Le distributeur tire un premier bilan positif de la technologie des chaînes de blocs, destinée à rassurer les consommateurs sur la provenance de produits alimentaires.
Testée depuis plusieurs mois dans les magasins Carrefour, la blockchain semble avoir autant séduit l'un des géants de la grande distribution que les consommateurs. Le groupe français a en effet annoncé, lors d'une conférence relayée par nos confrères de Reuters, avoir vu ses ventes augmenter grâce à l'utilisation de la technologie. De quoi prolonger et même renforcer l'expérience, jusqu'à la pérenniser dans le temps.
Une utilisation de la blockchain qui s'étend à divers rayons
Le buzz autour de la fameuse purée Mousline a donc fonctionné au-delà des espérances. Pour mémoire, Carrefour, Nestlé et IBM ont collaboré pour permettre aux clients de la grande surface, en flashant un simple QR code se trouvant sur l'une des boites en vente, d'avoir accès « à des données relatives aux différentes étapes de la vie du produit : production, composition du produit avec les variétés de pommes de terre utilisées, les contrôles qualité, les inspections, les dates et lieux de stockage avant la mise en rayon, l'acheminement vers les entrepôts, etc. », nous confiait récemment Luca Comparini, responsable blockchain pour IBM France.IBM : "Ne pas associer la blockchain à l'expérience parfois douteuse des cryptomonnaies"
Cette utilisation de la blockchain, Carrefour l'a prolongée sur une vingtaine d'articles dispatchés dans les rayons viande, lait et fruits. Dans le détail, les consommateurs pouvaient accéder à des informations détaillées sur des articles comme du poulet, du lait cru, des œufs, des oranges, du fromage ou du porc.
100 articles supplémentaires en 2019
En 2019, Carrefour a confirmé son intention d'étendre le dispositif en proposant 100 articles supplémentaires qu'il sera possible de scanner et de scruter dans les moindres détails, comme les différentes variétés de pommes de terre utilisées dans un paquet de purée Mousline.Le groupe français devrait proposer de nouveaux articles qui touchent à l'alimentaire, mais devrait mettre un pied également dans des rayons un peu éloignés, au sein desquels les consommateurs recherchent une certaine sécurité, comme les produits pour bébé ou les produits dits « biologiques ». Carrefour souhaiterait également se servir de la blockchain pour la traçabilité des vêtements.
Que pensez-vous de ce dispositif blockchain ? En faisant vos courses, seriez-vous tenté(e) de dégainer votre smartphone et de scanner le QR code d'un produit sur lequel vous voulez tout savoir ?
Source : Reuters