moscovites ont recours au vote électronique. C’était également le cas le 8 septembre 2019 lors des élections de la Douma de la ville de Moscou. Ce vote était lui aussi basé sur la blockchain, et plus précisément sur la blockchain d’échange de données Ethereum. Comme nous l’avions rapporté à l’époque, une très importante faille de sécurité avait alors été découverte dans le système par un chercheur français, qui était parvenu à le briser en 20 minutes avec « un ordinateur grand public et des logiciels disponibles gratuitement ».
Les autorités n’ont pas précisé quel type de blockchain serait exploité ici, il est donc difficile de savoir s'il s’agira effectivement du même.
Source : Cointelegraph