Dans une question adressée au ministre de l'Education nationale, le député Christian Ménard demande à obtenir plus d'informations au sujet des mesures préconisées par le gouvernement en matière de contrôle des phénomènes violents chez les écoliers. Il précise : « Outre la prévention nécessaire, la demande de fermeture systématique du compte des auteurs de harcèlements a été avancée, mais ces procédures sont complexes à mettre en place ».
En effet, en mai dernier, le ministre Luc Chatel avait annoncé qu'il comptait faire fermer les comptes Facebook d'élèves « convaincus de harcèlement sur le réseau » Facebook. Pour cela, l'Education nationale souhaitait passer un partenariat avec l'Office central de lutte contre la cybercriminalité.
Peine perdue puisque quelques jours après, faute d'accord complet, l'Elysée avait fait le choix de mettre en place « une campagne d'information nationale à l'automne, à partir d'un site Internet spécifique ». De même, le site du chef de l'Etat précisait que des « procédures seront mises en place pour traiter les cas de harcèlement avéré. Un guide sera élaboré présentant notamment les procédures à suivre pour traiter les cas de harcèlement entre élèves sur Internet ».
De son côté, le député Ménard considère que certaines applications « sont susceptibles de porter hors de l'enceinte scolaire les faits de harcèlements (exclusion du groupe, par exemple) en s'insinuant dans les autres milieux de vie de l'enfant, le cernant où qu'il soit ».
Reste donc à savoir quelle sera, cette fois-ci, la réaction du Gouvernement d'autant que Facebook indique déjà les motifs pour lesquels il peut être amené à prendre des sanctions sur une page dédiée aux « bonnes pratiques ». On y retrouve les menaces à autrui, la promotion du suicide, la violence, la nudité, le spam... mais également le harcèlement.