Le smartphone pourrait devenir le moyen qui permettrait de booster la gestion du flux de passagers, qui va progresser ces prochaines années.
Et si votre smartphone vous servait de passeport ? Ce n'est ni à exclure, ni inenvisageable, bien au contraire. Le téléphone portable servant déjà de carte d'embarquement grâce à la magie des applications et/ou du PDF, celui-ci pourrait bientôt se substituer au passeport, comme le prouve le test mené depuis la semaine dernière par le Canada et les Pays-Bas.
Faire face à l'afflux croissant de voyageurs qui s'annonce
Cela fait plusieurs jours que des voyageurs testent le voyage sans passeport, dans le cadre du projet pilote KTDI (Known Traveller Digital Identity ou Identité numérique connue du voyageur, en français). Mené par le Forum économique mondial (FEM), le projet a été conçu en prévision de l'augmentation à venir du nombre de voyageurs dans l'espace aérien sur les prochaines années et décennies.« D'ici 2030, quelque 1,8 milliard de personnes effectueront des vols vers l'étranger, en hausse de 50 % par rapport à 2016 », commente Christoph Wolf, le directeur de la mobilité au FEM. En l'état actuel des choses, l'afflux reste gérable avec les moyens d'aujourd'hui. Mais cette affirmation sera naturellement remise en cause avec les années, et viendra l'heure où il faudra s'adapter.
Les données du passeport contenues dans une application encryptée
Durant ces tests, destinés à servir de base pour le futur, les voyageurs naviguant entre Montréal ou Toronto et Amsterdam ont la possibilité d'enregistrer, sur leur smartphone, les informations personnelles que leur passeport contient. Les données sont intégrées à une application encryptée par la technologie blockchain, infalsifiable, qui permet une fiabilité dans la circulation des informations.IBM : "Ne pas associer la blockchain à l'expérience parfois douteuse des cryptomonnaies"
Le passage à l'aéroport de ces voyageurs sera doublé par un contrôle via la reconnaissance faciale, qui leur évitera d'avoir à passer par la police des frontières. Pour le moment, l'accueil des passagers est mi-figue mi-raisin. Si certains apprécient ce gain de temps, d'autres redoutent une fuite de leurs informations personnelles, et souhaitent s'en tenir à l'utilisation de leur bon vieux passeport.
Source : Radio Canada